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La fête de la LCR31 dans la presse

Ramonville-St-Agne. La LCR en fête rêve d'un nouveau parti.

La fête de la LCR, rappelait Frédéric Borras, réunit des militants, des sympathisants et pas mal de jeunes et nous l'avons organisée sous le double signe, d'une part du Che qui représente, sans vouloir le mythifier, une fidélité à des idéaux et la force d'un engagement dans lequel la LCR se reconnaît ; et d'autre part, après l'initiative nationale d'Olivier Besancenot visant à créer un nouveau parti, nous voulons organiser des débats comme partout en France .

Les décibels et le talent de trois groupes de musique étaient, vendredi soir, au programme du concert organisé par la LCR à la salle des fêtes de Ramonville.

En début de soirée et dans l'attente d'un public plus nombreux après la fin du match de rugby Argentine-France, les musiciens de Stéréotypes, de M. R et de M.A.P. (Ministère des affaires populaires) dînaient au calme. Parmi les spectateurs, Frédéric Borras et Myriam Martin, responsables locaux de la LCR, avaient également en tête la journée du lendemain qui devait répondre à deux objectifs. « La fête de la LCR, rappelait Frédéric Borras, réunit des militants, des sympathisants et pas mal de jeunes et nous l'avons organisée sous le double signe, d'une part du Che qui représente, sans vouloir le mythifier, une fidélité à des idéaux et la force d'un engagement dans lequel la LCR se reconnaît ; et d'autre part, après l'initiative nationale d'Olivier Besancenot visant à créer un nouveau parti, nous voulons organiser des débats comme partout en France ».

Ainsi que le confirmait Myriam Martin, « il s'agit du premier débat public que nous organisons sur Toulouse. La création d'un nouveau parti est rendue indispensable par le constat de la situation politique actuelle ; avec toujours la volonté de se situer à la gauche de la gauche et, aussi, après l'examen de nos résultats aux dernières législatives ».

Attaque d'un groupe armé de la Syngenta contre des anti OGM de Via Campesina brésil : 1 mort, 5 blessés

Communiqué de presse de Via Campesina Brésil du 21/10/2007

Lors d'une attaque d'un groupe armé d'environ 40 mercenaires contre le campement de Via Campesina sur les champs de recherche d'OGM de la multinationale Syngenta Seeds, à Santa Tereza do Oeste (Paraná Brésil), Valmir Motta, 42 ans, père de trois enfants, membre de la Via Campesina a été exécuté à bout portant par deux balles dans la poitrine. Les blessés, Gentil Couto Viera, Jonas Gomes de Queiroz, Domingos Barretos, Izabel Nascimento de Souza et Hudson Cardin ont été ammenés à l'hôpital de la région. Izabel est dans le coma et ses jours sont en danger.

Les champs de recherche d'OGM de la Syngenta ont été occupés le matin du 21 octobre 2007 par 150 agriculteurs de la Via Campesina. Ces champs avait été occupés auparavant par des familles paysannes en mars 2006, afin de dénoncer la reproduction illégale de semences génétiquement modifiées de soja et maïs auprès des autorités et de la société civile. Cette occupation porte aux yeux du monde les crimes de la Syngenta. Lire la suite...

La lutte des classes pour les nuls...

Le talent narratif c'est de faire comprendre en moins d'une minute l'utilité de la négociation... Voici 53 secondes de formation syndicale...



Extrait de "Un Idiot à Paris"
Réalisation : Serge Korber - 1967
Dialogues: Michel Audiard

L’enrôlement des femmes dans la marchandisation libérale


Par Stéphanie Treillet, maîtresse de conférences en économie à l’IUFM Créteil Paris-XII.


Depuis vingt ans, les institutions financières internationales (IFI), notamment la Banque mondiale, ont infléchi leur discours et leurs projets pour prendre en compte la situation des femmes dans les pays du Sud, auparavant totalement ignorée dans les politiques d’ajustement structurel (PAS).

Elles font le lien entre amélioration du statut des femmes, développement et sortie de la pauvreté.

Les femmes doivent voir augmenter leurs possibilités de choix dans la société. Si cette thématique entre en résonance avec les luttes du mouvement féministe à travers le monde, elle est au service d’une entreprise d’adaptation et de modernisation de la doctrine libérale du développement - et des politiques qui vont avec.

En effet, les premières PAS, dans les années quatre-vingt, ont échoué : récessions, augmentation de la misère, parfois menaces d’explosions sociales ; mais aussi une multitude d’initiatives populaires et collectives de survie et de résistance, que les institutions internationales veulent encadrer.

La nouvelle doctrine va donc mettre l’accent sur l’éducation - le « capital humain » dans le jargon libéral -, dans un contexte où une grande partie du système éducatif, notamment secondaire et supérieur, va être marchandisé. Les femmes sont au centre du dispositif car elles sont avant tout envisagées dans leur rôle d’éducatrices, donc productrices de ce capital humain. Avoir moins d’enfants leur permettra de les garder en bonne santé (dans un système de santé lui aussi en partie privatisé…), de les envoyer à l’école et donc d’exercer une activité productive (d’autant plus facilement qu’entre-temps le marché du travail aura été flexibilisé et le temps partiel généralisé).

On voit donc que tout se tient : il ne s’agit pas de garantir un droit inconditionnel à l’éducation, à la santé, à l’emploi, mais de mettre en place une restructuration des services publics et des politiques sociales (quand ils existent) et une déréglementation des marchés du travail. Les politiques sociales ne seront plus universelles mais « ciblées » : assistance aux plus pauvres (notamment les femmes pauvres), assurances privées pour tous les autres.

Quant à l’emploi des femmes, ce n’est pas forcément d’emploi salarié dont il s’agit. Elles sont souvent incitées à se transformer elles-mêmes en petite entreprises, et c’est pourquoi la Banque mondiale fait une promotion active du microcrédit, qui concerne majoritairement les femmes pauvres, et qui malgré des réussites ponctuelles est trop souvent un encadrement du secteur informel, des microentreprises à la survie très précaire, et parfois un facteur supplémentaire de surendettement des plus pauvres, en tout cas pas la panacée qu’on a parfois voulu en faire.

Enfin, les mobilisations des femmes pour la survie quotidienne des communautés sont bien utiles pour pallier le retrait de l’État : garderies, cantines populaires… C’est donc un dispositif qui, s’il révèle les contradictions des classes dominantes, instrumentalise les femmes pour mieux libéraliser l’économie. Seules des luttes sociales collectives, féministes et déterminées peuvent répondre. En toute indépendance.

Tract unitaire du Collectif National pour les Droits des Femmes :
Plus belle la vie pour les femmes ? ? ?


Le nouveau parti, dans la rue...

Il est temps de rétablir la vérité sur les régimes spéciaux

1) Le contribuable paye les avantages spécifiques des régimes spéciaux : FAUX.

Il n’y a pas un centime d’euro donné par l’Etat, donc le contribuable, afin de payer les départs anticipés à la SNCF. Ce sont les cheminots par leur surcotisation et des pensions plus faibles qui les financent. Comment ? En cotisant en moyenne 12 points de plus par rapport au privé (40 % de cotisation sociale pour 28 % dans le privé) et en touchant une pension proportionnellement plus petite au regard du dernier salaire touché (67 % du dernier salaire à la SNCF contre 84 % dans le privé). Cotiser plus, toucher moins, mais partir plus tôt à la retraite, voilà comment les cheminots financent eux-mêmes leur départ anticipé.

Le saviez-vous ?

Un cheminot en cotisant 40 % tout au long de sa carrière, laquelle est en moyenne de 34 ans, cotise plus d’argent pour les retraites qu’un salarié du privé cotisant à 28 % pendant 40 ans. C’est mathématique !

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Appel unitaire sur le nouveau projet de traité européen

En 2005, les citoyennes et les citoyens de notre pays et des Pays-Bas ont refusé la « constitution » européenne que les chefs d’État de gouvernement avaient adoptée. Dans plusieurs pays, elle n’a jamais été ratifiée. Fin juin 2007, les chefs d’État et de gouvernement ont lancé une procédure éclair pour un nouveau traité européen, sans débat populaire, sans référendum. Lire la suite...

Tout savoir sur l'affaire EADS

EADS : "L’affaire Lagardère pour les Nuls"

le 9 octobre 2007 EADS : "L’affaire Lagardère pour les Nuls"
Un texte de François Ruffin

Grâce à Didier (amg de Montpellier), vous pouvez télécharger ce texte au format PDF en cliquant sur ce lien

L’affaire Lagardère pour les nuls
En dix leçons :

1 - Comment le délit d’initiés s’est déroulé au grand jour
2 - Comment a fonctionné la censure durant la campagne
3 - Comment sortent les « révélations » aujourd’hui
4 - Comment Lionel Jospin a laissé Airbus à Lagardère
5 - Comment les « Lagardère Boys » se mènent la guerre
6 - Comment EADS fait de la « rentabilité pour l’actionnaire » sa « priorité »
7 - Comment le plan Power 8 était prévu depuis longtemps
8 - Comment on délocalise dans un secteur en croissance
9 - Comment Airbus se construit, et se détruit, à l’image de l’Europe
10 - Comment économistes, socialistes, syndicalistes incitent la résignation

(Ce texte reprend, et actualise, des articles parus dans Fakir en mars 2007 et Le Monde diplomatique en mai 2007.)

Source: www.la-bas.org

Sarkozy, Fillon mettent les droits sociaux en faillite !

Communiqué de Myriam Martin, Porte parole de la LCR31.

Le 18 Octobre. Engageons la résistance !

15 milliards de cadeaux ont été accordés aux riches patrimoines cet été par le gouvernement. Mais pour la majorité de la population, pour les salariés, le pouvoir d’achat est resté en berne et la pluie des mauvais coups ne cesse de tomber car pour Nicolas Sarkozy, son gouvernement et le Medef, il y aurait trop de droits, trop de protection sociale, trop de retraités, trop de services publics, trop de fonctionnaires ! Sur la Sécu., le projet des franchises dites médicales, a pour seul but de faire payer les malades. Sur les retraites, les régimes spéciaux sont la première étape avant l’allongement de 40 à 41 voire 42 annuités, c'est-à-dire prendre sa retraite plus tard avec des pensions moins importantes. Quant aux services publics il s’agit purement et simplement de supprimer 28 000 emplois !

