Ce site n'est plus actualisé, toute l'ACTU dela LCR31 est maintenant sur ce site:

On aime !!!

Les malpolis passaient hier à Toulouse.

Pour les découvrir, si ce n'est déjà fait, les voici à la manif anti EPR du 17 mars 2007:

Soirée débat/accueil pour les nouveaux adhérents



Mardi 3 et Mercredi 4 Juillet
20h local de la LCR

(9 rue Corneille à Toulouse à côté clinique Ambroise Paré)

Soirée débat accueil pour les nouveaux adhérents
et pour les sympathisants.

CONSEIL REGIONAL MIDI-PYRENEES : L’EXPERIENCE DES ELUS 100% A GAUCHE

Par Lucien SANCHEZ

Le 15 mars 1998, la liste 100% à gauche présentée en Haute-Garonne par la LCR réalisait 5,51% et obtenait deux élus, Lucien Sanchez et Eliane Assanelli. Pour rappel, signalons que LO obtenait 23 élus, et que les élus haut-garonnais étaient alors les seuls de la LCR (1). On rappellera également que les scores des listes LCR ont été supérieurs à celui de la Haute-Garonne dans plusieurs départements, mais sans avoir d’élus vu le petit nombre de sieges à pourvoir (dans la Creuse par exemple).

Une surface politique considérablement élargie

Ce succès électoral, totalement inattendu, a eu pour premier effet un quasi doublement des effectifs de la fédération 31 de la LCR en l’espace de quelques mois. La crédibilité électorale et institutionnelle – des bons scores sans élus ne peuvent produire les mêmes effets – a compté pour beaucoup dans le retour à la LCR d’anciens militants sans compter l’afflux de sang neuf des nouvelles générations.

A cela s’est ajouté un renforcement considérable de nos moyens dans la mesure où nous avons pu constituer un groupe politique, bénéficiant ainsi de locaux et de l’embauche d’un attaché de groupe. Pour la petite histoire, cet avantage a résulté non de notre poids politique, mais tout simplement du fait que les Verts n’ont eu que deux élus, tout comme CPNT. La majorité gauche plurielle s’est empressée de modifier le règlement intérieur en abaissant le seuil des groupes de trois à deux élus.

D’une certaine façon, tous ces succès ne constituaient qu’un juste retour des choses dans la mesure où la fédération 31 menait depuis plusieurs années, en avance sur la politique nationale de la LCR, une politique de présence systématique aux élections. Ainsi, pour les législatives de 1997, à l’exception d’une circonscription où nous avions fait le choix de souyenir un candidat Vert (issu dela LCR), nous étions présents avec des scores honorables, dans les sept autres circonscriptions, cas unique en France pour un département aussi important.

La question clé : indépendance vis-à-vis de l’exécutif

Il est incontestable que notre action a été favorisée par le fait que la région était dirigée par la gauche plurielle. Et comme celle-ci ne disposait que d’une majorité relative, les deux voix 100% à gauche avaient leur importance, en particulier au moment crucial du vote du budget. De ce fait seulement, nous n’avons jamais été en situation de marginalité politique. Encore fallait-il se positionner correctement. Nous avons fait le choix de nous déterminer en permanence sur le fond des dossiers, en dehors de toute considétation tacticienne, en considérant que ce n’est pas nécessairement en votant systématiquement contre la gauche plurielle que nous dégagerions le mieux une orientation 100% à gauche, ou du moins que nous en donnerions la meilleure lisibilité.

Ainsi, alors que, dans le prolongement de la mobilisation des syndicats et associations, nous avions été à l’origine de la mise en oeuvre de la gratuité des transports pour les chômeurs et précaires sur le réseau TER (2), nous avons été amenés à nous abstenir sur le budget 1999 qui mettait en oeuvre cette mesure. C’est pour des raisons similaires que nous nous sommes abstenus sur deux autres budgets (investissements massifs pour les lycées et les transports), mais nous avons voté contre les trois autres budgets de la législature.

Nous avons le sentiment que cette tactique a été bien comprise par les acteurs du mouvement social, et nous a permis de mieux nous faire entendre sur les dossiers importants, ou du moins pour lesquels nous voulions illustrer notre orientation politique générale : subventions aux entreprises (Fortech, Péchiney et le plan concernant la Haute-Ariège, Aéroconstellation, etc), formation professionnelle (Phone consulting), Contrat de plan (budget des routes par rapport aux transports en commun) et certains dossiers spécifiques sur la culture et l’environnement.

Un lien renforcé avec les syndicats et associations

Cette indépendance vis-à-vis de l’exécutif nous a en particulier permis de nouer des rapports de confiance avec plusieurs associations et syndicats. Sans entrer dans les détails, disons que plusieurs associations ou syndicats dont les principaux animateurs étaient notoirement liés aux Verts ou au PCF préféraient discuter avec les élus 100% à gauche de la tactique à suivre pour faire avancer tel dossier qu’avec certains élus de la gauche plurielle. Bien évidemment ils rencontraient aussi tous les autres groupes de gauche, et c’est bien normal puisqu’il leur fallait bien s’adresser à l’exécutif pour présenter leurs revendications. Mais le contact avec notre groupe comportait deux avantages très précieux: la garantie qu’il n’y aurait aucune rétention d’information (sur le contenu des dossiers, sur la tactique à suivre), et l’assurance que, pour autant que nous étions d’accord avec la revendication, nous la défendrions jusqu’au bout, sans faux-fuyant, et sans cette hypocrisie dont est coutumière la social-démocratie et que nous avons pu observer de près.

La connaissance de nouveaux terrains de lutte

Notre expérience a permis aussi à la LCR, localement mais aussi nationalement, d’enrichir sa réflexion, et tout simplement sa connaissance, de sujets et de terrains de lutte desquels elle était le plus souvent absente du fait de sa surface sociale encore réduite et de son extériorité aux institutions. Avant d’entrer au conseil régional, nous n’avions aucune idée de ce que pouvait représenter un Contrat de plan, ce qu’était un SDAGE ou la loi PMPOA (3). Cela n’a pas été facile et face à l’abondance des dossiers, il a fallu sélectionner ce qui était important et ne pas prétendre tout traiter. Mais devant les demandes des associations, il a bien fallu répondre et se former sur des dossiers, je pense en particulier sur certains d’entre eux concernant la culture, l’environnement ou la formation professionnelle. Au final, il est incontestable que notre réflexion collective s’est considérablement enrichie en plusieurs domaines : transports, aménagement du territoire, aides aux entreprises, culture, environnement. Cela nous a permis, au moment des élections régionales de 2004, de sortir un 4 pages transports bien documenté et qui reste encore d’actualité.
Le fait de ne pas avoir d’élus en 2004 (4) a certes donné un coup d’arrêt à cette expérience, mais le capital accumulé pendant six ans reste un acquis précieux pour la fédération et au-delà pour la LCR.

Le poids réel des élus 100% à gauche

On touche là à l’une des principales questions concernant la place des révolutionnaires au sein des institutions. Tout le monde s’accorde à reconnaître la qualité du travail accompli, mais on nous a souvent demandé si nous n’aurions pas été plus efficace en rentrant dans la majorité gauche plurielle du conseil régional. C’était l’argument essentiel des Verts pour justifier leur participation à l’exécutif. La comparaison est intéressante dans la mesure où les Verts disposaient comme nous de deux élus. Certes, ils ont eu accès à davantage d’informations que notre groupe sur les dossiers et sur les orientations de l’exécutif. Mais ce maigre avantage, comme l’avantage dérisoire d’occuper des postes de vice-présidente ou de président de commission (avec de nombreuses contraintes de représentation officielle de l’exécutif) a un prix politique à payer très élevé: l’absence d’indépendance politique et la solidarité de gestion. Les Verts (et le PCF aussi) ont eu à avaler des couleuvres, et non des moindres, qu’il s’agisse de certains budgets ou pour les Verts, le vote du Contrat de plan qui a été désavoué par les adhérents.
Plus concrètement, même avec seulement deux élus sur 91, et par une présence assidue dans le travail des commissions, nous avons le sentiment d’avoir marqué des points et d’avoir réellement pesé sur un certain nombre de dossiers : transports pour les chômeurs, formation professionnelle (dans les critères d’attribution des subventions et le contrôle des créations d’emplois), plusieurs dossiers en culture et environnement, aides aux entreprises, interventions au CTP (mise en place des 35h), adoption de certains voeux en plénière correspondant aux demandes des associations (aménagements de la RN 20).
Au final, on ne voit comment on pourrait prétendre contribuer à la construction d’une alternative politique au social-libéralisme sans préserver comme condition première une totale indépendance vis-à-vis du PS. C’est d’ailleurs ce point qui a fait débat avec l’ A.M.P.(5). Dans les négociations avec le PS entre les deux tours de 2004, cette liste a demandé des vice-présidences et des présidences de commissions tout en revendiquant une non-solidarité systématique de gestion. On ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre, et comme l’AMP n’avait pas un rapport de forces suffisant avec ses 8% face aux plus de 40% de la liste PS-PCF-PRG, l’accord ne s’est pas fait. Et les imprécations vengeresses de l’AMP (au point de sortir un tract appelant à ne pas voter pour le PS au second tour!) ne changent rien au problème politique de fond: l’indépendance politique est incompatible avec la solidarité de gestion.

