AIRBUS: Menteurs et escrocs…
2007, l’année de tous les risques pour Airbus. À longueur de journaux, de communiqués, de fuites savamment organisées, on martèle, et dans l’opinion, et chez les salariés, que la situation est grave, vitale même pour certains.
Et tout le monde attend que la sanction, appelée « Power 8 », tombe, en espérant ne pas en faire partie. Qui sont-ils pour nous donner des leçons ? C’est la direction d’Airbus, appuyée par son conseil d’administration, qui mène la danse.
Pourtant, quand on regarde qui sont ces gens là, on se devrait d’être un peu plus prudent. Que l’on en juge : – Affaire Clearstream, une affaire politico-financière, avec des très hauts dirigeants d’Airbus mis en examen et inculpés. – Affaire des ventes d’actions. Les principaux actionnaires (BEA, Daimler, Lagardère) et quasi toute la direction du groupe vend ses actions pour annoncer, quelques jours plus tard, de gros retards sur l’A380. La manœuvre, qui rapportera des milliards d’euros à tous ces braves gens, est tellement grosse qu’une enquête pour délit d’initié a été diligentée, et plus de 800 hauts gradés d’Airbus interrogés par la justice. Sans parler de la valse des directeurs, de l’absence de communication, si ce n’est par médias interposés.
La réelle situation d’EADS…
2006 a été l’année des records pour Airbus ainsi que pour sa maison mère EADS : les livraisons d’avions (434 exemplaires) sont les meilleures jamais enregistrées par Airbus. Les commandes (834 exemplaires commandés) représentent la deuxième meilleure année de l’histoire du constructeur. Le carnet de commandes est de plus de cinq ans ! Il est question de produire 500 avions en 2007.
Le marché mondial croit de 5 % par an. Au troisième trimestre 2006 (derniers chiffres connus), le chiffre d’affaires d’EADS a progressé de 17 % par rapport à l’année précédente. La trésorerie représente près de 5 milliards d’euros. Par contre, les bénéfices ont baissé de plus de 30 % ! Et c’est la le nœud du problème. L’entreprise est rentable, mais pas assez ! Il faut donc, à tout prix, satisfaire les gros actionnaires. C’est le plan « Power 8 », une économie de 2 milliards d’euros par an (l’équivalent des deux tiers de la masse salariale de tous les employés d’Airbus). … et des filiales
L’année 2006 a été marquée par la hausse de 21 % des résultats d’EADS SOCATA (228 milliards d’euros contre 188 en 2005). Globalement, son carnet de commandes représente 562 milliards d’euros, selon le communiqué d’EADS SOCATA Paris (Reuters, 29 janvier 2007). Eurocopter, filiale à 100 % d’EADS, a annoncé une hausse de 18 % de son chiffre d’affaires 2006, à 3,8 milliards d’euros, et un niveau record de commandes qui permet au numéro un mondial des hélicoptères civils d’envisager avec confiance l’année 2007.
Lors d’une conférence de presse, son P-DG, Lutz Bertling, a ainsi déclaré que les marges devraient progresser cette année, comme en 2006 – les comptes détaillés d’Eurocopter seront connus lorsque le groupe européen publiera ses résultats consolidés 2006. Il a ajouté qu’il tablait sur une nouvelle progression de plus de 20 % des livraisons cette année (+ 14 % en 2006 avec 381 machines livrées). Les prises de commandes d’Eurocopter ont totalisé 4,89 milliards d’euros l’an dernier, avec 615 hélicoptères neufs vendus, contre 3,52 milliards en 2005, dont 53 % dans le militaire. La part des exportations a atteint 71 %.
À la fin décembre 2006, le carnet de commandes atteignait ainsi un niveau historique de 11 milliards d’euros. « En 2006, l’augmentation de notre chiffre d’affaires et de nos commandes a été exceptionnelle. Nous avons réalisé une percée décisive sur des marchés auxquels nous n’avions pas accès comme le marché de la défense américain », a souligné Lutz Bertling. Le constructeur prévoit de garder sa place de numéro un mondial cette année et d’enregistrer une nouvelle progression de son activité dans un marché civil et militaire toujours en expansion. Un plan destructeur On assiste actuellement à une partie de poker menteur.
Les bruits les plus fous circulent (vente de quatre usines, dizaines de milliers de licenciements, délocalisation des chaînes d’assemblage) pour bien nous mettre dans la tête que la situation est grave et mérite un traitement aux forceps ! Histoire connue. Quand on veut licencier 1000 personnes, on en annonce d’abord 3000 pour arriver à une situation « acceptable ». Or, la situation n’est acceptable en rien. Il n’y a aucune légitimité à délocaliser massivement, licencier les sous-traitants, fermer des usines.
Airbus est une entreprise qui se porte bien, fait des profits. Et rechercher, comme le fait fréquemment Force Ouvrière dans ses tracts, des responsables « chez les Allemands » et en soutenant « nos directions françaises », est abject : salariés sous-traitants, Airbus, Français, Allemands ou d’ailleurs, nous avons les mêmes patrons et les mêmes intérêts.
Nos vies valent plus que leurs profits
Alors oui, il est largement temps de changer de cap. Les gros actionnaires nous mènent à la faillite, plus préoccupés de leur dividendes que de l’avenir des usines, de la région, de nos vies. Il est largement temps de re-nationaliser l’entreprise, sous le contrôle des salariés. Et après avoir profité de manière honteuse de milliards de subventions publiques, cette re-nationalisation devra se faire sans indemnité ni rachat pour ceux qui se sont largement engraissés sur notre dos.
