NOTRE PROGRAMME: Oui, le socialisme !
Photothèque Rouge/Franck Houlgatte
La crise que connaît aujourd’hui le monde n’est pas une crise passagère. C’est une crise durable, sociale, écologique, démocratique. Une crise de civilisation. Elle nécessite des réponses de fond. Ci-dessous, les paragraphes conclusifs du programme de la LCR pour la démocratie socialiste.
Appropriation sociale et planification autogestionnaire
L’appropriation publique des grands moyens de production, d’échanges, de financement et de communication, fondement de la société socialiste, peut prendre des formes différentes. Mais, dans son principe, elle ne signifie pas que ces biens appartiennent aux seuls pouvoirs publics – ni d’ailleurs au seul collectif de l’entreprise concernée. Ils sont la propriété du « peuple souverain ». C’est à lui de déterminer les diverses formes de cette propriété publique, ses modes d’organisation et de gestion. Ce sont les travailleurs et les citoyens qui gèrent l’économie, au niveau des entreprises et à l’échelle du pays, au travers de leurs conseils et assemblées élus. Parce que l’appropriation publique ce n’est pas l’étatisation bureaucratique et centraliste. Une planification autogestionnaire doit tendre à réduire les décisions centrales aux grandes priorités, à distribuer autant que possible les compétences au niveau local et sur les lieux de travail, à favoriser l’épanouissement de rapports contractuels dans le cadre des options générales librement décidées. L’appropriation sociale et la planification autogestionnaire s’appuient donc sur une redistribution des pouvoirs permettant une remise en cause radicale des fonctions bureaucratiques de l’État dans la perspective de son dépérissement en tant qu’appareil bureaucratique répressif.
Émanciper le travail et s’émanciper du travail
Le socialisme autogestionnaire vise à émanciper le travail et à s’émanciper du travail. Le droit à l’emploi doit être un droit reconnu par la société à tous ses membres. Cela implique également une transformation du travail par l’égalité homme/femme, le dépérissement de son organisation hiérarchique, le décloisonnement de la division rigide du travail grâce à une qualification supérieure, polyvalente et évolutive. S’émanciper du travail passe par une réduction massive du temps de travail contraint et le développement croissant de l’activité sociale libre et volontaire. Cela implique une autre conception de la vie, respectant des choix privés mais favorisant une socialisation et un partage des tâches domestiques. C’est une des conditions nécessaires à la participation de toutes et tous à la vie démocratique. Émanciper le travail et s’émanciper du travail, c’est refuser une croissance purement quantitative de la production, une accumulation irrationnelle de biens de consommation et la logique productiviste.
Pour une démocratie socialiste autogestionnaire
Les libertés politiques et l’égalité des droits constituent un progrès historique. Le pluripartisme et la libre confrontation des programmes sont nécessaires pour résoudre les contradictions sociales et les conflits d’intérêts qui n’ont pas disparu. Le pluripartisme politique et la distinction entre partis, syndicats et État exigent une codification institutionnelle des conditions de fonctionnement, d’expression et de participation à l’exercice du pouvoir, une Constitution. À la lumière de l’expérience historique, l’indépendance des syndicats et des mouvements sociaux envers l’État et les partis, la liberté de la presse, la liberté en art, l’autonomie de la justice, la garantie du pluripartisme, le droit à l’autodétermination des nationalités constituent autant de principes fondamentaux. Il en va de même de la protection des droits individuels vis-à-vis des pouvoirs publics et des différentes institutions.
Un système d’assemblées élues
L’égalité des droits et le suffrage universel sont des éléments clés de toute démocratie. Toutefois, une démocratie socialiste autogestionnaire devra multiplier les formes d’organisation en vue de gérer démocratiquement l’ensemble des aspects de la vie sociale et économique. Il serait vain de vouloir décrire d’avance en détail les multiples formes d’organisation qui peuvent naître de la lutte et de l’expérience. Personne n’avait imaginé la Commune de Paris avant qu’elle naisse de l’action collective. Dans ses fondements, cette démocratie vise à représenter réellement les citoyens et les producteurs, selon le principe « un homme/une femme égale une voix », à travers un système d’assemblées élues à la proportionnelle, au niveau central comme local, et sur les lieux de travail. Une démocratie socialiste autogestionnaire devra aussi lutter contre « les dangers professionnels » du pouvoir en développant des formes de responsabilité et de révocabilité des élus par leurs mandants, en interdisant le cumul des mandats électifs, en limitant leur renouvellement et en plafonnant le salaire des élus au niveau d’un salarié qualifié. Elle devra promouvoir une réelle égalité politique entre individus, en particulier entre hommes et femmes. Elle devra développer les formes de contrôle des mouvements populaires sur les assemblées, à travers des comités de quartier, des assemblées de citoyens, et le recours possible aux référendums d’initiative populaire.
La socialisation du pouvoir contre l’étatisation de la société
La démocratie socialiste autogestionnaire met donc l’accent non sur l’étatisation de la société, mais sur la socialisation du pouvoir. Elle articule aux assemblées représentatives une démocratie sociale et économique. Elle ne peut être décrétée par en haut mais relève d’un processus historique qui dépend notamment d’une transformation radicale de la division sociale du travail. La réduction du temps de travail, l’existence de réseaux modernes de communication directe peuvent favoriser l’intervention permanente des intéressés, permettre de réduire les délégations de pouvoir et l’autonomie de l’État.