Un problème de centre de gravité

La participation des révolutionnaires aux institutions de la démocratie élective est toujours problématique. Encore plus dans une institution comme le conseil régional qui ne bénéficie pas d’une légitimité démocratique comparable à celle d’ une municipalité. La plupart de nos concitoyens n’ont pas la moindre idée des compétences d’un conseil régional et ne savent pas du tout ce qui s’y passe. Dans les organes de presse locaux, le compte-rendu d’une séance du conseil municipal d’une ville de 20 000 habitants tient plus de place que celui de la session budgétaire du conseil régional. Dans ces conditions, il n’est pas facile de donner une visiblité publique à l’action des élus au sein du conseil régional. Et on s’ennuie souvent dans des réunions soporifiques, ou à essayer de comprendre quelque chose à tel dossier particulièrement technique. Mais deux éléments ont joué un rôle décisif pour nous permettre de résister, de ne pas se laisser “bouffer” par l’institution :
- la LCR a une orientation politique. C’est cette orientation qui nous a permis de faire la part des choses, de choisir nos terrains de bataille, de ne pas se perdre dans des dossiers secondaires, et de donner ainsi la meilleure visibilité politique avec seulement deux élus.
- mais surtout le centre de gravité de l’activité de la LCR ne réside pas dans les institutions, et l’ensemble de notre travail ne prenait sens que par rapport à l’activité générale de la LCR.

« Et pour en revenir à un débat local, ce sont bien ces deux éléments qui rendent compte des limites de l’expérience des Motivé-e-s. Malgré un score de 14%, quatre élus, une large médiatisation, et l’engouement initial, l’intervention du groupe a manqué de relai, de lisibilité, au point que La Dépêche du Midi a pu titrer, un peu excessivement certes, il y a déjà deux ans: « Mais où sont passes les Motivé-e-s ? ».

De telles listes locales, non adossées à un projet politique national, peuvent connaître des succès conjoncturels, mais ont du mal à trouver leur fonctionnalité et à faire vivre un mouvement politique stable autour du groupe des élus sur la durée. Nous en débattons fraternellement, sans sous estimer le travail accompli, avec les élus de ce groupe au conseil municipal.. Pour notre part, avec seulement deux élus sur 91, nous avons le sentiment d’avoir accompli un travail qui, combiné avec l’intervention générale de la LCR, constitue une référence et un acquis non seulement pour la LCR mais aussi pour tous ceux qui cherchent à construire une alternative au capitalisme et au social-libéralisme. »



Notes:

(1) Rejoints plus tard par deux autres élus dans le Nord et le Finistère.
(2) C’est Eliane Assanelli qui présenta, au nom de tous les groupes de gauche, le voeu initial conduisant à la délibération de fin 1998.
(3) Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux; Plan de maîtrise des pollutions d’origine agricole.
(4) Dont la raison principale, faut-il le rappeler, tient à la modification de la loi électorale.
(5) Alternative en Midi-Pyrénées, liste régionale pour les elections de 2004, regroupant les Verts et l’essentiel de la mouvance qui s’est retrouvée ensuite dans la candidature Bové

Procès d'Olivier Besancenot contre SMP Technologies qui commercialise en France le pistolet à impulsions électriques Taser X 26

Salut, Olivier,

On est avec toi. Tiens bon la barre sur les libertés démocratiques. Jusqu’au procès puisque la SMP Technologies en a décidé ainsi. Pour les bloggeurs qui veulent en savoir plus, se reporter aux deux liens Internet suivants :

http://web.amnesty.org/library/index/fraamr511392004

http://www.alternet.org/rights/44455/

Le premier, d’Amnesty International (qui étaye toujours ses « documents publics »), date du 30 novembre 2004. Extrait : « Au cours des trois dernières années, plus de 70 personnes seraient mortes aux États-Unis et au Canada après avoir été atteintes par des pistolets incapacitants M26 ou X26 ; le nombre de victimes augmente chaque année. » Il y a plus de deux ans et demi, donc, Amnesty International dénombrait déjà 70 morts suspectes.

Le second, deux ans plus tard, daté du 21 novembre 2006, en dénombrait 200. Il émane d’une organisation états-unienne de défense des libertés démocratiques. Tout au long de ses cinq pages d’écran informatiques, il égrène plusieurs dizaines de cas de « casualties and cruelties » («
victimes et cruautés ») avec noms, âges et circonstances des faits.

Faisant référence à la mort de Ryan Wilson, 22 ans, électrocuté par un Taser X-26 après une course d’un demi-mile, il précise : « Ryan is one of nearly 200 people who have died in the last five years after being shot by a Taser stun gun » (« Ryan est l’une des 200 personnes environ
qui sont mortes dans les cinq dernières années après avoir été atteintes par une arme incapacitante Taser »).

L’interpellation publique du gouvernement français par Olivier Besancenot et la LCR sur cette affaire est non seulement légitime, mais salutaire. Elle vise à protéger des vies humaines. Elle prolonge dix autres interpellations publiques, celles d’élus PS et PCF au Parlement et au Sénat à l’automne 2006 qui eux aussi, alertés par Amnesty International et le Réseau d’alerte et d’intervention pour les droits de l’homme (RAIDH), ont fait état de morts suspectes aux États-Unis et au Canada après des tirs de Taser.

Voici la question écrite de Jean-Pierre Masseret, sénateur socialiste de la Moselle, au ministre de l’Intérieur de l’époque (Nicolas Sarkozy) telle que publiée dans le Journal Officiel du Sénat du 31/08/2006 (page 2254) :

« M. Jean-Pierre Masseret souhaite attirer l’attention de M. le ministre d’Etat, ministre de l’intérieur et de l’aménagement du territoire, sur l’utilisation imminente par les forces de l’ordre du TASER, nouvelle arme capable d’adresser une puissante décharge électrique à une distance de plus de sept mètres. Le TASER, arme incapacitante “à transfert d’énergie” assistée d’une visée laser, propulse grâce à une cartouche d’air comprimé deux électrodes prolongées par deux aiguilles de cinq centimètres de long qui transpercent les vêtements et s’accrochent à la peau, à la manière d’un hameçon. Suivant l’appel d’offres lancé le 24 avril par le ministère de l’intérieur, quelque 3 000 policiers devraient en être équipés dans les mois qui viennent. Considérée comme une alternative non mortelle à l’arme à feu, le TASER a pourtant été source d’une centaine de décès dans le monde, situation qui a conduit plusieurs Etats de l’Union européenne – Belgique, Italie et Pays-Bas – à l’interdire. En France, la commission nationale de déontologie de la sécurité a rendu dans son rapport 2005 un avis particulièrement critique. Plusieurs associations de défense des droits de l’homme attirent également l’attention des pouvoirs publics sur la dangerosité de cette arme. En conséquence, il lui demande si le Gouvernement entend néanmoins munir les forces de l’ordre d’une telle arme. Il souhaite aussi savoir si un équipement des seules unités d’élite de la police et de la gendarmerie n’est pas concevable, afin de concilier maintien de l’ordre et respect des valeurs républicaines » (source : http://www.senat.fr/basile/visio.do?id=qSEQ060824271 / pour les neuf autres interpellations, voir le site du RAIDH,
http://www.raidh.org/spip.php?rubrique36).