Et tout le monde attend que la sanction, appelée « Power 8 », tombe, en espérant ne pas en faire partie. Qui sont-ils pour nous donner des leçons ? C’est la direction d’Airbus, appuyée par son conseil d’administration, qui mène la danse.
Pourtant, quand on regarde qui sont ces gens là, on se devrait d’être un peu plus prudent. Que l’on en juge : – Affaire Clearstream, une affaire politico-financière, avec des très hauts dirigeants d’Airbus mis en examen et inculpés. – Affaire des ventes d’actions. Les principaux actionnaires (BEA, Daimler, Lagardère) et quasi toute la direction du groupe vend ses actions pour annoncer, quelques jours plus tard, de gros retards sur l’A380. La manœuvre, qui rapportera des milliards d’euros à tous ces braves gens, est tellement grosse qu’une enquête pour délit d’initié a été diligentée, et plus de 800 hauts gradés d’Airbus interrogés par la justice. Sans parler de la valse des directeurs, de l’absence de communication, si ce n’est par médias interposés.
La réelle situation d’EADS…
2006 a été l’année des records pour Airbus ainsi que pour sa maison mère EADS : les livraisons d’avions (434 exemplaires) sont les meilleures jamais enregistrées par Airbus. Les commandes (834 exemplaires commandés) représentent la deuxième meilleure année de l’histoire du constructeur. Le carnet de commandes est de plus de cinq ans ! Il est question de produire 500 avions en 2007.
Le marché mondial croit de 5 % par an. Au troisième trimestre 2006 (derniers chiffres connus), le chiffre d’affaires d’EADS a progressé de 17 % par rapport à l’année précédente. La trésorerie représente près de 5 milliards d’euros. Par contre, les bénéfices ont baissé de plus de 30 % ! Et c’est la le nœud du problème. L’entreprise est rentable, mais pas assez ! Il faut donc, à tout prix, satisfaire les gros actionnaires. C’est le plan « Power 8 », une économie de 2 milliards d’euros par an (l’équivalent des deux tiers de la masse salariale de tous les employés d’Airbus). … et des filiales
L’année 2006 a été marquée par la hausse de 21 % des résultats d’EADS SOCATA (228 milliards d’euros contre 188 en 2005). Globalement, son carnet de commandes représente 562 milliards d’euros, selon le communiqué d’EADS SOCATA Paris (Reuters, 29 janvier 2007). Eurocopter, filiale à 100 % d’EADS, a annoncé une hausse de 18 % de son chiffre d’affaires 2006, à 3,8 milliards d’euros, et un niveau record de commandes qui permet au numéro un mondial des hélicoptères civils d’envisager avec confiance l’année 2007.
Lors d’une conférence de presse, son P-DG, Lutz Bertling, a ainsi déclaré que les marges devraient progresser cette année, comme en 2006 – les comptes détaillés d’Eurocopter seront connus lorsque le groupe européen publiera ses résultats consolidés 2006. Il a ajouté qu’il tablait sur une nouvelle progression de plus de 20 % des livraisons cette année (+ 14 % en 2006 avec 381 machines livrées). Les prises de commandes d’Eurocopter ont totalisé 4,89 milliards d’euros l’an dernier, avec 615 hélicoptères neufs vendus, contre 3,52 milliards en 2005, dont 53 % dans le militaire. La part des exportations a atteint 71 %.
À la fin décembre 2006, le carnet de commandes atteignait ainsi un niveau historique de 11 milliards d’euros. « En 2006, l’augmentation de notre chiffre d’affaires et de nos commandes a été exceptionnelle. Nous avons réalisé une percée décisive sur des marchés auxquels nous n’avions pas accès comme le marché de la défense américain », a souligné Lutz Bertling. Le constructeur prévoit de garder sa place de numéro un mondial cette année et d’enregistrer une nouvelle progression de son activité dans un marché civil et militaire toujours en expansion. Un plan destructeur On assiste actuellement à une partie de poker menteur.
Les bruits les plus fous circulent (vente de quatre usines, dizaines de milliers de licenciements, délocalisation des chaînes d’assemblage) pour bien nous mettre dans la tête que la situation est grave et mérite un traitement aux forceps ! Histoire connue. Quand on veut licencier 1000 personnes, on en annonce d’abord 3000 pour arriver à une situation « acceptable ». Or, la situation n’est acceptable en rien. Il n’y a aucune légitimité à délocaliser massivement, licencier les sous-traitants, fermer des usines.
Airbus est une entreprise qui se porte bien, fait des profits. Et rechercher, comme le fait fréquemment Force Ouvrière dans ses tracts, des responsables « chez les Allemands » et en soutenant « nos directions françaises », est abject : salariés sous-traitants, Airbus, Français, Allemands ou d’ailleurs, nous avons les mêmes patrons et les mêmes intérêts.
Nos vies valent plus que leurs profits
Alors oui, il est largement temps de changer de cap. Les gros actionnaires nous mènent à la faillite, plus préoccupés de leur dividendes que de l’avenir des usines, de la région, de nos vies. Il est largement temps de re-nationaliser l’entreprise, sous le contrôle des salariés. Et après avoir profité de manière honteuse de milliards de subventions publiques, cette re-nationalisation devra se faire sans indemnité ni rachat pour ceux qui se sont largement engraissés sur notre dos.
2 commentaires:
Il ne faut pas confondre les milliards avec les millions pour parler des resultats des entreprises (erreur x1000 sur resultat EADS-SOCTA).Ma premiere impression que vous déformez les informations pour faire peur aux gens est juste.
C'est une erreur et c'est bien que tu le soulignes.
Je crois qu'il n'y a aucune raison de déformez les infos sur EADS, c'est un tel scandale...
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