Base élèves : le fichier de trop
Depuis 2005 se met en place nationalement l’expérimentation d’un fichier informatique centralisé et partagé entre Éducation nationale et municipalités appélé «Base élèves premier degré» (BEPD). À la rentrée 2009, tous les élèves du primaire (public, privé, CNED…) devront y être inscrits. L’administration fait la promotion de BEPD en arguant de l’intérêt pour les directeurs d’école (ce serait une excellent logiciel de gestion!), pour les inspecteurs d’académie (là, c’est sûr, c’est une excellent logiciel de contrôle des effectifs), pour les mairies (là aussi pour la gestion).
Mais BEPD n’est pas seulement cela. C’est un nouveau fichier contenant beaucoup d’autres données : absentéisme, lieu de naissance, RASED (enfance en difficulté), PPS (handicap), PPRE (difficultés scolaires présentes et passées). Champs non obligatoires, nous dit-on, mais jusqu’à quand et pourquoi sont-ils là? Le rapport Bénisti, déjà, proposait en 2004 de suivre les enfants susceptibles de «déviance» dès leur plus jeune âge : langue étrangère parlée à la maison, difficultés scolaires et indiscipline. Le 15 février 2008, a paru un décret permettant aux municipalités de constituer un fichier en croisant le fichier CAF et les informations de l’Éducation nationale sur l’absentéisme. Depuis un mois, ce sont les listes d’élèves de CM1 et CM2 en difficultés (avec PPRE) qui sont demandées par l’Inspecteur d’Académie pour les stages de «remise à niveau» pendant les vacances scolaires.
Le Collectif 31 «Base élèves : Non!», qui regroupe une quinzaine d’organisations (FSU, FCPE, LdH…), se bat depuis plusieurs mois pour informer, agir contre ce logiciel. Dans la Haute-Garonne, les communes de Saint-Orens, Castanet, Ramonville, Donneville et Toulouse (depuis les élections) refusent d’entrer et de se servir du logiciel. Nous devons tout faire pour que les autres villes du département fassent de même et pour que l’Éducation nationale ne puisse pas le faire fonctionner.
Patrice Soulié
Mais BEPD n’est pas seulement cela. C’est un nouveau fichier contenant beaucoup d’autres données : absentéisme, lieu de naissance, RASED (enfance en difficulté), PPS (handicap), PPRE (difficultés scolaires présentes et passées). Champs non obligatoires, nous dit-on, mais jusqu’à quand et pourquoi sont-ils là? Le rapport Bénisti, déjà, proposait en 2004 de suivre les enfants susceptibles de «déviance» dès leur plus jeune âge : langue étrangère parlée à la maison, difficultés scolaires et indiscipline. Le 15 février 2008, a paru un décret permettant aux municipalités de constituer un fichier en croisant le fichier CAF et les informations de l’Éducation nationale sur l’absentéisme. Depuis un mois, ce sont les listes d’élèves de CM1 et CM2 en difficultés (avec PPRE) qui sont demandées par l’Inspecteur d’Académie pour les stages de «remise à niveau» pendant les vacances scolaires.
Le Collectif 31 «Base élèves : Non!», qui regroupe une quinzaine d’organisations (FSU, FCPE, LdH…), se bat depuis plusieurs mois pour informer, agir contre ce logiciel. Dans la Haute-Garonne, les communes de Saint-Orens, Castanet, Ramonville, Donneville et Toulouse (depuis les élections) refusent d’entrer et de se servir du logiciel. Nous devons tout faire pour que les autres villes du département fassent de même et pour que l’Éducation nationale ne puisse pas le faire fonctionner.
Patrice Soulié
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