Gardons-nous de souscrire au distinguo que Masseret établit entre le commun des « forces de l’ordre » et leurs « unités d’élite », qui, selon lui, useraient de cette arme dans le « respect des valeurs républicaines ». Retenons qu’en affirmant en séance publique du Sénat : « le Taser a […] été source d’une centaine de décès dans le monde », il a, huit mois avant Olivier Besancenot, porté atteinte à la notoriété « commerciale » du fabricant d’armes Taser qui fonde sa réputation sur justement la fiabilité « non létale » de ses engins.

De deux choses l’une. Soit les services juridiques de la SMP Technologies ne s’intéressent pas aux débats parlementaires — ce qui serait étonnant —, soit ils ont considéré qu’une plainte visant des députés et sénateurs du PS et du PCF aurait été un trop gros morceau à avaler. Penchons pour cette deuxième solution, et tirons-en la conséquence que la filiale française de Taser International Inc. n’est pas si assurée que ça de la solidité de son dossier, mais mise sur la
moins grande notoriété de la LCR et de son porte-parole pour marquer un point juridique. Alors, comme le propose le Collectif Bellaciao (http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=50908), faisons front lors du procès d’Olivier Besancenot dans l’unité des organisations démocratiques associatives, syndicales et politiques pour le transformer en procès du surarmement de la police que l’UMP formate en milice privée du capital pour gagner la guerre sociale que le Medef
mène contre le monde du travail.

Pierre Granet

TOULOUSE 30 JUIN 16H30 HOMMAGE A MARCEL LANGER ET AUX FTP-MOI

Un rassemblement haut en symboles!

"Le comité du Quartier Saint-Michel de Toulouse vous invite à participer à l'hommage rendu à Marcel Langer - et donc à la 35°brigade des FTP-MOI - guillotiné à la prison Saint - Michel de Toulouse, située au cour de notre quartier. Marcel Langer, un de ces « étrangers » qui se sont battus pour la liberté de la France, contre le nazisme et le pétainisme. Cet hommage aura lieu le samedi 30 juin devant la prison St-Michel, grande rue St-Michel à partir de 16H30. Le 30 juin, jour de l'inauguration de la 2° ligne de métro de Toulouse. Nous « inaugurerons » ainsi, avec vous nous l'espérons, la station de métro Saint-Michel Marcel Langer . Nous sommes de ceux à nous être battus pour qu'elle porte ce nom. En espérant vous voir à nos côtés.

Nous avons d'ores et déjà la réponse positive de 90 personnes ou associations.

Fraternellement, Jean Chevrot , pour le comité de quartier St-Michel

PROGRAMME (provisoire) :

16h30 : PRISE DE PAROLE PAR LES ASSOCIATIONS DE RESISTANTS

16h45 : MAIRIE / TISSEO

17h00 : LECTURES ET INTERVENTIONS

17h30 : APERITIF FRATERNEL ET MUSICAL

Cnam: Besancenot dénonce les réformes

Sous le titre, "Dépenser plus pour être moins bien soigné", Olivier Besancenot dénonce le plan de redressement de l'assurance-maladie et appelle à la mobilisation contre la future franchise médicale. "Ce sont les assurés sociaux, à commencer les moins fortunés qui vont, une nouvelle fois, payer l'addition: forfait de 1 euro non remboursé pour chaque acte médical, diminution des remboursement de 60 à 50% hors 'parcours de soins', accès au 'tiers payant' strictement subordonné à l'utilisation des médicaments génériques", écrit le porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR). Pour Olivier Besancenot, ancien candidat à l'élection présidentielle, ces premières mesures ne sont qu'un hors d'oeuvre avant le "plat de résistance" annoncé pour l'automne, à savoir l'adoption de la franchise sur les soins.

Midi-Pyrénées : la catastrophe OGM !

Communiqué de presse:

La région Midi-Pyrénées devient la région la plus contaminée par les cultures OGM en plein champs.

Les chiffres sont sans commentaires : sur 264 communes impactées en France, 115 sont en Midi-Pyrénées, dont 35 en Haute Garonne.

Sur 19815 hectares cultivés, plus de 14000 hectares sont en Midi Pyrénées, dont plus de 6000 en Haute Garonne.

Les 5 communes les plus touchées sont :

MURET avec 1414 hectares sur 122 parcelles

Verdun sur Garonne : 1389 hectares sur 213 parcelles

Montech : 696 hectares sur 118 parcelles

Rieumes 676 hectares sur 86 parcelles

Grenade 673 hectares sur 106 parcelles….etc., etc….

Le registre des cultures OGM vient d’être publié par le gouvernement. Vous pouvez le trouver à cette adresse.

http://www.ogm.gouv.fr/mise_marche/registre_cultures/registre_cultures.htm

Comme le démontrent de plus en plus d’études et de constats, ces cultures font courir des risques de contamination à l’agriculture biologique, aux apiculteurs, aux paysans traditionnels engagés dans des filières de qualité ainsi qu’à tous les jardiniers de potagers qui refusent toute présence d’OGM et ainsi qu’aux consommateurs qui refusent à 86 % de manger des OGM.

Nous savons :

-que les plans de surveillance des OGM seront inopérants et inefficaces

-que le suivi permettant d’évaluer l’efficacité des distances d’isolement est impossible par manque de moyen

- qu’aucunes garanties ne seront apportées à nos agriculteurs biologiques, nos apiculteurs et nos paysans qui ne veulent pas d’OGM afin qu’ils ne soient pas contaminés et leurs productions déclassées

- qu’il n’existe pas de cadre réglementaire pour protéger nos végétaux et qui permette une indemnisation des contaminations observées dans tous les pays ayant adoptés ces cultures , et notamment en Espagne ou plus aucun maïs biologique ne peut être cultivé.

- que le maïs MONSANTO 810 autorisé par le gouvernement en France vient d’être interdit en Allemagne en s’appuyant sur 19 études !

L’agriculture intensive empoisonne notre air, nos sols, nos cours d’eaux et nos nappes phréatiques. Elle fait payer un très lourd tribut aux agriculteurs qui sont les premiers touchés par les cancers, les malformations congénitales, l’infertilité…

La voici maintenant coupable de contaminer massivement et génétiquement notre Région et ses productions de l’agriculture biologique et sans OGM.

La qualité alimentaire de la Région Midi-Pyrénées va être sinistrée.

Alain Ciekanski

Président des Amis de la Terre de Midi-Pyrénées

22 place du Salin 31000 Toulouse
Tél-rép-fax : 05 61 34 88 15
midipyrenees@amisdelaterre.org
Internet : www.amisdelaterre.org

Film de campagne 2eme Tour

Brésil : Les Sans-Terre accusent l’État

Reportage photo au Vème Congrés national du Mouvement des Sans Terre

Par Julien Terrié
De Brasília, le 16 juin 2007

« Réforme agraire, pour la justice sociale et la souveraineté populaire », c’est le slogan choisi par le Mouvement des sans-terre (MST) pour son Ve congrès national tenu du 11 au 15 juin 2007 à Brasília. « Justice sociale » en opposition aux politiques seulement compensatoires de Lula, et « souveraineté populaire » pour plus de démocratie, de souveraineté alimentaire et de luttes anti-impérialistes au Brésil.
Dans le gymnase Nilson Nelson de Brasília, 17500 délégués, dont 40 % de femmes, toutes et tous élu(e)s par les militants des terres conquises ou encore en occupation par le MST, 181 invités internationaux représentants 21 organisations paysannes de 31 pays et ami(e)s de divers mouvements et entités sont venus discuter des futures tâches politiques du Mouvement et de son positionnement par rapport au gouvernement Lula.


Le seul mouvement qui a su obtenir des victoires significatives face au libéralisme (20 millions d’hectares conquis aux latifundistes en 22 ans de lutte pour la terre) se réunissait pour la première fois en congrès depuis l’élection de Lula. Jusque-là, le MST avait pris la position suivante : être en soutien au gouvernement Lula qui, dans la conjoncture brésilienne, a la place et le pouvoir d’être un gouvernement de dispute face à la classe dominante… L’analyse peut paraître un peu optimiste au vu de la teneur très libérale des deux dernières campagnes électorales de Lula, pourtant le MST a considéré que les premières années de gouvernement pétiste (du PT, Parti des travailleurs) contribueraient à l’accumulation de forces pour le Mouvement.