Mais la prise de conscience a commencé. Déjà le 29 septembre plus de 20 000 manifestants ont dit NON aux franchises, les collectifs ayant appelé à ces manifestations, ont donné un autre rendez vous dans la rue, le 13 octobre. Le 18 octobre c’est la première journée de grève en cette rentrée à l’initiative au départ des syndicats de cheminots. Depuis, l’action des cheminots, s’est élargi, s’y joignent les gaziers, la ratp, appellent également à cette journée pour les fonctionnaires la CGT et la FSU, les salariés de l’ANPE, ceux des télécoms. Cette première échéance doit être réussie et représentée un premier signal fort pour le gouvernement et le patronat : les salariés dans ce pays ont décidé de relever la tête et de s’opposer aux politiques antisociales de sarkozy. Mais au-delà de cette première étape, il faut déjà envisager la perspective d’un affrontement plus large pour construire un grand mouvement d’ensemble susceptible de battre la politique de la droite. Il faut s’y employer dès à présent et faire tout pour que les salariés se retrouvent le plus nombreux possibles dans la rue et le 18 et après.

Airbus : délits d’initiés, suppressions de postes, licenciements et augmentation de cadence.

Ce sont donc apparemment 1200 cadres de l’entreprise et non plus 800 qui sont soupçonnés d’avoir vendu leurs actions en sachant que le cours du titre Eads allait s’écrouler. Parmi ces hauts cadres, l’actuel PDG d’Airbus Tom Enders et Fabrice Brégier, le numéro deux, qui continuent de dire qu’ils ne connaissaient pas les difficultés de l’A380…ben voyons. Non seulement ils les connaissaient mais ils les ont caché le temps que ça arrange leurs petites affaires et celles des actionnaires Lagardère et DaimlerChrysler. Pris la main dans le sac toute la haute hiérarchie du groupe ment comme un cochon, sûre de son impunité, de ses appuis politiques et de ses complicités aux plus hauts sommets de l’état. Ces gens là ont des mentalités de pilleurs.

Mais que l’on se rassure ; les plus hauts cadres qui nous dirigent ont d’autres compétences que celles de magouiller (affaire Clearstream), mentir (ils n’étaient pas au courant des retards de l’A380) et se voter des primes en or (Forgeard) ; ils savent aussi mettre en place des plans de restructuration (Power 8) dans lesquels des milliers d’emplois vont disparaître.

Les révélations de l’Autorité des Marchés Financiers tombent au moment où le plan de restructuration Power8 commence à s’appliquer. Il prévoit, rappelons le, la suppression de 10.000 emplois au cours des quatre prochaines années, 4.300 en France, 3.700 en Allemagne, 1.600 en Grande-Bretagne et 400 en Espagne, afin de réaliser cinq milliards d'euros d'économies d'ici à 2010. Une septième usine en Allemagne vient d’être rajouter à la liste des sites qu’Airbus veut vendre à des sous-traitants.

Sur Toulouse, il s’agit de supprimer 2200 postes mais les conditions de départs en retraites sont tellement mauvaises que pour le moment, la direction ne trouve aucun volontaire. Les Augmentation Individuelles de Salaires (AIS) qui devaient être distribuées en Avril ne l’ont toujours pas été.

Mais c’est là le tour de force de la direction ; avoir réussi à faire croire aux « graves difficultés » d’Airbus alors que les commandes pleuvent (autour de mille cette année) et que le carnet de commande va représenter 7 années de travail. En réalité, de l’aveu même de Tom Enders dans la presse spécialisée, Eads est une entreprise « saine, qui n’a pas besoin d’argent frais » » ; elle dispose de 5 milliards d’euros de liquidité. Leur seul vrai objectif à travers Power 8 c’est d’augmenter encore la rentabilité financière de l’entreprise.
Résultat ; sur les chaînes de montage A330 c’est l’augmentation de cadence, sur l’A320 c’est déjà la folie, sur l’A380 les commandes commence à affluer et ça va repartir plein pot, quant au futur A350, la direction à pris le pari de le développer en 5 ans…

Tout ces faits, mis bout à bout, font tomber les arguments que la direction martèle depuis plusieurs mois avec la complicité des syndicats majoritaires. Une partie de la maitrise est mal à l’aise ; un petit chef disait « maintenant ça va être difficile de faire passer les messages ». Donnons-lui raison.

Patrons voyous à EADS

DECLARATION DE MYRIAM MARTIN
PORTE PAROLE DE LA FEDERATION LCR-100% A GAUCHE DE LA HAUTE-GARONNE



Le rapport de l’Autorité des marchés financiers (AMF) transmis au parquet est une véritable bombe qui éclate au visage des patrons et hommes politiques. Côté face, ils spéculent et font du fric en se débarrassant des actions de leur entreprise avant la chute du cours de l’action à la Bourse ; côté pile, ils licencient et concoctent le plan Power 8 pour virer 10 000 salariés d’Airbus, sans compter les milliers de salariés travaillant pour la sous-traitance et privés d’emploi. Ce rapport officialise ce que beaucoup soupçonnait au moment des faits en 2006.


Tout l’état-major international du groupe EADS-Airbus est mouillé jusqu’au cou : ceux qui sont partis comme Noël Forgeard, ceux qui sont restés comme Thomas Enders. Parmi tous ces voyous, Arnaud Lagardère, ami très proche de N.Sarkozy, qui s’est délesté de 7,5% du capital d’EADS avec une spéculation éhontée à la clef liée à un système de vente à terme. Ce scandale éclabousse à la fois l’ancien gouvernement de M. de Villepin, qui a laissé faire ou couvert cette spéculation à la baisse et l’actuel gouvernement dont les relations avec les grands patrons et le monde du business ne sont plus à démontrer.


L’instruction, déjà ouverte, doit suivre son cours et tous les protagonistes poursuivis et sanctionnés. La LCR exige que les patrons et actionnaires du groupe restituent les plus-values ainsi perçues afin d’annuler le plan Power 8. La LCR exige l’ouverture des livres de compte de l’entreprise, sa renationalisation sous le contrôle des salariés, disposant d’un droit de veto quant au pouvoir de décision et de gestion de la direction.

Edito : " La France va mal "

La France va mal. C’est Fillon qui le dit. Le premier sinistre a la sinistrose : le déclin guette le pays, la croissance ne revient pas, la dette atteint la profondeur d’un gouffre. Et, je vous le donne en mille… À qui la faute tout ça ? Aux Français ! Ah ! mais attention, pas n’importe lesquels ! Les coupables sont les nantis… C’est-à-dire les privilégiés ! C’est-à-dire encore… les fonctionnaires, accrochés, paraît-il, à leurs privilèges comme les moules à un rocher, ou bien les cheminots qui auraient le toupet de défendre leur régime spécial de retraite, ou bien encore les chômeurs se complaisant dans un assistanat dont ils profiteraient allégrement, ou bien enfin les malades qui creuseraient sans complexe le trou de la Sécu ! Voilà donc pourquoi cela va si mal. Et pour toute la clique des « déclinologues », il n’y aurait donc pas d’autres solutions que d’accepter sans broncher « les réformes » nécessaires à la survie du pays. Un pays comme chacun sait, vautré dans l’immobilisme. Lire la suite...

NOUVEAU PARTI ANTICAPITALISTE : Que le débat commence !

La LCR discute aujourd’hui de la perspective d’un nouveau parti anticapitaliste, que le prochain congrès de notre organisation aura à trancher et à concrétiser. Ce débat pour une nouvelle représentation politique des travailleurs dépasse largement nos propres rangs. Rouge consacre chaque semaine une page à cette question. Soit pour relater des initiatives, des rencontres avec celles et ceux intéressés par un tel projet, soit pour débattre, y compris avec des courants politiques qui souhaitent dialoguer avec nous. Le Piment ouvre ici le débat avec un article de Pierre-François Grond, de la direction nationale de la LCR. Lire la suite...

Municipales 2008

Pour des listes anticapitalistes, contre Sarkozy et indépendantes du PS (extraits de la résolution « Municipales » adoptée par la DN de la LCR le 09/09/07)

[…] La LCR et ses sections prennent toutes les dispositions pour créer les conditions de telles listes dans le plus grand nombre de communes sur la base d’une plate-forme défendant les axes d’une politique anticapitaliste, autour du plan d’urgence sociale et démocratique que nous avons défendu lors des élections présidentielle et législatives d e 2007. La LCR et ses sections chercheront à developper sur ces bases le rassemblement le plus largement unitaire, à l’échelon national si possible, et dans tous les cas à l’échelon local, en proposant un sigle commun. Lire la suite...

RETRAITES : Ensemble le 18 octobre !

Sarkozy veut briser la retraite des cheminots, pour mieux imposer à tout le monde la retraite à 62 ans, vers les 65 ans

C’est bien cet objectif de recul général qui se cache derrière l’offensive contre les régimes spéciaux de retraites (soit à peine 5 % des retraités), prétendus « injustes ». Depuis Balladur en 1993, Juppé en 1995, Fillon en 2003, ils se passent le relais pour casser les droits à la retraite en commençant par le secteur privé, en allongeant la durée de cotisation (40 ans), en diminuant les pensions. Puis, ils exigent que les fonctionnaires (2003) et maintenant les salariés des services publics (SNCF, RATP, EDF, GDF...) s’alignent vers le bas. Et en 2008, ils vont essayer d’imposer les 41 annuités, puis 42, puis le départ à 62 ans, etc. Au nom de l’égalité ! Et ce sera le retour à la misère pour les retraités qui ne pourront pas avoir leurs annuités. Lire la suite...