Appropriation sociale et planification autogestionnaire
L’appropriation publique des grands moyens de production, d’échanges, de financement et de communication, fondement de la société socialiste, peut prendre des formes différentes. Mais, dans son principe, elle ne signifie pas que ces biens appartiennent aux seuls pouvoirs publics – ni d’ailleurs au seul collectif de l’entreprise concernée. Ils sont la propriété du « peuple souverain ». C’est à lui de déterminer les diverses formes de cette propriété publique, ses modes d’organisation et de gestion. Ce sont les travailleurs et les citoyens qui gèrent l’économie, au niveau des entreprises et à l’échelle du pays, au travers de leurs conseils et assemblées élus. Parce que l’appropriation publique ce n’est pas l’étatisation bureaucratique et centraliste. Une planification autogestionnaire doit tendre à réduire les décisions centrales aux grandes priorités, à distribuer autant que possible les compétences au niveau local et sur les lieux de travail, à favoriser l’épanouissement de rapports contractuels dans le cadre des options générales librement décidées. L’appropriation sociale et la planification autogestionnaire s’appuient donc sur une redistribution des pouvoirs permettant une remise en cause radicale des fonctions bureaucratiques de l’État dans la perspective de son dépérissement en tant qu’appareil bureaucratique répressif.
Émanciper le travail et s’émanciper du travail
Le socialisme autogestionnaire vise à émanciper le travail et à s’émanciper du travail. Le droit à l’emploi doit être un droit reconnu par la société à tous ses membres. Cela implique également une transformation du travail par l’égalité homme/femme, le dépérissement de son organisation hiérarchique, le décloisonnement de la division rigide du travail grâce à une qualification supérieure, polyvalente et évolutive. S’émanciper du travail passe par une réduction massive du temps de travail contraint et le développement croissant de l’activité sociale libre et volontaire. Cela implique une autre conception de la vie, respectant des choix privés mais favorisant une socialisation et un partage des tâches domestiques. C’est une des conditions nécessaires à la participation de toutes et tous à la vie démocratique. Émanciper le travail et s’émanciper du travail, c’est refuser une croissance purement quantitative de la production, une accumulation irrationnelle de biens de consommation et la logique productiviste.
Pour une démocratie socialiste autogestionnaire
Les libertés politiques et l’égalité des droits constituent un progrès historique. Le pluripartisme et la libre confrontation des programmes sont nécessaires pour résoudre les contradictions sociales et les conflits d’intérêts qui n’ont pas disparu. Le pluripartisme politique et la distinction entre partis, syndicats et État exigent une codification institutionnelle des conditions de fonctionnement, d’expression et de participation à l’exercice du pouvoir, une Constitution. À la lumière de l’expérience historique, l’indépendance des syndicats et des mouvements sociaux envers l’État et les partis, la liberté de la presse, la liberté en art, l’autonomie de la justice, la garantie du pluripartisme, le droit à l’autodétermination des nationalités constituent autant de principes fondamentaux. Il en va de même de la protection des droits individuels vis-à-vis des pouvoirs publics et des différentes institutions.
Un système d’assemblées élues
L’égalité des droits et le suffrage universel sont des éléments clés de toute démocratie. Toutefois, une démocratie socialiste autogestionnaire devra multiplier les formes d’organisation en vue de gérer démocratiquement l’ensemble des aspects de la vie sociale et économique. Il serait vain de vouloir décrire d’avance en détail les multiples formes d’organisation qui peuvent naître de la lutte et de l’expérience. Personne n’avait imaginé la Commune de Paris avant qu’elle naisse de l’action collective. Dans ses fondements, cette démocratie vise à représenter réellement les citoyens et les producteurs, selon le principe « un homme/une femme égale une voix », à travers un système d’assemblées élues à la proportionnelle, au niveau central comme local, et sur les lieux de travail. Une démocratie socialiste autogestionnaire devra aussi lutter contre « les dangers professionnels » du pouvoir en développant des formes de responsabilité et de révocabilité des élus par leurs mandants, en interdisant le cumul des mandats électifs, en limitant leur renouvellement et en plafonnant le salaire des élus au niveau d’un salarié qualifié. Elle devra promouvoir une réelle égalité politique entre individus, en particulier entre hommes et femmes. Elle devra développer les formes de contrôle des mouvements populaires sur les assemblées, à travers des comités de quartier, des assemblées de citoyens, et le recours possible aux référendums d’initiative populaire.
La socialisation du pouvoir contre l’étatisation de la société
La démocratie socialiste autogestionnaire met donc l’accent non sur l’étatisation de la société, mais sur la socialisation du pouvoir. Elle articule aux assemblées représentatives une démocratie sociale et économique. Elle ne peut être décrétée par en haut mais relève d’un processus historique qui dépend notamment d’une transformation radicale de la division sociale du travail. La réduction du temps de travail, l’existence de réseaux modernes de communication directe peuvent favoriser l’intervention permanente des intéressés, permettre de réduire les délégations de pouvoir et l’autonomie de l’État.
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