Les faits lui donnent raison. Une vague d’occupations massive en 2003 appelée « Avril rouge » a lancé dans la lutte pour la terre des familles encore hésitantes, la présence de Lula au sommet de l’État inspirant confiance dans la perspective d’une victoire possible.

Cette position politique a permis aussi de pacifier les relations avec le pouvoir (toujours très répressif contre les sans-terre) et le Mouvement s’est centré sur une tâche principale : la formation de cadres. Il faut noter qu’un pas énorme a été fait dans ce sens en ce qui concerne l’organisation interne du MST et ce congrès à la taille vertigineuse en est la preuve. La période coïncide aussi avec l’ouverture de l’École nationale Florestan-Fernandes (père de la sociologie brésilienne et militant pour la révolution socialiste au Brésil) à São Paulo, véritable usine de formation politique de masse. Le MST a formé, formé, formé… et des cadres politiques ont pu se libérer pour des tâches nécessitant une implication très importante. L’influence du Mouvement s’en est décuplée et on peut le mesurer à trois événements majeurs :

1. La contribution totale du MST à l’organisation du FSM de Porto Alegre en 2005 (jusque-là le MST participait aux forums alternatifs), avec la venue de Hugo Chavez et la conclusion d’accords bilatéraux MST/gouvernement vénézuélien dans le cadre de l’Alba (acronyme de l’Alternative bolivarienne pour l’Amérique latine, et alba en espagnol signifie « aube ») sur la formation en agronomie et le soutien politique et humain du MST au Frente nacional Ezequiel Zamora, mouvement pour la réforme agraire au Venezuela.

2. La marche pour la réforme agraire de mai 2005. 12000 sans-terre ont marché sur 300 kilomètres pour demander à Lula l’application de sa promesse d’installation de 400000 familles sans terre (85000 en réalité aujourd’hui, selon le MST)

3. Enfin, ce Ve congrès du MST, le plus gros congrès jamais organisé par un mouvement social au Brésil. Avec un niveau politique et quantité d’activités parallèles (culturelles, échanges internationaux, école itinérante, congrès de 1500 jeunes sans terre) qui confirme le statut de force politique majeure du MST.

La position light du MST permettait aussi, même si la dérive libérale de Lula était déjà prévisible et prévue par le Mouvement, de juger le gouvernement sur ses actes, ce qui a facilité l’adhésion de la base des Sans-Terre (très favorable à Lula comme la majorité des pauvres Brésiliens) aux nouvelles thèses du MST.

Caractérisation du gouvernement Lula

Le lundi 11 juin, Marina dos Santos (membre de la direction nationale du MST) ouvre le Ve congrès national du MST par un discours qui prend aux tripes les 20000 personnes assises et donne tout de suite le la : « Notre Ve congrès doit être une date dans l’histoire de la classe travailleuse. Une date dans la lutte contre l’impérialisme, une date dans la lutte contre les politiques néolibérales de ce gouvernement, une date dans la lutte pour une loi limitant la taille des propriétés et une affirmation de l’apprentissage de Florestan Fernandes : ne pas se laisser coopter, ne pas se laisser détruire et obtenir des conquêtes pour le peuple. »

Le congrès prend rapidement ses marques et les misticas1 gigantesques avec parfois plus d’un millier de personnes représentent la lutte et les espoirs des sans-terre. Certaines vous tirent même des larmes, impossible de résister, même pour les plus rudes des participants, à cette matérialisation des rêves des militants de cette organisation.

Entre émotion et haut niveau d’interventions politiques, la nouvelle position politique du MST s’est déclinée tout le long du congrès. « Quelle serait notre position si le président que nous avions soutenu empêchait la réforme agraire, s’il donnait la gestion de la banque centrale du Brésil à l’ancien président de la banque de Boston, s’il soutenait notre pire ennemi l’agrobusiness qui détruit l’environnement et exploite les travailleurs ruraux, s’il participait à l’attaque impérialiste contre Haïti, s’il privatisait les richesses du peuple brésilien ? […] Nous devons aujourd’hui résister à toutes les formes de capitalisme et lutter contre ceux qui nous les imposent », a déclaré Gilmar Mauro, membre de la direction nationale du MST pendant le débat sur l’analyse de conjoncture.

Pour la première fois, le Mouvement juge non seulement que le gouvernement Lula n’a pas pris l’espace qu’il avait pour transformer la société brésilienne, mais qu’il accompagne l’implantation du libéralisme au Brésil.

Au cours de l’analyse de conjoncture, le Mouvement a laissé une partie de l’introduction à Nalu Faria, seule membre du PT étant intervenue dans les débats du congrès. Elle a défendu la thèse gouvernementale, affirmant que le niveau de vie s’est amélioré avec Lula et que les réformes prévues (grands travaux, réforme syndicale et réforme de la sécurité sociale – toutes rejetées massivement par les mouvements sociaux) allaient dans le sens du progrès social au Brésil. Inutile de dire qu’elle a été courtoisement remuée par les délégués sans terre déjà convaincus par l’accusation nécessaire du gouvernement Lula.

Réforme agraire, réforme transitoire

João Pedro Stedile a fait la démonstration de l’impasse de la réforme agraire dans le cadre actuel. Le soutien de Lula à l’agrobusiness est la conséquence de sa capitulation face au libéralisme. « L’agrobusiness est le mariage entre les multinationales omnipotentes sur l’ensemble du marché agricole et les capitalistes agricoles brésiliens », a-t-il insisté. Dans ce cadre-là, la culture la plus rentable est la monoculture avec le moins de main-d’œuvre possible et garantissant une ouverture sur le marché mondial (soja, canne à sucre), cela étant aggravé par la perspective du développement des agrocombustibles (que le MST refuse d’appeler « biocarburants »).

À la fin de la dictature, le capitalisme industriel aurait eu besoin des paysans, donc d’une réforme agraire pour assurer la production des matières premières et alimenter le marché intérieur, mais les dirigeants de la « redémocratisation » à partir de 1988 n’ont pas appliqué la réforme agraire inscrite dans la Constitution, tout simplement parce qu’ils étaient eux-mêmes grands propriétaires terriens. Le nouveau modèle d’agrobusiness initié par Cardoso (l’ancien président) et promu par Lula à l’avantage pour la classe dominante de ne pas avoir besoin de paysans. D’où, d’après João Pedro Stedile, l’impossibilité de l’application de la réforme agraire dans le cadre actuel et l’appel du MST à unir toutes les forces sociales brésiliennes pour construire un projet populaire, dans le cadre de l’Assembleia Popular2. Le but de ce front unique est la recherche de la transformation socialiste, chemin emprunté par d’autres peuples latino-américains (Cuba, Venezuela, Bolivie, Équateur), ce qui en fait une perspective pouvant mettre en mouvement des pans entiers de la société brésilienne. La réforme agraire est bien vue par le MST comme une réforme transitoire, irréalisable dans le système actuel.

Marche vers le palais présidentiel

Le jeudi 14 juin, sous la chaleur sèche et le soleil rasant d’un après-midi au cœur du continent Brésil, les délégués du congrès, accompagnés des militants des alentours, ont occupé de presque tout son long l’Avenida principal… 25000 personnes se sont retrouvées et ont avancé vers le palacio do Planalto (palais présidentiel) toujours à la façon « sans terre », marchant sur quatre files pour faire un effet de masse et montrer sans besoin de discours que ce mouvement est très, très bien organisé. En marchant avec eux, on a pu entendre « Lula, nous allons faire la réforme agraire que tu as promis ! », « Impérialisme, attention, la révolution approche » ou encore « Bush, Lula hors d’Haïti ! ».

Devant chaque ministère, tous alignés le long de la route, l’orateur du camion sono (piqué à un groupe de carnaval) fustige les projets et réformes du gouvernement Lula. Une longue tirade est prononcée devant le ministère de l’agriculture : « Nous accusons le ministère de l’agriculture de favoriser un modèle de mort : l’agrobusiness, d’épuiser nos terres par la monoculture, d’exploiter les travailleurs ruraux et d’affamer notre peuple. »

Le cortège atypique et impressionnant amène finalement les délégations de chaque État brésilien sur la place des trois pouvoirs, juste devant le palais présidentiel, l’Assemblée et le Sénat. Une banderole est dépliée devant les caméras : « Nous accusons les trois pouvoirs d’empêcher la réforme agraire »… Voilà montrée, aux yeux du monde, la nouvelle position du Mouvement des sans-terre.