COLOMIERS : Des socialistes (et d’autres) contre les grévistes

Par Stéphane Borras

Le 2 juillet 2007, les salariés titulaires de la piscine de Colomiers déclenchaient une grève reconductible. Une série de revendications étaient mises en avant sur les conditions de travail (bruit, humidité, primes diverses), mais le thème central défendu par ces fonctionnaires était la question du temps de travail. Pour ne citer qu’un exemple, le travail du dimanche n’amène aucune récupération horaire et est rémunéré 0,74 euro de l’heure ! Le personnel maître-nageur ne bénéficie d’aucun temps de travail pour l’entraînement, alors que leur forme physique est indispensable pour sauver les usagers en cas de danger. Lire la suite...

Le « testament » de Jean Diébold

Par Claude Marc

Le tribunal administratif (TA) a rendu son jugement le 2 juillet (voir le dernier Piment). Pour rappel, le recours de l’association Eau Secours 31, du Collectif contre le plan Ginestous 2000 et de neuf usagers portait notamment sur le droit d’entrée de 437,5 millions de francs (présenté comme un don, mais répercuté en réalité sur les factures des usagers, assorti d’un intérêt au taux annuel dépassant les 10 %), sur la redevance annuelle, sur la rétroactivité des tarifs, sur le coefficient d’actualisation du prix de l’eau, mais aussi sur les conditions irrégulières de signature du contrat. Lire la suite...

Grand contournement autoroutier de Toulouse : la fuite en avant

Après des années de polémiques et de tergiversations, nous entrons dans la dernière phase, celle du débat public. Il va se dérouler jusqu’au 22 décembre 2007, avec 9 réunions générales et 7 réunions thématiques. La première réunion a eu lieu à Toulouse le 13 septembre et les opposants au projet s’y sont bien fait entendre. Notamment les Amis de la Terre dont nous publions ci-dessous de larges extraits de leur communiqué de presse et dont nous partageons l’analyse.Lire la suite...

OGM : Danger pour l’agriculture sur la planète

Par Marijke Colle, LCR-81

En France, 86 % de la population reste opposée aux OGM (organismes génétiquement modifiés) dans les assiettes et dans les champs. Pourtant la France est après l’Espagne (60000 ha, 11,6 % de la production totale) la championne des cultures de maïs OGM (le MON 810, de Monsanto, une plante qui produit un insecticide contre la pyrale, un insecte ravageur) avec 19815 ha, surtout dans le Sud-Ouest. La Haute-Garonne et le Tarn-et-Garonne sont les plus touchés. Le moratoire : une mesure d’urgence. Lire la suite...


APE : Libre-échange et néo-colonialisme

Par Lucien Sanchez

Les Accords de partenariat économiques (APE) sont en cours de négociation entre l’Union européenne (UE) et 79 pays pays d’Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP). Il s’agit, sous prétexte de conformité avec les règles de l’OMC, de remplacer les Conventions de Lomé ayant accordé depuis 1973 des préférences non réciproques aux pays ACP sur 97 % de leurs exportations vers l’UE. Ainsi, un système de libre-échange se mettrait progressivement en place sur douze ans à partir de janvier 2008, obligeant les pays ACP à supprimer leurs droits de douane sur 80 % de leurs importations venant de l’UE, laquelle n’aura plus à ouvrir que 3 % de son marché aux exportations des pays ACP. Lire la suite...

EDITO : « La France va mal »

La France va mal. C’est Fillon qui le dit. Le premier sinistre a la sinistrose : le déclin guette le pays, la croissance ne revient pas, la dette atteint la profondeur d’un gouffre. Et, je vous le donne en mille… À qui la faute tout ça ? Aux Français ! Ah ! mais attention, pas n’importe lesquels ! Les coupables sont les nantis… C’est-à-dire les privilégiés ! C’est-à-dire encore… les fonctionnaires, accrochés, paraît-il, à leurs privilèges comme les moules à un rocher, ou bien les cheminots qui auraient le toupet de défendre leur régime spécial de retraite, ou bien encore les chômeurs se complaisant dans un assistanat dont ils profiteraient allégrement, ou bien enfin les malades qui creuseraient sans complexe le trou de la Sécu ! Voilà donc pourquoi cela va si mal. Et pour toute la clique des « déclinologues », il n’y aurait donc pas d’autres solutions que d’accepter sans broncher « les réformes » nécessaires à la survie du pays. Un pays comme chacun sait, vautré dans l’immobilisme.

Voilà donc à quoi en est réduit la droite au pouvoir pour faire passer la mauvaise pilule de mesures antisociales et inacceptables : le couplet de la faillite à venir !

Ne soyons donc pas dupes : si le budget est en danger ce n’est pas parce qu’il n’y aurait plus d’argent dans les caisses de l’État, c’est parce que, entre autres, la politique fiscale consiste à faire toujours plus de cadeaux aux plus puissants et aux plus riches. Aujourd’hui ce qui guette le budget c’est une cure d’amaigrissement néfaste à tous les budgets sociaux et donc à tous les services publics.

Le problème de la Sécu ça n’est pas son déficit, c’est plutôt le déficit des entrées nécessaires à son renflouement. Mais encore une fois à qui profite les cadeaux, les exonérations en tout genre ?

Quant au chômage ce n’est certainement pas le CDI qui est en cause, mais au contraire la multiplication des contrats précaires qui ont permis sur les vingt dernières années, l’explosion de la précarité. Sans parler des licenciements boursiers, au nom du profit des grands actionnaires.

Voilà ce qui guette le pays : une attaque libérale en règle contre les travailleurs.
Désormais il n’y a plus à tergiverser : il faut organiser la résistance et donc les luttes pour battre les mesures antisociales voulues par Sarkozy.

La première mobilisation, à l’initiative de collectifs regroupant organisations politiques, syndicales et associatives, a eu lieu samedi 29 septembre. Il s’agissait de dire haut et fort NON aux franchises dites médicales, « franchises » qui consistent, une fois de plus, à faire payer les malades. Cette première étape était un test qui a été réussi. Il faut en franchir une deuxième en amplifiant la mobilisation. D’autres fronts de luttes se dessinent : tout d’abord avec les cheminots, la RATP et les gaziers, en grève le 18 octobre pour défendre leurs régimes de retraite. Là encore le gouvernement ment et parle d’harmonisation, alors qu’on doit comprendre, derrière ces mots, nivellement par le bas, et bientôt, si on ne se bat pas, 41 annuités pour l’ensemble des salariés !

Perspectives de grève également dans l’Éducation nationale pour qui les vaches maigres se suivent (11000 suppressions de postes prévues). Nous devons tout faire sur nos lieux de travail, dans nos quartiers, dans nos écoles, pour que ces luttes se développent et surtout convergent.

Pour la LCR la riposte doit s’organiser sur le plan social et politique. C’est pour cela que la Ligue a proposé à l’ensemble de la gauche sociale et politique la constitution de collectifs de résistance à la politique de Sarkozy.

Mais pour battre la droite il faut aussi redonner l’espoir et proposer d’autres perspectives que celle de l’horizon capitaliste indépassable.

Aujourd’hui nous sommes nombreux et nombreuses, à la LCR et ailleurs, à partager l’idée qu’il faut un véritable projet politique alternatif au libéralisme et donc au système capitaliste. C’est pourquoi la Ligue a décidé de proposer la constitution d’un parti anticapitaliste regroupant toutes celles et tous ceux qui veulent en finir avec un système synonyme d’injustice, d’inégalité, de misère et de violence. Le débat est donc ouvert, à nous tous de nous en saisir et de l’articuler aux résistances qui se profilent.

Myriam Martin, le 30/09/07

NOUVEAU PARTI ANTICAPITALISTE : Que le débat commence !


La LCR discute aujourd’hui de la perspective d’un nouveau parti anticapitaliste, que le prochain congrès de notre organisation aura à trancher et à concrétiser. Ce débat pour une nouvelle représentation politique des travailleurs dépasse largement nos propres rangs. Rouge consacre chaque semaine une page à cette question. Soit pour relater des initiatives, des rencontres avec celles et ceux intéressés par un tel projet, soit pour débattre, y compris avec des courants politiques qui souhaitent dialoguer avec nous. Le Piment ouvre ici le débat avec un article de Pierre-François Grond, de la direction nationale de la LCR.

Depuis de nombreuses années, nous constatons qu’existent des forces militantes, animatrices de luttes ou de résistances politiques, des jeunes et des moins jeunes, qui cherchent un instrument politique, non seulement pour résister aux offensives capitalistes, mais également pour défendre la perspective d’une autre société, d’un socialisme démocratique, débarrassé de toutes les exploitations, discriminations et oppressions. Les partis de gauche et les directions syndicales ont opéré un double abandon. Ils ne contestent plus le capitalisme mais souhaitent seulement l’aménager, et ils ne défendent plus la perspective d’une société alternative au capitalisme.

Le Parti socialiste poursuit à marche forcée sa conversion sociale-libérale, c’est-à-dire son adaptation aux exigences d’un capitalisme mondialisé, se concrétisant, ici ou ailleurs, par une démolition systématique des droits sociaux gagnés depuis plus d’un siècle. En participant au pouvoir, en étant incapable de s’opposer à Sarkozy, ce parti tourne le dos à la défense des intérêts des classes populaires. Dans le même temps, le PCF poursuit son déclin, sans rompre les liens institutionnels qui le lient au Parti socialiste auquel il est associé dans la gestion de collectivités locales. Bien sûr, des militants communistes, voire des militants socialistes, enragent face à la dérive de leur direction. Notre proposition de nouveau parti leur est totalement ouverte. Comme elle l’est aussi aux militants syndicaux et associatifs, aux jeunes mobilisés contre le CPE et sur d’autres questions, aux féministes et aux militants antiguerre, aux écologistes qui lient leur combat au renversement d’un système économique détruisant la planète.
Nous sommes beaucoup à vouloir construire un parti des luttes, de la contestation et des résistances. Le rapport de force a permis d’arracher l’essentiel des conquêtes ouvrières et démocratiques. Par les grèves et les manifestations, nous serons efficaces pour résister aux attaques, défendre les enfants de sans-papiers et leurs familles, pour conserver et étendre les services publics, pour conquérir de nouveaux droits. Nous n’avons pas peur des critiques faciles nous accusant de cultiver la protestation. Contre le pouvoir et face à la gauche d’adaptation, nous avons besoin d’une véritable gauche protestataire, d’une authentique gauche de luttes.

