SALAIRES: Réclamer son dû !
Le constat est simple : 1,1 million de personnes sont au RMI, 600000 personnes vivent du minimum vieillesse (autour de 600 € par mois), 2,5 millions de salariés sont au SMIC (1254 € brut/mois), mais 40 % d’entre eux (dont 80 % de femmes) sont à temps partiel. Et dans près de la moitié des branches professionnelles, le salaire plancher est inférieur au SMIC ! Globalement, la moitié des salariés gagnent moins de 1500 € par mois.
Cette réalité a peut-être quelque chose à voir avec l’annonce des profits des entreprises du CAC 40 : 100 milliards d’euros, dont 31,6 milliards redistribués aux actionnaires sous forme de dividendes, soit une augmentation de 23 % par rapport à l’exercice précédent. Et si l’on examine les patrimoines, les inégalités sont encore plus fabuleuses : les 3 % les plus privilégiés détiennent 27 % du patrimoine !
Là est le cœur du problème et éclaire d’un jour un peu particulier les propositions des principaux candidats, et le débat dérisoire sur le chiffrage de leur programme.
On ne s’étonnera pas des propositions de Sarkozy visant à renforcer les tendances actuelles : bouclier fiscal, suppression des droits de succession. Et lorsque Ségolène Royal promet « généreusement » d’augmenter les petites pensions de 5 % ou de porter le SMIC brut à 1500 € en 2012, comment ne pas penser que, décidément, le compte n’y est pas ?
À l’inverse, pour Olivier Besancenot et la LCR, le principe de base est que personne ne peut vivre en dessous du SMIC, quelle que soit sa situation (salarié, chômeur, retraité), et que le SMIC doit être immédiatement relevé à 1500 € net. Le SMIC doit devenir la référence de rémunération minimale dans toutes les branches professionnelles.
En cas de licenciement, le salaire antérieur doit être maintenu pendant la période de recherche d’emploi. Il faut revaloriser les salaires et les carrières des femmes, ainsi que leurs retraites, diminuées par des carrières incomplètes et des temps partiels imposés.
Enfin, il faut imposer une augmentation générale des salaries de 300 € par mois. C’est le mot d’ordre de la lutte des salariés de Peugeot-Aulnay qui n’ont depuis des années que des miettes alors que de somptueux dividendes continuent à être versés aux actionnaires. Car de l’argent, il y en a. Ce qui manque, c’est la volonté politique de faire payer les riches et de taxer les profits. Une politique de gauche, en quelque sorte.
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