Le MST a toujours joué un rôle central dans la recomposition des mouvements sociaux, et le dynamisme de la lutte des classes au Brésil ces vingt dernières années. Son nouveau positionnement face au gouvernement Lula va considérablement influencer les autres mouvements sociaux et doper d’espérance l’Assembleia Popular qui est l’organe le plus crédible pour organiser la contre-offensive. Au niveau politique, une partie du PC do B (Parti communiste du Brésil) et le PSOL (Parti Socialisme et Liberté), invité au congrès en la personne de Plínio Arruda Sampaio excusé mais relayé par João Alfredo, deviennent des partenaires politiques importants pour l’avenir. Mais comme dit le MST dans la carte finale du congrès : « Les vraies transformations sont obtenues par le peuple organisé, nous nous engageons à ne jamais perdre l’espérance… » On y croit toujours avec eux !

Notes:

1. Représentations théâtrales arrangées quelques heures avant toute activité du MST. Elles sont toujours liées au thème du débat et sont généralement pleines de métaphores tirées de la culture populaire brésilienne.

2. Le MST a manifesté officiellement sa volonté de créer cette union de l’Assemblée populaire – avec l’Intersyndicale, la Conlutas, les pastorales liées à la théologie de la libération critique envers le gouvernement. C’est un signe fort car il intervenait jusque-là de façon privilégiée dans la Centrale des mouvements sociaux (CMS) avec, par exemple, des secteurs de la CUT (Centrale unique des travailleurs) inféodés au gouvernement.

SFR : Un témoignage émouvant d'une salariée

"Bonjour,


Je tiens à répondre à votre dernier mail , en m'excusant tout d'abord de ne pas avoir répondu à vos derniers messages, et je tiens à vous en expliquer la cause.

Voyez vous, il y a quatre mois un de mes médecin m'a dit que je n'aurais plus besoin de le voir, ayant dépassé la date fatidique des cinq ans de maladie, et que je pouvais me considérer comme guérie. Pour moi cela signifiait la mise en place de projets à plus long terme, mais surtout de retrouver une sérénité quand à mon avenir personnel mais aussi professionnel suite à la mise en place de L'A.T.T au 1er avril.

Cette période de sérénité a duré exactement 2 mois jusqu'au 23 mai (date qui coïncidait étrangement avec ma visite médicale annuelle, ironique non ?).

Donc voici ma réponse à votre premier mail, ainsi qu'aux raisons qui justifient, pour vous, le transfert de 1900 de vos collaborateurs.

La première de ces raisons et la garantie de notre emploi. Alors là je m'interroge , et longuement, car si ma mémoire ne me fait pas défaut, c'était déjà l'une des raisons évoquée pour le passage de L'A.T.T. ?

Et comment une société qui fait des bénéfices, (soulignés largement dans ce très beau rapport d'activité qui nous a été remis), ne peut plus garantir nos emplois ?

La deuxième raison que vous évoquez est celle de la diversification et du développement de notre activité, là aussi j'ai du mal à comprendre, à quoi servent donc les DD, le DIF et les fongecif ? Et ne pensez vous pas que ce choix de diversifier nos activités dans d'autres domaines doit être un choix personnel ? Après tout, comme Evelyne le disait "C'est mon choix !!!"

Je dois avouer qu'à la lecture de votre mail, j'ai ressenti le même choc qu'à l'annonce ma maladie 5 ans auparavant. Là en quelques instants tout mes projets et ce qui fait ma vie étaient remis en question et cela du plus simple, mes vacances signées la veille à l'agence de voyage, au plus conséquent, l'achat de mon appartement.

Après réflexion, il m'est apparu que ce choc là était bien plus violent et cela sur deux points :

L'annonce de mon cancer m'a été fait en personne, ni par mail, courrier A/R ou textos, mais par une vrai personne qui a pris ses RESPONSABILITES et fait ce pour quoi elle est payée ( un petit peu moins que vous je le pense). C'était d'ailleurs à l'époque l'un des points essentiel de la cause nationale du président Chirac, à savoir, l'annonce faite aux malades.

Vous pouvez argumenter qu'à l'époque nous n'étions pas 1900 malades, et moi de vous répondre que depuis il y en a plus de 400 sur Poitiers. Coïncidence ? je ne pense pas.

Depuis, je pense que l'annonce de transfert de salariés pourrait être aussi une nouvelle cause à défendre par notre nouveau président, puisqu'elle fait déjà des ravages chez nos collègues Petit Lu.

Mon cancer n'a été la décision de personne. Il est arrivé et personne n'en est responsable.

Ce "projet" de transfert est le votre et contrairement au propos tenus par Mr Pierre TROTOT, vous êtes responsable des actions et de la colère de vos salariés.

Pour conclure ma réponse je vais vous rappeler les 3 axes d'une communication qui m'ont été enseignée dans les 8 dernières années.

Il y a les faits : Non je ne veux pas de votre transfert.

Les sentiments : là c'est au choix, dégoût, trahison, mépris, colère etc......

Les opinions : Mon opinion de vous et de la direction de SFR est bien trop abjecte et ordurière pour salir ce message.

Pour conclure sachez qu'à la date du 14 juillet je vais "fêter" ma première chimiothérapie, et là je suis bien embêtée, je n'ai plus de traitement contre mon nouveau cancer. A savoir vous et votre "projet".

Pas cordialement,
Stephany Thouvenin

PS : suite à la police utilisée dans votre dernier message, je me permets de vous rappeler les paroles du PDG de VIVENDI, et que seuls les salariés du service client sont autorisé à faire du gras. LE GRAS C'EST NOUS !!!

1er tour législatives

Les premiers résultats des élections législatives amplifient ceux des présidentielles. La droite profite de l’élection de Nicolas Sarkozy et d’une abstention massive dans les classes populaires. Une grande partie des électeurs de gauche ne s’est pas déplacée. Il faut donc s’attendre à une très large majorité de droite à cause du mode de scrutin majoritaire. Sans scrutin proportionnel, des partis comme le nôtre sont pénalisés. L’équipe au pouvoir va pouvoir déployer l’ensemble des mauvais coups en préparation dès cet été par la loi ou par décret. La LCR appelle l’ensemble du monde du travail à ne pas baisser les bras et à résister par des mobilisations larges et unitaires à la politique anti-sociale de Nicolas Sarkozy. Qu’il s’agisse des heures supplémentaires, de la remise en cause de l’accès à la santé par la mise en place de franchises, ou des mesures fiscales en faveur des plus riches, c’est bien l’ensemble de la politique gouvernementale qu’il va falloir contester dans les luttes. Au 2e tour, il faudra battre la droite et l’extrême-droite et donc éliminer le maximum de leurs candidats (UMP, MODEM, NOUVEAU CENTRE, MPF et FN).

Le 10 juin 2007.

Nos résultats Haute Garonne:



Election législative (10 juin 2007)
1er TOUR (juin 2007)


Circonscription 1

Cantons de Toulouse I, Toulouse IV, Toulouse V, Toulouse VII

3,15%
Circonscription 2

Cantons de Montastruc-la-Conseillère, Toulouse VI, Toulouse VIII, Toulouse XV, Villemur-sur-Tarn

2,81%
Circonscription 3

Cantons de Castanet-Tolosan, Lanta, Toulouse IX, Toulouse X, Verfeil

3,31%
Circonscription 4

Cantons de Toulouse II, Toulouse III, Toulouse XI

3,09%
Circonscription 5

Cantons de Cadours, Fronton, Grenade, Toulouse XIII, Toulouse XIV

2,88%
Circonscription 7

Cantons de Auterive, Caraman, Carbonne, Cintegabelle,

Montesquieu-Volvestre,

Montgiscard, Nailloux, Revel, Rieux, Villefranche-de-Lauragais

3,17%
Circonscription 8

Cantons de Aspet, Aurignac, Bagnères-de-Luchon, Barbazan, Boulogne-sur-Gesse, Cazères, Le Fousseret, L'Isle-en-Dodon,

Montréjeau, Rieumes, Saint-Béat, Saint-Gaudens, Saint-Martory, Salies-du-Salat

1,84%


POSSIBLE: La nouvelle donne

La direction nationale (DN) de la LCR qui vient de se réunir à Paris a examiné les coordonnées de la nouvelle situation politique, ouvrant les débats du prochain congrès national de la LCR. L’enjeu principal est de discuter l’espace politique et les bases de la fondation d’un nouveau parti anticapitaliste. Ce débat est public, pas simplement par souci de transparence, mais tout simplement parce qu’il concerne de près toutes celles et tous ceux qui veulent vraiment changer le monde. Pour l’ouvrir en Midi-Pyrénées, Le Piment Rouge publie à la fois la motion adoptée par plus des trois quarts des membres de la DN ainsi qu’un article de notre camarade Frédéric Borras, membre de cette instance.