Discussion

Bien sûr, les luttes doivent connaître des perspectives politiques. Le programme d’urgence sociale et démocratique a fait le succès de la campagne d’Olivier Besancenot, en proposant des mesures concrètes anticapitalistes, démocratiques, écologistes. Autour d’un plan dont l’application nécessiterait non seulement une mobilisation formidable de la population, mais enclencherait également une rupture avec le capitalisme. Car nous souhaitons construire un parti qui n’a pas renoncé à la rupture avec le système économique et le système politique : un parti anticapitaliste pour la transformation révolutionnaire de la société, une force qui ne construirait pas sa stratégie politique autour de l’accumulation de positions institutionnelles, d’alliances de gestion avec la social-démocratie, mais qui défendrait une indépendance absolue vis-à-vis des institutions et des partis qui les gèrent.

La campagne présidentielle donne à la LCR une responsabilité particulière. Celle de proposer un nouveau parti, ses bases programmatiques et ses définitions stratégiques. Il est bien évident que, pour l’heure, cette construction se fait à partir de la LCR, puisque jusqu’à ce jour aucun partenaire de taille comparable à notre organisation n’a manifesté un accord pour une telle démarche. Mais nous ne voulons pas d’un nouveau parti qui serait une LCR relookée. C’est pourquoi nous engageons le dialogue avec toutes les forces anticapitalistes et révolutionnaires, sans prétention hégémonique. C’est un processus constituant que nous voulons engager. Si le congrès de la LCR en est d’accord, en janvier, tout sera mis sur la table, discuté et voté. Nous voulons construire une nouvelle maison, où chacun et chacune qui s’engage, se sent « copropriétaire », quelle que soit sa trajectoire passée. Nous ne renonçons ni à convaincre Lutte ouvrière de s’engager dans cette voie, ni les antilibéraux et les anticapitalistes conséquents. Nous prendrons le temps de la conviction et de la discussion. Une discussion qui, pour déboucher, doit se connecter à la chaleur des résistances à la politique de Sarkozy et du Medef.

GUERRE : OTAN : la soumission à Bush se précise

Par Antoine Dequidt


Ça y est, le nouveau gouvernement fait tomber un des derniers obstacles à sa politique atlantiste, et pas le moindre ! Le dernier projet de Sarkozy est le retour de la défense nationale sous le commandement intégré de l'OTAN.

Un peu d’histoire : l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord, mis en place en 1949, permettait à tous les pays qui avaient adhéré de le quitter après une période de vingt ans. Le 9 septembre 1965, le général de Gaulle annonce, au cours d’une conférence de presse, que la France quittera l’organisation militaire de l’OTAN. C’est l’époque où le nucléaire français se développe à grands pas après l’explosion de la première bombe A à Régane au sud du Sahara algérien et, après l’indépendance de l’Algérie, avec le développement du Centre d’essais du Pacifique à Moruroa.

Le retrait de la France de la structure militaire de l’OTAN sera effectif le 1er avril 1967 avec le démantèlement des bases militaires de l’OTAN sur le territoire français et le transfert à Bruxelles du grand quartier général des puissances alliées en Europe ainsi que du siège civil de l’organisation.

Le retour vers l’OTAN ne date pas cependant d’aujourd’hui. Même si Chirac n’a jamais fait mystère de sa défiance face à la politique militaire américaine, spectaculairement illustrée par le refus de la participation de la France à la seconde guerre du Golfe, il n’en demeure pas moins que depuis 1996 la France siège de nouveau au comité militaire de l’OTAN.

Plus tôt dans l’histoire, le 20 janvier 1983, dans un discours prononcé à Bonn devant le Bundestag, le 20 janvier 1983, François Mitterrand avait approuvé le déploiement des missiles Pershing-2 et Cruise, feignant d’adhérer à l’idée que le parapluie nucléaire américain protégeait l’Europe alors qu’il en faisait au contraire la cible privilégiée d’une éventuelle attaque nucléaire contre l’OTAN.

Cette protection contre un ennemi désigné qui aujourd’hui n’existe plus, était dénoncée comme illusoire par ceux-là même qui la mettaient en œuvre. Henry Kissinger dont le cynisme n’est plus à démontrer, n’avait-t-il pas déclaré le 1er septembre 1979 à Bruxelles : « Les alliés européens ne devraient pas nous demander sans cesse de multiplier des garanties stratégiques que nous n’avons pas l’intention de tenir ou que, si nous avions cette intention, nous ne voudrions pas mettre à exécution parce qu’alors, nous risquerions la destruction de la civilisation. »

C’est vers cette politique stratégiquement vaine et dangereuse que Sarkozy veut nous ramener.

Au moment où la France engage un budget de 15 milliards d’euros dans le développement du missile M51, ce revirement n’a qu’une seule utilité, le développement exponentiel des profits du complexe militaro-industriel au détriment des budgets civils qui se réduisent comme une peau de chagrin. Il s’inscrit dans la politique de développement de l’industrie nucléaire illustré par l’offre de vente d’équipements nucléaires « civils » à tous les pays qui le désirent, faite à la tribune des Nations Unies par Sarkozy lui-même, nouveau VRP international d’Areva.

La dénonciation sans relâche de cette politique doit permettre de tout mettre en œuvre pour que le cauchemar de la guerre froide au profit de quelques puissances industrielles sans scrupule ne s’inscrive pas dans le quotidien des décennies à venir.

Municipales 2008

Pour des listes anticapitalistes, contre Sarkozy et indépendantes du PS (extraits de la résolution « Municipales » adoptée par la DN de la LCR le 09/09/07)


[…] La LCR et ses sections prennent toutes les dispositions pour créer les conditions de telles listes dans le plus grand nombre de communes sur la base d’une plate-forme défendant les axes d’une politique anticapitaliste, autour du plan d’urgence sociale et démocratique que nous avons défendu lors des élections présidentielle et législatives de 2007. La LCR et ses sections chercheront à developper sur ces bases le rassemblement le plus largement unitaire, à l’échelon national si possible, et dans tous les cas à l’échelon local, en proposant un sigle commun.

[…] Elle s’adressera à toutes les forces, collectives, courants et militants, dont LO, qui au plan national et local partageraient la volonté de constituer un maximum de listes sur ces bases. Cela suppose l’acceptation d’une politique de rassemblement qui ne saurait se résumer à un tête à tête.

Cela suppose :

a/ un accord sur une plate-forme […] dans l’indépendance vis-à-vis du PS impliquant le refus de participer à tout exécutif social-libéral.

b/ […] Si les listes dont nous serons à l’initiative ne seront pas les listes « pour un nouveau parti anticapitaliste », si elles viseront à rassembler bien au-delà de celles et ceux qui seront déjà convaincus de cette perspective, la LCR mettra à l’ordre du jour de leurs débats sa proposition de construction commune d’un tel parti.

La LCR donnera nationalement ses propres consignes de vote pour le second tour au lendemain du premier tour. Elle le fera avec la volonté de contribuer à la défaite de la droite tout en tenant compte des conditions locales de la campagne électorale. En aucun cas nous n’appellerons à voter pour des lsites « de gauche » intégrant le Modem.

La LCR propose que, dans tous les cas, chaque liste locale soit responsable de sa propre décision concernant le second tour. Compte tenu du mode antidémocratique qui préside à l’élection dans ces scrutins (absence de proportionnelle intégrale), la LCR pourra envisager des fusions avec des listes de gauche. Ce ne pourra cependant être que dans le cadre d’un accord technique, avec expression propre et sans aucun engagement de solidarité ultérieure de gestion.

« Franchise », non ! Solidarité, oui !

Le Piment reproduit ici l’ntervention que Marie-Pierre Lesur, du secteur Santé de la LCR, a faite lors de l’assemblée plénière « Les résistances sociales » à l’Université d’été 2007, après celles sur le droit de grève dans les transports, les réformes capitalistes de l’université et du secteur social.

On a compris : Sarkozy veut toujours plus de répression, toujours nous faire payer plus de notre poche. Et pourtant, durant la campagne présidentielle, Sarkozy a promis de s’occuper de notre pouvoir d’achat ; certains n’avaient peut-être pas bien compris de quelle façon ! Entre autres :

— les produits alimentaires de base augmentent,
— la TVA sociale se profile à l’horizon,
— et, en santé, il veut imposer les « franchises médicales »

D’abord, « franchises médicales », cela ne veut rien dire.

Le mot « franchise » n’a aucune signification médicale ; par contre, il a bien une connotation purement économique. Comme une voiture, il faudra payer la franchise et faire jouer l’assurance pour avoir le droit de se soigner.

Aussi, associer les mots « franchises » et « médicales », c’est accepter d’emblée le démantèlement du principe solidaire de la protection sociale, c’est renoncer au salaire socialisé grâce auquel chacun cotise selon ses moyens et consomme selon ses besoins.

Donc, au 1er janvier, on paiera :

— 0,50 euro par boîte de médicaments,
— 0,50 euro par acte médical,
— 2 euros sur les transports sanitaires, mesures qui s’ajoutent à ce que nous payons déjà de notre poche.

Et on nous précise que ces « franchises » sont plafonnées à 50 euros par an par personne, mesure qui ne touchera pas les femmes enceintes, les enfants et les bénéficiaires de la CMU ; mais nous savons bien que tous ceux qui sont juste au-dessus de la CMU sont aussi pauvres et que, pour eux, 50 euros par personne, c’est énorme. D’autant que ces mesures sont modulables. Et cela, c’est la porte ouverte à l’escalade : chaque malade, déjà en souffrance, devra payer plus que le bien-portant. Mais c’est le principe de la double peine !

Plus les assurés sociaux seront malades, plus leurs charges médicales augmenteront et plus leur pouvoir d’achat diminuera.

Et ces « franchises » vont, paraît-il, rapporter 850 millions d’euros à la Sécu en déficit.

