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Il était une fois, la LCR à Foix

«Ça a fait son petit effet…» Denis Seel reste sobre quand il commente le résultat des élections municipales à Foix.


Ce professeur de Lettres militant de la LCR y a réalisé 10,85% des voix au premier tour. S’est maintenu et s’y est fait élire le dimanche suivant.


«Denis Seel est le seul de la liste “Vraiment à gauche !” à être passé», relativise la fédération ariégeoise du Parti socialiste.


Le coup n’en est pas moins «terrible», selon un de ses plus vieux militants : «sur cette terre d’Ariège où j’ai toujours vu le PS dominer, c’est peut-être une première brèche dans ses fortifications». La vieille terre socialiste est ébranlée.


Mieux implanté que les socialistes, dans le paysage ariégeois, il n’y a guère que les Pyrénées.


Malgré quatre listes présentes au second tour à Foix, le PS Jean-Noël Fondere emporte l’élection avec 44,52% des voix. En Ariège, l’élection d’un socialiste est comme une habitude.


D’ailleurs, l’omniprésence du PS ne se discute pas plus qu’une habitude. Tant qu’à faire, ses élus de Foix viennent aussi de rafler les 15 postes de titulaires et les 5 postes de suppléants à la Communauté de communes. Avec l’aval des élus Verts de la liste PS qui n’ont pas moufté. Et même le vote positif du seul élu UMP de ce nouveau conseil.


Pour le coup, la LCR s’énerverait un peu qui dit avoir assisté au «spectacle attristant» d’un «déni de démocratie». Le fait nouveau est qu’elle ne se lamente plus tout à fait dans le désert.


Les amis ariégeois d’Olivier Besancenot ne sont pas si nombreux. «Notre réseau est très important, développe Denis Seel. Mais nous ne sommes qu’une dizaine de militants dans l’Ariège et peut-être trois dans la ville de Foix».


Ce n’est pas l’arithmétique qui l’a porté au Conseil municipal. «C’est plutôt que nous avons le discours de gauche que le PS ne tient plus», observe le professeur. Ainsi, la seule usine de la ville est celle de Siemens-Continental qui y emploie 400 personnes.


L’équipementier automobile envisage, malgré ses actions grimpant en bourse, de licencier dans son groupe. Au cas où les dégraissages se produiraient à Foix, Denis Seel demande le remboursement de la taxe professionnelle dont la ville l’exonère. Le maire socialiste ne veut pas en entendre parler, qui fait le pari que ces licenciements auront lieu en Allemagne.


«Demandant ces remboursements, je ne fais que suivre les recommandations de la candidate PS à la présidentielle Ségolène Royal», poursuit l’élu LCR qui se garde surtout de tout «gauchisme». C’est la construction d’un «grand parti vraiment de gauche» qu’il vise. Le trouble de quelques militants PS vient de ce que le PCF pourrait finir par leur préférer ces militants «jeunes et résolument engagés du bon côté».

Le premier pas est fait. Il n’y a plus d’élus du PCF au conseil municipal de Jean-Noël Fondere. Le sortant communiste Jean-Pierre Icre explique que le PS leur a bien proposé de refaire liste commune mais dans des «conditions inacceptables». Avec une représentation moindre que dans de la dernière mandature et une obligation de voter sans jamais rechigner les budgets de la majorité.


Ni une ni deux, la trentaine de militants communistes de Foix ont choisi de constituer une liste commune Denis Seel. Et pour bien marquer la rupture avec les vieilles habitudes, Jean-Pierre Icre a même souhaité que le leader de la LCR conduise cette liste.


L’Ariège et le PS, c’est une vieille histoire qui n’en finit pas. Les socialistes ne se sont singulièrement pas enterrés dans leurs tranchées pour empêcher l’UMP André Trigano de présider la Communauté de communes de Pamiers.


En échange de quoi, le conseiller général de Saverdun, président ariégeois de l’UMP, a voté pour le PS Augustin Bonrepos à la tête du département. Il y a toujours eu un «socialisme cassoulet à la mode ariégeoise», selon le mot d’un maire voisin de Foix.


Un caillou LCR vient juste de tomber au milieu de ses haricots.


GLv.

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Non, la LCR ne sort pas ruinée de l’élection présidentielle : nous avons construit notre budget de campagne de manière à ce qu’il soit couvert, pour l’essentiel, par le forfait de 800000euros accordé par l’État à chaque candidat. D’autres partis ont été moins prudents… Renforcée, non seulement par le nombre de voix qui se sont portées sur Olivier Besancenot, mais aussi par l’écho de la campagne, pour la première fois, la LCR a présenté ou soutenu plus de 500 candidatures aux élections législatives, beaucoup plus que ce que nous avions prévu et budgétisé. Et là, pas de remboursement de l’État.

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