Sarkozy entend véritablement remodeler la société française, prétendument en retard sur les autres fleurons de l’économie capitaliste mondialisée. Si l’on regarde les mesures qui se profilent (voir encadré), l’homme et son entourage roulent pour le Medef et ne s’en tiendront pas à des rodomontades. À l’image de Thatcher en Angleterre ou de Reagan aux États-Unis, dans les années 80, Sarkozy et Fillon cherchent à transcrire leur victoire électorale en victoire sociale.

PS cherche centre désespérément

Parce que la menace doit être prise au sérieux, pour se protéger, il n’est pas très judicieux de s’en remettre à la gauche parlementaire. Les députés de l’opposition, même plus nombreux que prévu, ne constitueront pas un rempart efficace pour contenir les assauts de la droite. Le PS est responsable de sa défaite. Son adaptation au libéralisme est tel qu’il n’a jamais été en capacité, malgré l’usure de la droite, d’incarner l’espoir aux yeux des classes populaires au point de pouvoir parer la démagogie populiste du candidat de l’UMP. Les Kouchner et Bockel – et combien d’autres encore ? – qui pactisent avec la bande à Sarkozy n’ont fait que pousser au bout la logique du virage à droite prônée par nombre de responsables socialistes inspirés par Tony Blair. Ce sont les ambitions rivales qui déchirent la direction socialiste, pas les divergences programmatiques.

La PS traverse une crise de fonctionnalité. Sa droitisation l’affaiblit aux yeux des classes populaires sans produire d’effets suffisants dans les « classes moyennes supérieures ». Ce phénomène hypothèque la victoire lors d’une élection centrale sans passer contrat avec d’autres forces politiques. Or le vieux système d’alliances mis en place par Mitterrand à Épinay en 1971, basé sur l’union de la gauche, est désormais caduc. Le PCF ne constitue plus un allié possible, non en raison de l’orientation défendue par ses dirigeants mais à cause de son affaiblissement historique.

D’où la posture de Bayrou qui cherche à profiter de cette faille et la bataille du centre lancée par Royal entre les deux tours de la présidentielle et poursuivie sous différentes formes par les candidats du PS, toutes tendances confondues, aux législatives.

Gauche antilibérale cherche courants du PS présentables

Reste que le paysage politique qui se dessine libère un espace considérable à gauche du PS. Les luttes de ces dernières années, la vitalité de la critique de gauche du projet libéral de Constitution de l’Europe, les résultats électoraux enregistrés sous différentes formes par l’extrême gauche depuis 1995 l’illustrent. L’écho rencontré par la LCR à la présidentielle comme aux législatives lui confère des responsabilités nouvelles. Il s’agit d’examiner les possibilités de construction d’un nouveau parti rassemblant les anticapitalistes.

Partant d’un constat proche, d’autres courants ou sensibilités de gauche proposent une orientation différente qui consisterait à rassembler tous les antilibéraux dans une même formation politique, alliant les comités de soutien à José Bové, le PCF, la LCR voire LO à des courants issus du PS (Mélenchon, Emmanuelli) ou des Verts. Si le rejet du social-libéralisme et l’antilibéralisme constituent des bases suffisantes pour lutter en commun contre les politiques antisociales ou pour mener ensemble la bataille du 29-Mai, cela ne saurait de notre point de vue constituer un ciment suffisant pour rassembler dans la durée dans une même formation politique. Il faut tirer les leçons de l’échec du mouvement pour des candidatures unitaires à la présidentielle et ne pas créer de nouvelles illusions qui s’avéreront toutes aussi funestes. Si le mouvement peut éclater à l’occasion d’élections, c’est qu’il n’est pas suffisamment solide et homogène sur le fond politique pour affronter des échéances décisives en ce qui concerne le rapport au pouvoir.

D’ailleurs, les courants se positionnant à gauche du PS se voient immédiatement poser le problème stratégique de leur rapport à celui-ci en terme d’alliance institutionnelle locale ou nationale. Ce n’est pas un phénomène franco-français : c’est ce qui vient de percuter Refondation communiste en Italie, intégrée au dispositif prodiste ; c’est la question qui se pose à Die Linke en Allemagne. Derrière les questions de relation au PS sont posées des questions fondamentales : le rapport aux institutions et aux élus, les alliances parlementaires et gouvernementales.

LCR cherche anticapitalistes pour construire un parti de masse

C’est la raison pour laquelle une large majorité de la DN de la LCR ouvre la discussion sur d’autres bases et avec une autre méthode. Nous proposons de rassembler les anticapitalistes dans un parti qui considère les luttes, les grèves, les mobilisations sociales et politiques comme l’arme décisive du rapport de force et de la transformation sociale et pas la conquête progressive de positions institutionnelles. Un parti qui défend ses idées aux élections mais dont les élus ne cogèrent aucune institution avec les sociaux-libéraux et refusent ainsi de voter les budgets. Un parti écosocialiste, féministe, internationaliste ancré dans le monde du travail, la jeunesse et les quartiers populaires.

Le mouvement de sympathie vers la LCR que nous connaissons aujourd’hui est inédit. Si nous ne voulons pas nous contenter de « recruter », c’est parce que nous percevons ce mouvement d’adhésion direct comme le signe de possibilités plus grandes. Reste évidemment à le vérifier. Cela suppose de mettre en place un véritable processus constituant, où toutes les questions sont mises sur la table rendant possible l’appropriation par plusieurs milliers de militants de l’élaboration du programme, de la stratégie, du fonctionnement démocratique et de l’intervention du nouveau parti. Certes, nous ne disposons pas à cette étape de partenaire national organisé pour un tel projet. Mais des milliers d’individus, des équipes locales de militants dans des entreprises ou des quartiers, cela constitue un partenariat suffisant pour une LCR motivée par ses nouvelles responsabilités et déterminée à changer la donne à gauche.

Frédéric Borras

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Rendre coup pour coup

La victoire de Nicolas Sarkozy représente incontestablement une défaite politique pour le monde du travail. Le passage du « bouclier fiscal » de 60 à 50 % des revenus, symbolise à merveille à quel point la droite gouverne en faveur des plus riches. Et si les salariés veulent « gagner plus », il faudra bien qu’ils travaillent plus ! C’est le sens de la loi présentée par la ministre de l’économie, Christine Lagarde, et qui consiste à alléger les cotisations pour les entreprises sur toutes les heures supplémentaires en même temps que l’on diminue les impôts des salariés sur ces mêmes heures sup. Pas sûr pour autant que l’augmentation de la durée du travail permette d’aider à la baisse du chômage, objectif affiché par le gouvernement. Bien entendu, pour financer ces cadeaux fiscaux comme les nouveaux allègements de « charge » pour le patronat, il faut engranger de nouvelles recettes. Borloo a trouvé l’arme fatale : augmenter la TVA, rebaptisée « sociale », pour faire passer la pilule alors que cet impôt est bien le plus injuste puisqu’il frappe indifféremment sans tenir compte de l’épaisseur du portefeuille.

L’ultralibéralisme est plus que jamais en vogue. Après avoir tenté d’amadouer les profs en abrogeant les décrets de Robien, Darcos annonce rien moins que 17000 suppressions de postes dans l’Éducation nationale par non-remplacement des départs à la retraite. Dans la même logique, la réforme des universités conduite par Valérie Pécresse aboutira, par l’autonomisation des universités, à leur mise en concurrence, à leur mise en conformité avec les desiderata du patronat, à leur toilettage d’avant privatisation. C’est la fin de l’égalité territoriale des diplômes et des facs de riches coexisteront avec des facs de pauvres.