Non ! Ces « franchises » vont coûter 850 millions d’euros aux malades !

Quant au soi-disant déficit de la Sécu (12 milliards d’euros), sans parler de l’emploi et des salaires, c’est, par exemple : 15 milliards d’euros d’accidents du travail et de maladies professionnelles non déclarées en tant que tels ; c’est, par exemple : 23 milliards d’euros d’exonérations patronales cumulées. Et Sarkozy ose nous parler de responsabilisation et de culpabilité !

Le malade pauvre est suspecté de profiter du système, c’est un fraudeur. Plus que jamais seront montrés du doigt les étrangers, les sans-papiers, les salariés précaires, les jeunes, les personnes âgées. Encore une fois, l’amalgame entre pauvreté et irresponsabilité est entretenu.

La « franchise » est une mesure illégitime : elle participe à transformer notre Sécu, payée par nos salaires, en compagnie d’assurance.

La « franchise » est une mesure aberrante et dangereuse : elle pénalise le patient pour le faire renoncer au soins pris en charge par la Sécu. Les personnes « responsabilisées » mettront en concurrence la priorité alimentaire de leur famille et le recours aux soins. Or, le retard aux soins ne peut qu’entraîner l’aggravation de l’état de santé du patient et donc des soins plus importants et plus coûteux.

La « franchise » est une mesure injuste et scandaleuse : elle approfondira encore plus les inégalités devant la maladie.

Notre santé ne relève pas de leur système marchand et assurantiel.

Aussi, un collectif national de lutte contre les franchises s’est constitué, à l’initiative du SMG (Syndicat de la médecine générale), de Sud-Santé-Sociaux et de l’Union syndicale pour la psychiatrie.

Il lance un appel national pour le 20 septembre. Il s’agit de réanimer ou de créer des collectifs, partout, et d’organiser une première journée de mobilisations avec des débats du type « 4 » ou « 6 heures contre les franchises ». Celles-ci s’inscrivant dans la loi de financement de la Sécurité sociale qui sera votée dans ce dernier trimestre, et en fonction de l’ampleur du 29 septembre, nous envisageons une manifestation nationale.

Cet appel est signé très largement, même par le PS.

Je tiens à préciser que la LCR revendique une santé prise en charge à 100 % avec un tiers payant généralisé ; elle n’est pas gratuite, malgré ce que dit l’affiche. La santé a un coût, mais un coût déjà payé par notre salaire.

Certes, dans un deuxième temps, avec les autres organisations du Collectif, nous aurons le débat sur le financement de la Sécu ; mais, d’abord, nous devons gagner le recul de Sarkozy sur les « franchises ».

Et là, c’est de notre responsabilité, en tant que LCR, d’impulser et de dynamiser ce mouvement.

Partout où l’on vit, partout où l’on travaille, partout où l’on milite.

Il y a vraiment urgence. L’heure est à la mobilisation de l’ensemble des acteurs : partis politiques, organisations syndicales, associations, mutuelles, associations de malades et « anonymes du quotidien », comme dit Olivier Besancenot. Nous sommes tous concernés.

Et il nous faut exploiter cette opportunité de faire le plus large possible, unitaire, sans sectarisme, tous ensemble.

Ce n’est même plus l’heure de dire « chiche » ! Parce que cela suppose un temps d’interrogation et d’hésitation. Sarkozy et son gouvernement vont vite ; alors il faut foncer ! Parce que ce sera ou eux ou nous. Alors ce sera nous !

À chaque coup porté, on sera là et on résistera pour défendre nos acquis sociaux. Eh bien ! le 29 septembre, c’est une première étape de résistance. Mais elle est décisive parce qu’elle aura une conséquence extraordinaire : elle va donner l’espoir que Sarkozy n’est pas une fatalité !

Affronter et faire reculer Sarkozy en lui faisant face, toutes et tous ensemble, c’est possible ! Il a d’ailleurs reculé sur l’argumentation : après le déficit de la Sécu, il parle de la recherche sur la maladie d’Alzheimer.

La mobilisation a gagné le non au référendum ! La mobilisation a gagné le retrait du CPE ! La mobilisation gagnera le retrait des « franchises » !

Parce que notre santé n’est pas une marchandise, parce que nos vies valent plus que leurs profits, nous devons gagner et nous gagnerons cette victoire politique !

Alors ensemble, le 29 septembre, avec le slogan :

« Franchise, non ! Solidarité, oui ! »

Un 29 septembre réussi à Toulouse

Act’up 31, AIDES, AMP, Association La Case de Santé, Association La Clef, Association Soleil 31, Attac Toulouse, CMCAS de Toulouse (CE EDF-GDF), Collectif Midi-Pyrénées pour les Droits des Femmes, Collectif Service Public 31, UD-CGT31, CGT Énergie Midi-Pyrénées, Les Collectifs Unitaires Anti-libéraux 31, Comité de Défense de l’Hôpital Public, Les Communistes Unitaires 31, FSU31, JCR31, LCR31, Ligue des Droits de l’Homme 31, LO31, Médecins du Monde Toulouse, PCF31, PS31, Solidaires31, Syndicat de Médecine Générale… constituent le collectif unitaire contre les franchises de Toulouse. Tous présents le 29 septembre au matin place du Capitole, sous la gigantesque banderole d’Act’up : « Franchise, non ! Solidarité, oui ! Accès aux soins pour tous ! ».

Nous avons eu le plaisir de partager ce lieu public, sous le soleil, avec la fête annuelle des associations, et de nouer contact avec la Fédération nationale des accidentés du travail et des handicapés (FNATH), l’Association française contre les myopathies (AFM) et l’Association des malades Alzheimer.

250 personnes à Albi, 850 à Tarbes… environ un millier à Toulouse… Et La Dépêche se fait l’écho de présidents de Caisses primaires d’assurance maladie dans notre région exprimant publiquement leur opposition à la mise en place des « franchises médicales »… et 70 % des sondés se disent contre ces « franchises », nouvelles taxes sur la maladie, porte ouverte à la privatisation de notre santé au profit de « produits assurantiels performants » (dixit Sarkozy) !

Le 29 a été une première étape. Les réunions d’information cotinuent partout, au travail, dans les quartiers, comme celle à TO7 au Mirail, où nous avons tourné une vidéo (http://www.dailymotion.com/video/x32ca2_franchisesnonsolidaritoui). Nous serons de nouveau dans la rue le 13 octobre à l’initiative de la FNATH et de l’ANDEVA (Association nationale des victimes de l’amiante) pour réclamer le droit à réparation des victimes d’accidents du travail et l’amélioration des conditions de travail, et, plus largement encore, le 18 octobre, initiative nationale contre les « franchises médicales », contre la remise en cause du droit de grève, pour une retraite décente et le droit à la santé pour toutes et tous et pour des services publics de qualité !

Marie-Pierre Lesur

Des socialistes contre les droits sociaux

Par Frederic Borras

Le temps partiel est un droit des travailleurs depuis de nombreuses années. Nous continuons à critiquer son existence même, privilégiant la revendication de réduction du temps de travail, mais force est de constater que beaucoup de femmes doivent y faire appel pour garder leurs enfants ou encore que des salariés font ce choix pour s’aménager une vie un peu plus libérée de ce fardeau.

Au Conseil Général de la Haute-Garonne, le parti socialiste a décidé de faire reprendre le plus de monde possible à temps complet. Utilisant des moyens de pression inadmissibles (si tu reprends à temps complet, tu auras ta mutation…), l’administration a donc obéi à cette injonction politique et les salariés ont réagi. Le 27 septembre, à l’appel de la CGT et de SUD, quelque 300 agents se sont rassemblés, répondant à l’appel à la grève. L’administration n’a pas bougé d’un iota, promettant juste de revoir certains dossiers refusés. Les salariés ont répondu en appelant à une nouvelle journée de grève le 4 octobre, reconductible et en faisant remarquer que, pour leur part, il n’avait pas voté Sarkozy et étaient étonnés de voir le PS appliquer la méthode du travailler plus pour gagner plus !

RETRAITES : Ensemble le 18 octobre !

Sarkozy veut briser la retraite des cheminots, pour mieux imposer à tout le monde la retraite à 62 ans, vers les 65 ans


C’est bien cet objectif de recul général qui se cache derrière l’offensive contre les régimes spéciaux de retraites (soit à peine 5 % des retraités), prétendus « injustes ». Depuis Balladur en 1993, Juppé en 1995, Fillon en 2003, ils se passent le relais pour casser les droits à la retraite en commençant par le secteur privé, en allongeant la durée de cotisation (40 ans), en diminuant les pensions. Puis, ils exigent que les fonctionnaires (2003) et maintenant les salariés des services publics (SNCF, RATP, EDF, GDF...) s’alignent vers le bas. Et en 2008, ils vont essayer d’imposer les 41 annuités, puis 42, puis le départ à 62 ans, etc. Au nom de l’égalité ! Et ce sera le retour à la misère pour les retraités qui ne pourront pas avoir leurs annuités.

Sarkozy cherche à embobiner les syndicats dans un flot de négociations dont il a déjà tracé l’objectif et la durée. Il leur met un pistolet sur la tempe : soyez d’accord avec moi ou je fais un décret. Mais la prise de conscience a commencé. La Sarkosociété dévoile son vrai contenu : régression sur toute la ligne, doublée d’autoritarisme absolu.

Le 18 octobre, l’action des cheminots, qui peut et doit s’élargir, peut être le signal de remobilisations solidaires pour le droit à la retraite de tous et le service public pour tous.

SFR : La lutte de salariés contre la vente des sites de Toulouse, Poitiers et Lyon

Par Myriam Martin


Après plus de deux mois de lutte, le 1er août dernier, les 1900 salariés des trois centres d’appel SFR ont été « externalisés » vers deux sous-traitants : Arvato Services (filiale du groupe allemand Bertelsmann) et Infomobiles (filiale de Téléperformance). Les salariés de SFR qui refusaient ce transfert avaient compris, dès l’annonce de l’opération, deux choses essentielles : d’abord que seuls les actionnaires allaient se remplir les poches et ensuite que leurs conditions de travail allaient en être totalement bouleversées, mais pas dans le bon sens comme les exemples qui vont suivre peuvent facilement le démontrer.

