Le « Pacte écologique » de Nicolas Hulot et la LCR
Le 10 janvier 2007, une délégation de la LCR, conduite par Olivier Besancenot, a rencontré Nicolas Hulot.
Cette rencontre était dans l’air depuis quelque temps. Nous lui avions déjà répondu par écrit que nous ne souhaitions pas signer le Pacte écologique, mais que nous étions prêts à en discuter avec lui. La rencontre a été plus que courtoise ou diplomatique et franche, respectueuse des approches différentes, des désaccords et même plutôt militante. Évidemment nous ne sommes pas revenus sur notre décision de ne pas signer, mais nous avons pu approfondir certains points. Sur le constat d’urgence général, ainsi que sur les objectifs globaux, il y a un cadre d’accord pour s’attaquer au réchauffement climatique et diminuer par quatre les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050. Il y a surtout une ambition partagée pour produire, consommer, se déplacer, se chauffer différemment. Sur les propositions concrètes, nous avons fait part de notre accord pour mieux éduquer et sensibiliser à l’écologie l’ensemble de la population, pour développer la démocratie participative (à condition qu’il ne s’agisse pas de consultations bidons qui servent d’alibi comme ça a été le cas pour l’EPR récemment) et pour développer une autre agriculture (à condition qu’elle rompe avec la PAC et le modèle productiviste européen actuel qui accorde 80 % des subventions à 20 % de riches exploitants agricoles).
Nous avons également fait part de nos réserves sur l’idée d’un ministre, numéro deux du gouvernement, qui sur la question de l’écologie pourrait très vite, en l’absence de politique globale, servir de gadget et de caution. Nous avons aussi expliqué concernant la proposition de taxe sur le carbone notre opposition à tout projet qui pourrait recycler le combat écologique dans de nouvelles taxes qui reposeraient une fois de plus sur les mêmes (nous tous qui sommes déjà pris à la gorge par la baisse du pouvoir d’achat) et qui épargnerait les gros pollueurs (les industries automobile, routière, militaire…). Enfin, nous avons expliqué la raison principale pour laquelle nous ne signons pas ce pacte : le consensus semble si large autour de cette charte. Pour nous, ce pacte, en limitant volontairement sa portée et ses ambitions afin de rassembler presque tout le monde, risque par la même de ne pas orienter le combat vers les solutions que les pouvoirs publics pourraient pourtant mettre en oeuvre actuellement dans l’urgence. En premier, le transport : en s’opposant aux diktats de la Commission de Bruxelles, nous pourrions développer le service public ferroviaire afin d’inciter les usagers à prendre les transports en commun plutôt que la voiture (étendre la gratuité…), et afin de mettre les camions de transport de marchandises sur les rails plutôt que sur les routes (ferroutage…). En deuxième, l’habitat : il s’agit de réaliser des économies d’énergie (panneaux solaires…). Et en troisième, imposer des normes contraignantes à l’industrie permettrait de peser à la fois sur la façon dont produisent les entreprises et à la fois sur ce qu’elles fabriquent (baisse de la consommation d’énergie), norme (industrie automobile pour brider les moteurs et favoriser les véhicules non polluants), idem pour l’électroménager…
Cette rencontre était dans l’air depuis quelque temps. Nous lui avions déjà répondu par écrit que nous ne souhaitions pas signer le Pacte écologique, mais que nous étions prêts à en discuter avec lui. La rencontre a été plus que courtoise ou diplomatique et franche, respectueuse des approches différentes, des désaccords et même plutôt militante. Évidemment nous ne sommes pas revenus sur notre décision de ne pas signer, mais nous avons pu approfondir certains points. Sur le constat d’urgence général, ainsi que sur les objectifs globaux, il y a un cadre d’accord pour s’attaquer au réchauffement climatique et diminuer par quatre les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050. Il y a surtout une ambition partagée pour produire, consommer, se déplacer, se chauffer différemment. Sur les propositions concrètes, nous avons fait part de notre accord pour mieux éduquer et sensibiliser à l’écologie l’ensemble de la population, pour développer la démocratie participative (à condition qu’il ne s’agisse pas de consultations bidons qui servent d’alibi comme ça a été le cas pour l’EPR récemment) et pour développer une autre agriculture (à condition qu’elle rompe avec la PAC et le modèle productiviste européen actuel qui accorde 80 % des subventions à 20 % de riches exploitants agricoles).
Nous avons également fait part de nos réserves sur l’idée d’un ministre, numéro deux du gouvernement, qui sur la question de l’écologie pourrait très vite, en l’absence de politique globale, servir de gadget et de caution. Nous avons aussi expliqué concernant la proposition de taxe sur le carbone notre opposition à tout projet qui pourrait recycler le combat écologique dans de nouvelles taxes qui reposeraient une fois de plus sur les mêmes (nous tous qui sommes déjà pris à la gorge par la baisse du pouvoir d’achat) et qui épargnerait les gros pollueurs (les industries automobile, routière, militaire…). Enfin, nous avons expliqué la raison principale pour laquelle nous ne signons pas ce pacte : le consensus semble si large autour de cette charte. Pour nous, ce pacte, en limitant volontairement sa portée et ses ambitions afin de rassembler presque tout le monde, risque par la même de ne pas orienter le combat vers les solutions que les pouvoirs publics pourraient pourtant mettre en oeuvre actuellement dans l’urgence. En premier, le transport : en s’opposant aux diktats de la Commission de Bruxelles, nous pourrions développer le service public ferroviaire afin d’inciter les usagers à prendre les transports en commun plutôt que la voiture (étendre la gratuité…), et afin de mettre les camions de transport de marchandises sur les rails plutôt que sur les routes (ferroutage…). En deuxième, l’habitat : il s’agit de réaliser des économies d’énergie (panneaux solaires…). Et en troisième, imposer des normes contraignantes à l’industrie permettrait de peser à la fois sur la façon dont produisent les entreprises et à la fois sur ce qu’elles fabriquent (baisse de la consommation d’énergie), norme (industrie automobile pour brider les moteurs et favoriser les véhicules non polluants), idem pour l’électroménager…
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