Le volet antisocial se complète d’un volet liberticide. Le renforcement de la lutte contre la récidive des majeurs et des mineurs instaure des peines planchers, qui aboutissent à ne plus prendre en compte l’environnement social, économique et familial, supprimant de fait l’excuse de minorité entre 16 et 18 ans. Cet été, les charters ne seront pas réservés aux touristes, mais le gouvernement a annoncé son intention d’en affréter un maximum pour expulser en masse des sans-papiers et leurs enfants en déjouant l’efficace vigilance du RESF (Réseau éducation sans frontières).

Enfin, la « loi sur le dialogue social et la continuité du service public de transport » montre bien que le sarkozysme veut transcrire sur le terrain social sa victoire politique non seulement en infligeant des reculs sociaux mais aussi en sapant les capacités de riposte par la grève. Ce projet de loi constitue une attaque gravissime contre le droit de grève.

L’ensemble de ce dispositif a de quoi inquiéter. Mais il n’est nulle raison de se résigner. La victoire électorale de Sarkozy ne rend pas pour autant illégitime la lutte collective. Dans l’unité la plus large, dans les quartiers, les entreprises, les établissement scolaires, il s’agit bien de riposter à chaque attaque pour pouvoir globaliser la lutte.

Avec ses amis du Medef, Sarkozy veut nous pourrir l’été. Préparons-lui une rentrée brûlante.

F. B.

FRANÇAFRIQUE: Stratégie en question

Par Paul Martial

En 40 ans, la France a procédé à plus d’une trentaine d’interventions militaires en Afrique, où elle maintient une présence armée permanente. Depuis les années 1990, la France s’oriente vers une nouvelle stratégie visant à l’émergence de forces africaines censées garantir la paix.

La présence militaire française en Afrique ne se résume pas uniquement aux forces, qu’elles soient prépositionnées, comme au Gabon (1000 hommes), à Djibouti (3000) et au Sénégal (1200), ou qu’elles s’inscrivent dans le cadre des opérations extérieures (Opex), comme au Tchad (1100) – opération Épervier –, au Togo – opération Detair –, en golfe de Guinée (300) – opération Corimbe –, en République centrafricaine (200). Elle intègre l’animation d’un réseau, celui des écoles nationales à vocation régionale (ENVR), centres de formation militaire spécialisés dans des domaines allant du perfectionnement du maintien de l’ordre, à l’école d’Awaé au Cameroun, à la formation des membres d’états-majors, à l’école Koulikoro au Mali. Ces écoles, implantées dans les pays d’Afrique centrale et de l’Ouest, sont au nombre de quatorze. Les stages, eux, ont bénéficié, en 2006, à plus de 750 militaires africains, pour la plupart des officiers.

Enfin, il convient d’ajouter les missions de coopération militaire et de défense, présentes dans chaque ambassade. Pour l’Afrique, cela mobilise plus de 300 officiers des différents corps de l’armée française, sans compter les services de coopération technique internationale de police (STCIP). Nous n’évoquons que l’officiel, le légal, et laissons de côté les mercenaires et autres conseillers spéciaux à la sécurité des présidents africains ou des grandes entreprises françaises, qui sont souvent des anciens de la DGSE ou des militaires relevant du commandement des opérations spéciales (COS).

Tout ce dispositif, présenté comme de la coopération, sert surtout à formater les armées du « pré carré » africain de la France, à développer des liens formels et informels entre « frères d’armes » permettant d’affermir un contrôle de l’ancienne puissance coloniale sur les États africains. La France, qui se veut le garant de la stabilité de la région, devient surtout le garant de la stabilité des pouvoirs en place. Un environnement particulièrement propice à la réalisation de juteux profits pour les grandes entreprises hexagonales.

Bases militaires

Si cette situation perdure, c’est parce qu’existe, dans la classe politique, un véritable consensus sur la politique africaine de la France. Consensus pour que ces affaires relèvent du président de la République et, plus précisément, de la cellule africaine ; consensus pour que certaines clauses des contrats liant les pays africains et la France demeurent confidentielles ; consensus pour que les interventions de l’armée puissent s’effectuer en dehors de toute décision – et même information – du Parlement, avec des risques d’autonomisation de l’armée française sur le terrain. Cette situation a permis à l’armée française d’être complice du dernier génocide du xxe siècle, celui du Rwanda. Mais, même cette terrible tragédie n’a pas provoqué de choc salutaire parmi les états-majors des partis gouvernementaux, de droite ou de gauche.

Ainsi, depuis des mois, les troupes françaises combattent directement les rebelles au Tchad, dans le seul but de maintenir le dictateur Idriss Déby empêchant, de fait, toute solution politique. Cette intervention est aussi un facteur de conflit au Darfour, puisque le Tchad soutient les rebelles opposés au gouvernement soudanais. Intervention également en République centrafricaine, où les hommes de la 11e brigade parachutiste encadrent les Forces armées centrafricaines (Faca), coupables de pillages, d’exécutions sommaires et de viols, et bombardent régulièrement la région de Birao. Cette politique est menée en l’absence de tout vote, de tout contrôle, de tout débat, de toute information, sans qu’aucun parti de l’Assemblée nationale s’en offusque vraiment. En fait, c’est assez simple. En France, pour faire la guerre en Afrique, il suffit de dire que l’on défend la paix.

Depuis 1994, la France a opté pour une nouvelle stratégie, baptisée Recamp1. L’idée est de former des bataillons militaires, dans différents pays d’Afrique centrale et de l’Ouest, capables d’intervenir pour maintenir la paix. Il ne s’agit pas de former une structure permanente, mais seulement de faire intervenir conjointement les différents acteurs.

Cette situation est diversement appréciée par les organisations anticolonialistes. Ainsi, Survie, qui par ailleurs fait un travail tout à fait remarquable et courageux de dénonciation de la politique néocoloniale française, se prononce pour le retrait des troupes françaises d’Afrique, à l’exception de celles qui participent à Recamp. En effet, dans « Les huit propositions de Survie pour une réforme de la politique de la France en Afrique », on peut lire, dans le chapitre « Encadrer strictement la coopération militaire et contrôler les transferts d’armements » : « Fermeture des bases militaires permanentes en Afrique, hormis celles prévues dans le cadre du programme de renforcement des capacités africaines de maintien de la paix (Recamp) ».

Déstabilisation

Il convient de noter que, dans l’essentiel des affrontements infra-étatiques en Afrique, les États voisins sont souvent partie prenante, comme c’est le cas au Darfour, où Tchad et Soudan soutiennent chacun les rebelles du voisin, ou au Burkina Faso, soutenant les rebelles du nord de la Côte-d’Ivoire. On voit donc mal des pays fournir des troupes neutres dans des conflits où ils sont impliqués, même marginalement. D’ailleurs, en quinze ans d’existence, si on fait un bilan, le dispositif Recamp est intervenu cinq fois, dont trois de manière marginale. En revanche, là où il a eu un rôle central, il a été totalement inféodé aux exigences de la politique française. Sa première intervention date de février 1997, pour remplacer les troupes françaises qui étaient aux côtés de la garde présidentielle. Son rôle était de protéger le dictateur Ange-Félix Patassé, coupable de crimes de guerre. La seconde intervention a eu lieu en Guinée-Bissau, en 1999, afin remplacer les forces sénégalaises et guinéennes en soutien à la dictature de João Bernardo Vieira.

Recamp ne représente qu’un élément parmi d’autres dans la stratégie colonialiste de la France. Elle s’en sert, soit pour sous-traiter le soutien à des dictatures, soit pour légitimer la présence des militaires français en Afrique, sous prétexte de coopération. Comment peut-on faire confiance à la hiérarchie militaire française, qui a formé toutes les armées africaines et autres gardes présidentielles de son « pré carré », véritable menace pour la démocratie et pour les peuples ? Les exemples récents de la Guinée, du Togo, de la Centrafrique – sans parler du Rwanda –, sont tragiquement éloquents. Plus généralement, ne laissons pas croire que la France, sur le continent africain, soit source de paix ou de défense de la démocratie. Bien au contraire, la France reste un élément majeur de déstabilisation et une source récurrente de guerre.

1. Renforcement des capacités africaines de maintien de la paix.

UNIVERSITE D’ETE DE LA LCR : Nouveau succès !

La 16e Université d’été de la LCR a réuni un millier de participants à Port-Leucate (Aude), du 24 au 29 août.