À Lyon dès le premier jour, les salariés ont eu la surprise de découvrir les logos de Téléperformance partout dans la boîte, les boîtes mail et les dossiers des salariés supprimés des postes, un règlement strict « à l’américaine » dans lequel il est justifié un contrôle permanent et stipulé par exemple qu’on ne peut sortir de l’enceinte de l’entreprise pendant les heures de travail. Tout un programme…

Même constat à Toulouse où 724 personnes avec l’intersyndicale bloquaient le site le 1er août. La réunion qui se tient dans la journée avec l’intersyndicale et la nouvelle direction, là aussi de Téléperformance, est éclairante : d’après les délégués des salariés, la réunion confirme les craintes des SFR, avec manque de garantie sur l’emploi et sur le quotidien des salariés : « Les avantages établis au sein de la société [SFR] n’ont plus lieu depuis le 1er août. » Déjà les boîtes mail avaient été fermées et avec l’externalisation qui modifie les conditions des primes d’intéressement, les salariés s’attendent à une perte de revenus de l’ordre de 40 %.

À Poitiers, le choc du transfert a été tel qu’une représentante du personnel a tenté de mettre fin à ses jours sur son lieu de travail : « Tout ça c’est la faute à SFR », tel est le message SMS que cette salariée de 34 ans a fait connaître.

Malgré tout les salariés ont continué à résister, tous d’accord pour continuer la mobilisation dans le but de maintenir leurs acquis sociaux et d’améliorer leurs conditions de travail.

Courant septembre, la réunion des CE, à Lyon et à Toulouse, a déjà montré que les salariés auront à affronter une direction brutale qui ne veut rien concéder.

Au côté de la détermination de ces salariés, ajoutons celle de la solidarité sans faille.

Des socialistes (et d’autres) contre les grévistes

Par Stéphane Borras


Le 2 juillet 2007, les salariés titulaires de la piscine de Colomiers déclenchaient une grève reconductible. Une série de revendications étaient mises en avant sur les conditions de travail (bruit, humidité, primes diverses), mais le thème central défendu par ces fonctionnaires était la question du temps de travail. Pour ne citer qu’un exemple, le travail du dimanche n’amène aucune récupération horaire et est rémunéré 0,74 euro de l’heure ! Le personnel maître-nageur ne bénéficie d’aucun temps de travail pour l’entraînement, alors que leur forme physique est indispensable pour sauver les usagers en cas de danger.

Face à ce conflit, la réaction de la mairie PS-PCF et Verts aura été aux antipodes de ce que l’on est en droit d’attendre d’une mairie de « gauche ». Intimidation individuelle, appel à des vacataires pour ouvrir la piscine au bout d’une semaine de conflit, refus de négociation, tels ont été les « arguments » défendus. On aura même entendu un conseiller municipal justifier la réouverture grâce à des précaires en invoquant le « droit de travailler » !

Mais cette lutte aura eu le soutien de la population, avec la signature de centaines de pétitions, de nombreux autres salariés de la mairie de Colomiers, avec des collectes importantes d’argent. Il faut souligner que, du côté des élus, seule celle de Lutte Ouvrière aura affiché un soutien clair et que la table du PCF sur le marché de Colomiers, le jour de la réouverture de force, comportait comme seul document à ce sujet… la lettre de la mairie expliquant tout le mal qu’elle pensait des grévistes !

Du pur sarkozisme rampant.

Le « testament » de Jean Diébold

Par Claude Marc


Le tribunal administratif (TA) a rendu son jugement le 2 juillet (voir le dernier Piment). Pour rappel, le recours de l’association Eau Secours 31, du Collectif contre le plan Ginestous 2000 et de neuf usagers portait notamment sur le droit d’entrée de 437,5 millions de francs (présenté comme un don, mais répercuté en réalité sur les factures des usagers, assorti d’un intérêt au taux annuel dépassant les 10 %), sur la redevance annuelle, sur la rétroactivité des tarifs, sur le coefficient d’actualisation du prix de l’eau, mais aussi sur les conditions irrégulières de signature du contrat.

Le TA a retenu la recevabilité de la plainte et a donné raison à l’association sur la rétroactivité des tarifs, enjoignant la ville à négocier ce point. La ville est condamnée à verser 150 euros à l’association ainsi qu’aux usagers.
Pour l’essentiel, Eau Secours 31 n’a pas obtenu gain de cause, mais il faut noter les points suivants :

– sur le droit d’entrée et la redevance, la plainte n’a pas été jugée sur le fond, au motif que ces deux éléments se rapportent à des clauses contractuelles entre la ville et la CGE et non à des clauses réglementaires ;

– la plainte établissait – le TA le reconnaît – que la signature du contrat est entachée d’irrégularités. Mais le contrat ne peut être cassé à cause d’un amendement de circonstance, présenté entre autres par feu Jean Diébold, et adopté en catimini à quinze minutes de la fin des débats de la loi sur l’eau (LEMA) adoptée dans la nuit du 13 décembre 2006 au Parlement ! Cet amendement « efface » de fait toutes les irrégularités de procédure dans les contrats signés avant 1996. Or c’est sur cet article que s’est appuyé le TA pour rejeter la plainte.

Dans ces conditions, on comprendra que Eau Secours 31 et les neuf usagers aient décidé de faire appel. L’action de l’association est donc loin d’être terminée.

Parallèlement, Eau Secours 31 a pris l’initiative de la tenue d’états généraux de l’eau pour le grand Sud-Ouest. Ils se tiendront à Toulouse le 8 décembre et le point fort sera l’adoption d’une plate-forme pour une gestion publique et démocratique de l’eau dans la perspective des prochaines élections municipales.

Grand contournement autoroutier de Toulouse : la fuite en avant

Après des années de polémiques et de tergiversations, nous entrons dans la dernière phase, celle du débat public. Il va se dérouler jusqu’au 22 décembre 2007, avec 9 réunions générales et 7 réunions thématiques. La première réunion a eu lieu à Toulouse le 13 septembre et les opposants au projet s’y sont bien fait entendre. Notamment les Amis de la Terre dont nous publions ci-dessous de larges extraits de leur communiqué de presse et dont nous partageons l’analyse.

Les chiffres sont formels nous expliquent les « experts » : la rocade toulousaine est saturée !

[…] Certes la rocade est saturée autour des heures de pointe, soit environ 4 heures par jour. Il faut dire qu’elle absorbe autour de 237000 véhicules par jour. À quoi va servir le grand contournement ? À délester la rocade d’environ 10 % de son trafic soit à peine 25000 véhicules.

L’enjeu en vaut-il la chandelle ? Les Amis de la Terre répondent NON et doublement NON lorsque le président de la Commission du débat public, Monsieur Bernet, nous apprend que cette liaison sera autoroutière et à péage.

Pourquoi nous ne voulons pas de cette nouvelle autoroute à péage ?

Parce qu’elle va massacrer le grenier à blé du Lauragais […] les vignes du Frontonnais et du Gaillacois […] et des secteurs de grand intérêt botanique […], parce qu’elle va transférer une partie des nuisances liées à la rocade actuelle sur les populations rurales […].

Mais surtout parce qu’elle ne réglera aucun des problèmes de la rocade toulousaine […].

Alors que faire ?

Depuis de nombreuses années les Amis de la Terre, au sein du Collectif PDU, travaillent sur un plan de déplacement urbain alternatif qui propose des solutions concrètes aux déplacements « voiture » […]. Il faut traiter le problème à sa source : réduire les déplacements routiers au lieu d’accepter leur prééminence comme une réalité incontournable dans l’avenir.

Les solutions existent : il faut investir massivement dans les solutions alternatives comme le ferroutage, le train et le tramway (voire le train-tram très efficace en Allemagne). Il faut rendre attractifs et performants les transports en commun et aménager la ville et l’agglomération toulousaine en favorisant les modes de déplacement doux. […]

Cette nouvelle voie autoroutière contribuera au bitumage et au bétonnage de notre environnement ; à la pollution de l’air et va aggraver les problèmes de santé publique ; aux émissions de gaz à effet de serre […].

Les Amis de la Terre de Midi-Pyrénées

« La gauche doit gagner Tarbes », Marie-Pierre Vieu (PCF-65)

« Les municipales 2008 s’engagent et leur débat ne peut être réduit à un affrontement de personnes et d’écuries électorales. La gestion d’une ville n’est pas une affaire comptable mais politique. Depuis 2001 la majorité de droite s’est investie dans un paraître qui cache mal un ultralibéralisme économique ruinant l’emploi et la solidarité locale. Il est urgent de battre Gérard Trémège ! Cela appelle à rassembler toute la gauche, être clair sur les conditions de ce rassemblement ! Les communistes s’opposent à toute alliance avec le centre. La gauche ne fera pas la différence par des appels de pied à P. Lagonelle, adjoint au maire sortant. Elle gagnera par son projet et la dynamique créée autour. Chacun doit prendre ses responsabilités dans ce sens. Je commence.

Le PCF qui de 1977 à 2001 a dirigé la ville, reste la deuxième force de gauche à Tarbes. C’est important mais pas suffisant pour conduire la liste de gauche. La décision du PS local de travailler à l’union conjuguée à la personnalité de Jean Glavany, autorise à penser qu’il est le mieux placé pour emporter cette victoire. On m’a fait opposer ce choix à celui de Chantal Robin-Rodrigo. Je ne discute pas son apport à la liste, mais son ambiguïté et celle du PRG concernant l’ouverture au centre hypothéquerait si elle en était le leader, la présence de mon Parti. Pour les communistes il est aussi important que l’extrême gauche et les alter malgré leurs divergences avec le PS, s’engagent pour l’union autour d’un programme de progrès pour Tarbes. Il faut passer aux actes ; vite initier des assises débouchant sur le projet 2008 pour Tarbes et la liste « ouverte » qui le portera. Dès les prochains jours, la gauche tarbaise doit se rencontrer pour cela ! »

La République des Pyrénées du 22 septembre 2007


La réponse de la LCR-65

1/ Sans vouloir sous-estimer l’importance des élections, il nous semble évident que, en ce dernier trimestre 2007, l’urgence des urgences est d’organiser les luttes. En effet, face à l’offensive capitaliste du gouvernement Sarkozy-Fillon, la première préoccupation du mouvement ouvrier, politique, syndical, associatif, devrait être de développer la défense et d’organiser la contre-attaque du monde du travail sur le terrain des luttes, des manifestations de rue, des grèves, coordonnées et généralisées. Défendre la protection sociale, les retraites, les salaires, le service public, impliquerait, par exemple, de préparer une manifestation nationale dès octobre, dans l’unité la plus large.

