FÉMINISME: L’égalité hommes / femmes, c’est pour quand ?
Par Marie Neuville
Un combat toujours d’actualité ! Vingt années de politiques néo-libérales se sont traduites principalement par la remise en cause d’un certain nombre d’acquis obtenus par les luttes des femmes dans les décennies précédentes. Avec le désengagement de l’État, les inégalités se sont renforcées entre hommes et femmes et également entre femmes.
Certes, nous nous félicitons d’une plus grande féminisation de la vie politique, liée en partie aux nouvelles lois électorales adoptées en 2000 en faveur de la « parité ». Mais ces lois resteront insuffisantes pour encourager la participation des femmes les plus précarisées à la vie politique si rien ne modifie radicalement leurs conditions de vie et de travail.
Imposer une réelle égalité professionnelle !
80% des travailleurs pauvres sont des femmes et 2,5 fois plus de femmes que d’hommes perçoivent le SMIC.
Le salaire mensuel des femmes, toutes catégories et tous temps de travail confondus, est en moyenne de 920 E contre 1261 E pour les hommes du fait de l’inégalité de l’évolution des carrières mais aussi pour des raisons de « pure » discrimination.
Sacrifiant souvent une partie de leur vie professionnelle pour assurer l’éducation des enfants, rares sont celles qui percevront une retraite complète même en travaillant jusqu’à 65 ans ; leur pension mensuelle est d’environ 606 E contre 1372 E pour les hommes.
De même, il existe une véritable tolérance sociale vis-à-vis du chômage féminin : la majorité des chômeurs non indemnisés sont des femmes.
La fléxibilité dégrade les conditions de travail et déstabilise les conditions de vie : 64 % des femmes travaillant la nuit sont assujetties à des horaires variables ; 83 % des salariés à temps partiel sont des femmes, ce qui signifie salaire partiel, chômage partiel, retraite partielle et conditions de travail « particulières », à savoir : fractionnement de la journée en plusieurs plages horaires, travail le soir, le week-end, les jours fériés.
La féminisation de la population active n’a pas débouché sur une plus grande mixité du monde du travail : la majorité des emplois féminins restent concentrés dans un petit nombre de métiers et secteurs d’activité.
Il faut:
– le rattrapage immédiat des salaires ;
– l’interdiction des horaires flexibles ;
– la réduction du travail de nuit pour les femmes comme pour les hommes aux stricts besoins sociaux ; sa pénibilité doit être compensée par une durée de travail très inférieure et un départ anticipé à la retraite ;
– la suppression du temps partiel imposé : passage à temps plein automatique sur simple demande de la salariée, reconnaissance par le code du travail que le temps partiel est une forme de précarité et non un temps choisi, obligation pour les employeurs de payer les mêmes cotisations sociales que pour les temps pleins ;
– la mixité dans les différentes branches de métiers.
Pour une réelle participation des femmes à la vie politique !
Il faut:
– la limitation du nombre et de la durée des mandats électifs ;
– la mise en place de la proportionnelle dans toutes les élections ce qui favorisera à la fois la démocratie et la mixité ;
– la mise en place d’un Conseil national pour l’égalité (composé des représentant-e-s des associations défendant les droits des femmes) avec droit de proposition comme de veto, ou de poursuite en justice, concernant les droits des femmes, qui pourrait s’articuler à un organisme démocratique de lutte contre toutes les discriminations, en remplacement de la pléthore d’observatoires « des discriminations » et « de la parité » qui n’ont d’autres pouvoirs que de mener des études ou de faire des recommandations.
Un combat toujours d’actualité ! Vingt années de politiques néo-libérales se sont traduites principalement par la remise en cause d’un certain nombre d’acquis obtenus par les luttes des femmes dans les décennies précédentes. Avec le désengagement de l’État, les inégalités se sont renforcées entre hommes et femmes et également entre femmes.
Certes, nous nous félicitons d’une plus grande féminisation de la vie politique, liée en partie aux nouvelles lois électorales adoptées en 2000 en faveur de la « parité ». Mais ces lois resteront insuffisantes pour encourager la participation des femmes les plus précarisées à la vie politique si rien ne modifie radicalement leurs conditions de vie et de travail.
Imposer une réelle égalité professionnelle !
80% des travailleurs pauvres sont des femmes et 2,5 fois plus de femmes que d’hommes perçoivent le SMIC.
Le salaire mensuel des femmes, toutes catégories et tous temps de travail confondus, est en moyenne de 920 E contre 1261 E pour les hommes du fait de l’inégalité de l’évolution des carrières mais aussi pour des raisons de « pure » discrimination.
Sacrifiant souvent une partie de leur vie professionnelle pour assurer l’éducation des enfants, rares sont celles qui percevront une retraite complète même en travaillant jusqu’à 65 ans ; leur pension mensuelle est d’environ 606 E contre 1372 E pour les hommes.
De même, il existe une véritable tolérance sociale vis-à-vis du chômage féminin : la majorité des chômeurs non indemnisés sont des femmes.
La fléxibilité dégrade les conditions de travail et déstabilise les conditions de vie : 64 % des femmes travaillant la nuit sont assujetties à des horaires variables ; 83 % des salariés à temps partiel sont des femmes, ce qui signifie salaire partiel, chômage partiel, retraite partielle et conditions de travail « particulières », à savoir : fractionnement de la journée en plusieurs plages horaires, travail le soir, le week-end, les jours fériés.
La féminisation de la population active n’a pas débouché sur une plus grande mixité du monde du travail : la majorité des emplois féminins restent concentrés dans un petit nombre de métiers et secteurs d’activité.
Il faut:
– le rattrapage immédiat des salaires ;
– l’interdiction des horaires flexibles ;
– la réduction du travail de nuit pour les femmes comme pour les hommes aux stricts besoins sociaux ; sa pénibilité doit être compensée par une durée de travail très inférieure et un départ anticipé à la retraite ;
– la suppression du temps partiel imposé : passage à temps plein automatique sur simple demande de la salariée, reconnaissance par le code du travail que le temps partiel est une forme de précarité et non un temps choisi, obligation pour les employeurs de payer les mêmes cotisations sociales que pour les temps pleins ;
– la mixité dans les différentes branches de métiers.
Pour une réelle participation des femmes à la vie politique !
Il faut:
– la limitation du nombre et de la durée des mandats électifs ;
– la mise en place de la proportionnelle dans toutes les élections ce qui favorisera à la fois la démocratie et la mixité ;
– la mise en place d’un Conseil national pour l’égalité (composé des représentant-e-s des associations défendant les droits des femmes) avec droit de proposition comme de veto, ou de poursuite en justice, concernant les droits des femmes, qui pourrait s’articuler à un organisme démocratique de lutte contre toutes les discriminations, en remplacement de la pléthore d’observatoires « des discriminations » et « de la parité » qui n’ont d’autres pouvoirs que de mener des études ou de faire des recommandations.
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