2/ Pour nous le débat sur les échéances électorales ne peut avoir lieu que dans ce cadre. Les différents échelons institutionnels de l’État ne peuvent être occupés qu’à condition de servir de point d’appui pour soutenir concrètement les luttes, changer de société, rompre avec le capitalisme. Or, les municipalités de gauche – les intercommunalités, les conseils généraux, les conseils régionaux et les gouvernements de « gauche plurielle » – n’ont pas rempli ce rôle. Au contraire elles ont privatisé des services (eau…), subventionné des entreprises privées (même quand elles licenciaient et faisaient des profits), et n’ont pas soutenu les luttes. Cela est dû à l’orientation politique des principaux partis de gauche (PS et PRG) qui prétendent que l’horizon du capitalisme est indépassable, que la lutte des classes n’existe plus, que le gouvernement de Sarkozy a tort seulement sur « la méthode » et sur « les rythmes », donc qu’il a raison sur le fond. Il ne s’agit pas de « certaines orientations sociales libérales du PS et du PRG », comme le dit Marie-Pierre Vieu, mais d’une acceptation complète du système capitaliste et impérialiste. D’ailleurs, le seul bilan que les dirigeants du PS et du PRG tirent de la dernière séquence électorale, c’est qu’« il faut moderniser », « s’adapter », « accepter la mondialisation », « en finir avec les archaïsmes de la lutte des classes, de la défense des acquis et des services publics », en clair, virer encore plus à droite ! Malheureusement, le PCF et les Verts acceptent de s’allier au PS, dans ce cadre, alors qu’il faut construire une alternative, qu’il faut une nouvelle représentation politique du monde du travail.

3/ C’est pourquoi le rassemblement ne peut se faire que sur une orientation politique anticapitaliste. Il n’y a que dans ce cadre que des élus pourraient être des relais efficaces des luttes des salariés et des opprimés, autour d’un programme de mesures d’urgence contre l’offensive patronale, en opposition déterminée à la politique gouvernementale et à l’extrême droite, dans l’indépendance vis-à-vis du PS impliquant le refus de participer à tout exécutif social libéral. Nous nous adressons à toutes celles et tous ceux qui partagent ce projet et leur proposons de travailler, avec nous, à sa réalisation.

OGM : Danger pour l’agriculture sur la planète

Par Marijke Colle, LCR-81

En France, 86 % de la population reste opposée aux OGM (organismes génétiquement modifiés) dans les assiettes et dans les champs. Pourtant la France est après l’Espagne (60000 ha, 11,6 % de la production totale) la championne des cultures de maïs OGM (le MON 810, de Monsanto, une plante qui produit un insecticide contre la pyrale, un insecte ravageur) avec 19815 ha, surtout dans le Sud-Ouest. La Haute-Garonne et le Tarn-et-Garonne sont les plus touchés. Le moratoire : une mesure d’urgence.

En France, toutes les organisations impliquées dans la protection de l’environnement et dans le développement d’une agriculture paysanne se sont exprimées pour un moratoire sur les OGM en plein champ. C’est une revendication claire qu’elles porteront au « Grenelle de l’environnement ».

Le moratoire est déjà mis en place dans plusieurs pays de l’Union européenne (Autriche, Grèce, Pologne, Italie, Hongrie, Irlande et depuis le printemps dernier, Allemagne) au nom du principe de précaution. En effet, les États ont le droit de protéger leurs systèmes agraires existants.

Les OGM ont toujours été mal évalués par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA, en anglais). L’évaluation des risques devrait se faire selon les mêmes normes et examens de toxicologie utilisés pour les pesticides et ces examens devraient être réalisés dans des laboratoires indépendants de ceux des producteurs d’OGM, ce qui n’est actuellement pas le cas.

Risques liés aux OGM

Les OGM ne sont plus des curiosités de laboratoire. Il s’agit du soja, du maïs, du coton, du colza, de micro-organismes utilisés dans la production de nourriture ou dans la production de médicaments, et du saumon. Il y a des intérêts économiques et sociaux colossaux en jeu, aussi bien pour les multinationales (semenciers, producteurs de pesticides, producteurs d’engrais, firmes de biotechnologie) que pour les agriculteurs, les propriétaires fonciers et les États.

Pourtant, les risques pour la santé et pour l’environnement ne sont pas étudiés de façon conséquente. Les tests pour évaluer les risques alimentaires sur la physiologie et la reproduction des animaux et des hommes ne sont pas obligatoires. Il y a une absence de transparence dans toutes les étapes de la production et de la commercialisation des OGM.

Les parcelles de maïs OGM en France ne sont pas connues du public. Les Faucheurs volontaires doivent payer très cher les moyens de tester un maïs soupçonné d’être OGM.

L’histoire du maïs MON 810 en France et en Espagne montre déjà clairement que les contaminations de champs de maïs conventionnel sont non seulement inévitables mais aussi incontrôlables. Ce qui met en cause, même à des kilomètres de distance, la possibilité de produire en agriculture biologique. Cela s’est avéré par exemple en Catalogne, où se trouvent beaucoup de champs de maïs MON 810 et où le transport des épis de maïs a contaminé des champs bio par la dissémination des graines.

Politique de l’Union européenne

En juin dernier, la multinationale allemande BASF demandait l’autorisation de cultiver une pomme de terre OGM contenant deux gènes de résistance contre deux antibiotiques. Cette demande était motivée pour la production d’amidon pour l’industrie du papier mais il n’était pas exclu que certains résidus seraient utilisés dans l’alimentation animale. La France s’est abstenue lors du vote des ministres européens de l’agriculture, pour éviter l’introduction immédiate de cette pomme de terre. Mais, en l’absence de majorité, ce sera la Commission européenne qui décidera !

L’Union européenne a accepté le principe de la brevetabilité du vivant, aussi bien des gènes que des OGM. Elle soutient de fait la politique des grands semenciers européens et les aide à contrôler les marchés internationaux de la production d’OGM.

Il ne faut donc pas compter sur « l’Europe » pour imposer un moratoire sur les OGM en plein champ.

Les OGM dans la mondialisation capitaliste de l’agriculture

Le Brésil est devenu récemment le troisième producteur de soja dans le monde, 90 % de ce soja est génétiquement modifié (en fait, il est résistant au Round Up, un pesticide produit par Monsanto, utilisé en quantités importantes pour lutter contre les mauvaises herbes).

Ce soja génétiquement modifié n’a pas été élaboré par Monsanto ; il est le résultat d’un croisement par les agriculteurs entre le soja de Monsanto importé illégalement d’Argentine et du soja brésilien conventionnel. Puisque la loi au Brésil ne reconnaît pas la brevetabilité des organismes vivants, il a parfaitement le droit de produire ce soja sur son territoire. Mais cette production est en partie destinée à l’exportation vers l’UE, qui reconnaît la brevetabilité des OGM. Conséquence : c’est Monsanto qui contrôle les importations du soja vers l’Europe en obligeant les producteurs brésiliens de payer les redevances sur ce soja GM.

L’agriculture bio en danger mortel

Pour nourrir toute la planète, les OGM sont inutiles.

La contamination de champs d’agriculture biologique par des OGM empêchera le développement du secteur bio, pourtant vital non seulement pour la qualité de la nourriture, mais surtout pour la préservation de sols vivants, pour le maintien la biodiversité et pour éviter qu’on continue à polluer les cours d’eau et les nappes phréatiques par des pesticides et des nitrates.

La culture à partir de semences OGM rend le paysan complètement dépendant des multinationales, aussi bien pour les méthodes de production utilisées que pour la commercialisation de sa production.

La lutte courageuse des Faucheurs volontaires, que nous soutenons, n’est malheureusement pas suffisante pour gagner ce combat.

Le « Grenelle de l’environnement » pourrait être l’occasion d’imposer au gouvernement Sarkozy le moratoire immédiat de l’utilisation des OGM en plein champ en France comme un premier pas dans la voie de l’interdiction des OGM en agriculture et le développement de l’agriculture biologique.

MISSILE M51 : Omertà sur les actions contre le nucléaire

Par Antoine Dequidt


Le samedi 22 septembre, la LCR s’est associée en la personne d’Olivier Besancenot à la manifestation antinucléaire organisée par le festival Peace and Landes au centre d’essai des Landes à Biscarosse pour y procéder à une inspection citoyenne des installations dans le cadre de l’action contre le développement du nouveau missile M51.

Devant le refus du préfet des Landes d’accepter cette inspection, les militants ont forcé le portail pour s’introduire dans le centre. Il est bien entendu regrettable que dans cette action un gendarme ait été accidentellement blessé par la chute du portail.

Cette manifestation a été couverte par la presse et en particulier par France Inter dont un journaliste a même réalisé un reportage. Dans ce reportage, la narration des faits se terminait par une interview d’Olivier Besancenot qui, en substance, mettait en parallèle les déclarations alarmistes de la ministre des Finances et du Premier ministre sur l’état des finances de la France et les 15 milliards d’euros engloutis dans ce projet de création et de déploiement de missiles nucléaires.

Heureuse surprise d’entendre ce reportage sur les ondes de la radio nationale le dimanche matin dans le journal de 7 heures. Pas une brève de trente secondes, un vrai reportage avec interview d’Olivier à la clé.

Que s’est-il passé entre 7 h et 7 h 30 ce jour-là ? Une nouvelle catastrophe « naturelle » due au réchauffement climatique a-t-elle inondé les rédactions du monde entier ? Bush a-t-il décidé d’envoyer ses troupes en Iran ? Sarkozy a-t-il envoyé Cécilia à Washington pour faire libérer tous les prisonniers détenus illégalement à Guantanamo ? Nous l’ignorons, mais toujours est-il que l’information a définitivement disparu des journaux de la chaîne.

De son côté le quotidien régional Sud-Ouest dans ses éditions des 21 et 22 septembre avait annoncé le rassemblement des antinucléaires et le festival Peace and Landes ainsi que la manifestation de Biscarosse. À l’heure où ces lignes sont rédigées ces articles restaient disponibles sur le site Internet du quotidien. Par contre, aucun article daté des jours suivants rendant compte du déroulement de la manifestation, n’apparaît sur le site.

Ce silence est dans le droit fil de la volonté du gouvernement d’exclure le débat sur le nucléaire du « Grenelle de l’Environnement ».

Face au silence des médias et à l’heure où le gouvernement projette la réintégration de la France sous le commandement intégré de l’OTAN, les initiatives de lutte contre le nucléaire sont plus que jamais à l’ordre du jour. L’annonce par Sarkozy à la tribune des Nations Unies de sa volonté de fournir à « tous les pays qui le désirent » les moyens de développer le « nucléaire civil » ne peut que renforcer cette détermination dans la lutte. Ainsi, dans le Tarn, la LCR et Les Verts mènent une action commune.

Réseau Sortir du nucléaire 81

La mise en place de RSN-81, affilié au Réseau Sortir du nucléaire, à l’initiative de la LCR et des Verts du Tarn, est un fait politique nouveau dans notre département.

Parce que les centrales nucléaires sont un danger en soi, parce qu’il n’y a aucune solution pour la gestion des déchets, parce que les travailleurs du Niger sont les victimes de la politique d’Areva dans les mines d’uranium, parce que, sous le prétexte du réchauffement climatique, la France va de nouveau essayer de vendre partout ses centrales nucléaires (EPR en Finlande, contracts avec la Chine, avec la Libye…), parce que les investissements militaires et civils dans la filière nucléaire empêchent le développement des services publics (ADEME…) pour les énergies renouvelables, des politiques d’économie d’énergie et des politiques de transport public contre le tout autoroute.

Cette action doit être concrétisée par une conférence de presse à Albi le 13 octobre, puis une soirée-débat avec projection d’un film le 30 (le lieu sera précisé ultérieurement sur le site de la LCR du Tarn www.lcr81.org) et par une assemblée générale de constitution de l’association le 27 novembre, qui fournira le cadre nécessaire à l’efficacité des actions futures.

Marijke Colle, LCR-81

AJET

L’histoire du mouvement ouvrier, tout comme le marxisme, n’est plus à la mode, et la mode, comme nous le savons, est déterminée par la recherche du profit. Passons donc sous silence l’existence d’une classe ouvrière ou, sur un plan plus large, d’une classe sociale qui n’a que la vente de sa force de travail pour survivre. Passons sous silence le fait que cette classe a derrière elle (et devant elle), une histoire de luttes contre les patrons, contre leur capital et contre l’État au service de ce dernier.

L’Association Jaurès Espace Tarn (AJET) pense différemment. Elle organise dans les mois à venir un cycle de formation visant à combler une lacune. Elle s’efforce depuis plusieurs années avec des résultats non négligeables de pourvoir à ce que l’on nomme l’éducation populaire. Cette association vit grâce à l’effort d’un collectif représentatif de la gauche tarnaise dans lequel tout sectarisme est banni. Elle mérite le plein support de la LCR. AJET a fait appel à des historiens professionnels pour animer ce cycle qui s’adresse plus particulièrement aux militants du mouvement ouvrier et associatif, mais il est évidemment ouvert à toute personne intéressée.

Hendrik Patroons (contact : 05 63 60 86 41)

APE : Libre-échange et néo-colonialisme

Par Lucien Sanchez

Les Accords de partenariat économiques (APE) sont en cours de négociation entre l’Union européenne (UE) et 79 pays pays d’Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP). Il s’agit, sous prétexte de conformité avec les règles de l’OMC, de remplacer les Conventions de Lomé ayant accordé depuis 1973 des préférences non réciproques aux pays ACP sur 97 % de leurs exportations vers l’UE. Ainsi, un système de libre-échange se mettrait progressivement en place sur douze ans à partir de janvier 2008, obligeant les pays ACP à supprimer leurs droits de douane sur 80 % de leurs importations venant de l’UE, laquelle n’aura plus à ouvrir que 3 % de son marché aux exportations des pays ACP.

La Commission européenne est évidemment en première ligne pour faire passer la pillule dans des négociations qui durent depuis cinq ans et qui doivent se conclure d’ici la fin 2007. En utilisant tous les moyens y compris les menaces de couper l’aide au développement aux pays les plus récalcitrants. L’UE justifie les APE avec une logique libérale béton : puisque le régime préférentiel n’a pas empêché les pays ACP de s’appauvrir, la mise en concurrence sur le marché mondial va les obliger à accroître leur compétitivité.

Il est malheureusement vrai que bon nombre de pays ACP n’ont cessé de s’appauvrir. Le PIB par habitant de l’Afrique sub-saharienne (94 % de la population des ACP) a baissé de 7,3 % de 1974 à 2004 et l’espérance de vie est passée de 48 ans en 1980 à 46 en 2002.

Le problème est que le régime de Lomé contrevient aux règles de l’OMC, et en particulier à la « clause de la nation la plus favorisée », car il est accordé sur une base géographique seulement à certains pays en voie de développement (PED) et non à tous. L’UE a donc une oreille complaisante vis-à-vis de certains PED non membres des ACP qui s’estiment lésés par les accords de Lomé. Diviser pour mieux régner…

Mais la bataille est loin d’être perdue. En effet, sur les six régions ACP mises en place par l’UE pour les besoins de la négociation, seules l’Afrique centrale et la Caraïbe seraient en passe de signer. Les autres n’acceptent pas cet accord inique. Pour éviter un échec, l’UE se contenterait d’un accord-cadre très général, quitte à poursuivre les négociations sur les produits dits « sensibles ».

Un échec est donc possible et rend d’autant plus nécessaire la mobilisation contre l’UE et en solidarité avec les peuples des ACP. Une mobilisation qui exige une coopération UE-ACP fondée sur le principe de non-réciprocité et d’un traitement particulier pour les pays les moins avancés, qui reconnaisse et soutienne la souveraineté alimentaire des pays ACP, c’est-à-dire leur droit à protéger leurs productions et leurs marchés régionaux, et à poursuivre leurs propres stratégies de développement sans subir les diktats de l’OMC et autres institutions de l’impérialisme mondial.

Une première journée de mobilisation a eu lieu le 27 septembre, avec tracts d’information, réunions et rassemblements dans diverses villes. Nationalement sont impliqués notamment : Attac, CGT, FSU, Solidaires, CCFD, Oxfam.

Sur Toulouse, un collectif se met en place et une réunion publique est prévue pour le 8 novembre.

Irradier l’Iran…

C’est entendu. Ahmadinejad, le président iranien, est une ordure. Il veut rayer Israël de la carte (si ! si ! puisqu’on vous le dit), prétend qu’il n’y a pas d’homosexuels dans son pays et veut le doter du nucléaire civil pour fabriquer une bombe atomique. Peu importe si l’Agence internationale de l’énergie atomique dément. Il est le Mal !

C’est entendu aussi. George Bush n’est pas une ordure. Il ne préside pas le seul pays qui, dans l’Histoire, a réglé ses différends avec une puissance étrangère en atomisant sa population civile, à Hiroshima et Nagazaki, en août 1945. Il n’a pas semé la désolation en Irak et en Afghanistan pour le pétrole et le pavot, mais pour la liberté. Il est le Bien ! lui, ne détient que des bombes atomiques « démocratiques ».

C’est entendu aussi. MM. Kouchner et Sarkozy ne sont pas des ordures. Ils ne veulent que du bien au peuple iranien. S’ils préparent la guerre « chirurgicale » contre Téhéran, c’est parce qu’ils sont des hommes de paix. La preuve ? Les médias le disent. Ces mêmes médias qui nous ont raconté la même histoire en 2001 et 2003 : bombarder les Afghans et les Irakiens pour les « aider » à se « libérer » de leur dictateur. Vigilance et mobilisation pour la paix ! Les French Terror sont aux manettes.

Pierre Vimont

Souscription 2007 / 150000 €
récoltés 94000 €/ manquent 56000 €

Non, la LCR ne sort pas ruinée de l’élection présidentielle : nous avons construit notre budget de campagne de manière à ce qu’il soit couvert, pour l’essentiel, par le forfait de 800000euros accordé par l’État à chaque candidat. D’autres partis ont été moins prudents… Renforcée, non seulement par le nombre de voix qui se sont portées sur Olivier Besancenot, mais aussi par l’écho de la campagne, pour la première fois, la LCR a présenté ou soutenu plus de 500 candidatures aux élections législatives, beaucoup plus que ce que nous avions prévu et budgétisé. Et là, pas de remboursement de l’État.

Mais les activités de la LCR ne s’arrêtent pas à cela :
– Nous voulons que de nombreux jeunes, chômeurs, salarié-e-s précaires puissent participer à notre Université d’été, au-delà des contraintes financières.

– Nous voulons pouvoir être présents, dès maintenant, avec des affiches, des tracts contre la politique de Sarkozy et sa bande de tueurs des droits sociaux et démocratiques.

– Nous voulons que notre hebdomadaire, Rouge, puisse vivre.
Nous savons que vous comptez sur la LCR pour les luttes futures. La LCR compte sur vous pour l’aider à les mener. En 2006, comme en 2005, nous avons réussi la souscription et dépassé les 150000 euros. En 2007,nous ne doutons pas que nous ferons aussi bien.

D’avance, merci à toutes et tous

Participez à la souscription en envoyant vos chèques pour "lcr souscription" à lcr31 9, rue corneille 31300 Toulouse