C’était la seizième, cette université d’été, une nouvelle fois à Port-Leucate. Et cette fois encore, le succès fut au rendez-vous, plus éclatant encore que l’an passé : le millier de participants a été atteint, avec beaucoup de camarades participant pour la première fois et beaucoup de jeunes. Une telle participation et l’été pourri pouvaient faire craindre une dégradation du climat. Il n’en fut heureusement rien ! Une grande tente supplémentaire pour les débats, un soleil brillant, l’efficacité de l’équipe organisatrice, le talent et le dévouement confirmés du personnel du village Les Carrats ont permis de faire face à cette foule, souvent affamée et assoiffée... Et l’ambiance fut en permanence au beau fixe !

À raison de huit débats par demi-journée, sans compter les tables rondes, les multiples rencontres au long des soirées, impossible, bien évidemment, de prétendre à une vue d’ensemble. Et de relever une nouvelle fois la frustration, pour beaucoup, d’être obligés de choisir quelques thèmes parmi cette richesse de l’offre. Et aussi la difficulté à arracher quelques moments de calme pour se baigner et flâner...

Dans le kaléidoscope des échanges, on notera les cycles de formation, toujours plébiscités, formation de base, économique, historique, avec retours sur la Révolution française... Des cycles sur la Révolution russe et la vague qui l’a suivie, de lectures de Marx, sur les questions stratégiques, l’écologie, le féminisme et les homosexualités... Un cycle sur les élus, sous l’égide de « Formation et citoyenneté » et des « élus 100 % à gauche », d’autant plus animé qu’il permettait de préparer la prochaine échéance électorale des municipales de 2008.

Grand intérêt aussi pour un cycle international très riche : Amérique latine, Afrique, Moyen-Orient... Un débat, comme toujours très animé, sur les médias, avec Action-critique-medias (Acrimed). Quelques invités surprise : Galilée, Zola et... la crise boursière !

Mais, bien évidemment, en cet été 2007, après la présidentielle et sous le nouveau pouvoir sarkozyste, ce sont les débats sur la situation politique française qui étaient les plus attendus et qui ont suscité le maximum de passion.

La presse, avant et au cours même de l’université, a donné un large écho aux déclarations d’Olivier Besancenot. C’est devant le millier de participants, voire un peu plus, que s’est tenu, le dimanche en fin d’après-midi, le meeting de notre porte-parole : « Je lance un double appel, à la résistance sociale, large, unitaire et sans sectarisme pour battre la droite et le Medef » et à « une résistance politique par la construction d’un nouveau parti anticapitaliste ». Cette proposition de fonder un nouveau parti à échéance de l’année 2008, qui devrait être au centre du prochain congrès de la LCR, a été discutée entre les différentes plates-formes au cours de deux débats sur le thème « Un parti, quel parti ? ». Échanges fort animés, plusieurs heures apparaissant insuffisantes pour tous ceux et toutes celles qui voulaient s’exprimer sur le sujet, tant sont fortes l’ampleur et la diversité des questionnements.

Mais les réunions de rentrée sont à venir, ainsi que le futur congrès, et il s’agissait bien de l’université d’été. D’où de nombreux autres temps forts. On soulignera ceux liés à la mémoire de Che Guevara, avec la présentation du livre à paraître d’Olivier Besancenot et Michael Löwy, un fond de rap avec la présence de Monsieur R, et une soirée musicale.

Temps fort également, la table ronde sur les dernières colonies françaises, avec des camarades de la Réunion, de la Guadeloupe et de la Martinique, ainsi que de Corse, et un débat sur Franz Fanon. Et des films : Eisenstein, la campagne électorale de la LCR, le Chili de l’Unité populaire et du MIR, la lutte des Lips... La table ronde du dernier jour portait sur les résistances sociales à l’automne, signe que l’université se finissait et qu’il était temps, non seulement de rejoindre ses pénates, mais surtout de préparer les mobilisations sur les multiples terrains où le pouvoir est à l’offensive : fin des vacances, fin de la convivialité et début de la bagarre !

On fera le point l’an prochain, lors de la 17e Université d’été de la Ligue communiste révolutionnaire, sauf si, comme d’aucuns en font l’augure, c’est la première du nouveau parti... À suivre !

TARN : LA POSTE : Une grève exemplaire

Les postiers de Saint-Paul-Cap-de-Joux et de Graulhet viennent de mener une grève victorieuse qui a duré près d’un mois, Le Piment livre ici le récit d’un mouvement exemplaire, tiré d’un long entretien avec deux d’entre eux.

Sans aucun scrupule la direction générale de La Poste prépare le terrain à la privatisation. Petit à petit, elle met en place des structures qui lui permettront d’abandonner encore plus vite son statut de service public pour se transformer en simple entreprise capitaliste néolibérale comme les autres, au service des actionnaires.

Dans leur ensemble, les personnels de La Poste refusent cette privatisation rampante et de plus en plus de mouvements agitent les bureaux de poste sans qu’il y ait un mouvement national structuré.

Les postes de Saint-Paul-Cap-de-Joux et Graulhet dans le sud du Tarn, n’échappent pas à ce phénomène.

Une réorganisation du travail inacceptable

Le 16 avril dernier, les bureaux de ces deux communes distantes d’une vingtaine de kilomètres ont entamé un mouvement de grève. Ce mouvement faisait suite à un préavis déposé courant mars consécutivement à l’attitude de la direction. En effet, La Poste entendait imposer une nouvelle organisation du travail sans réelle concertation qui se traduisait par un alourdissement de la charge de travail des postiers et une réduction des effectifs.

Les postiers réclament l’annulation de la décision d’implantation des « casiers hybrides modulaires » (CHM) et la réorganisation du bureau de Saint-Paul.

Sous ce nom parfaitement neutre de CHM se cache en fait une véritable transformation du métier des facteurs. Ces casiers de tri sont destinés à augmenter la productivité des postiers, en remplaçant les casiers horizontaux de tri des lettres par des casiers verticaux, augmentant ainsi le nombre de casiers sur une même longueur et partant la charge de travail de chaque facteur.
Le but avoué de la direction est d’augmenter la productivité de 50 minutes par facteur et par jour, soit 4 heures par semaine. Le calcul est vite fait, si ce plan arrive à ses fins il permettra de supprimer près d’un poste de facteur sur sept.

Pour les postiers de Saint-Paul cette « réorganisation » se traduisait par deux propositions non négociables de la direction : travail de 35 heures sur 6 jours à Saint-Paul avec suppression du tri général, ou 37 heures et 30 minutes à Graulhet sur 6 jours avec une semaine de RTT après 14 semaines de travail et déplacement à Graulhet avec le véhicule personnel « compensé » par une indemnisation forfaitaire versée une seule fois, variant de 700 à 2000 euros en fonction de l’éloignement du domicile de chaque facteur.

Dans l’action…

À l’embauche du 16 avril les postiers n’ont pas encore pris la décision formelle de passer du préavis à la grève. C’est paradoxalement la directrice du bureau de Graulhet qui va trancher la décision en fermant la porte au nez des postiers, les considérant a priori comme grévistes. Sur ce, les postiers de Saint-Paul rejoignent leurs collègues de Graulhet dans leurs véhicules personnels, car ils avaient décidé de montrer leur refus du plan de la direction en observant au minimum une journée de grève.

C’est ce même jour que les postiers de Lavaur et Carmaux, après ceux de Castres, décident de ne pas lancer la grève.

Après deux jours quelques grévistes de Saint-Paul et Graulhet décident de reprendre le travail mais les autres décident de poursuivre le mouvement tant que les grévistes restent majoritaires.
Tous les jours les grévistes rendent visite à leurs collègues des autres bureaux pour expliquer leur grève et alerter la population (marchés de Graulhet et Saint-Paul, FR3, La Dépêche, Le Tarn Libre). À partir du 11e jour de grève la solidarité financière se met en place avec le soutien des collègues non grévistes des autres bureaux qui comprennent à quel point la réussite ou l’échec du mouvement peut avoir des conséquences sur leur propre avenir professionnel.

Le 1er mai, les postiers défilent poing levé dans les rues du centre d’Albi au côté des syndicats et partis de gauche. La collecte de soutien permet de récolter près de 800 euros, signe tangible du soutien d’une partie de la population. La détermination des grévistes n’en est que renforcée. On remarque dans le défilé la présence de Paul Quilès, à l’époque encore député PS de la 1re circonscription du Tarn, toujours maire de Cordes et surtout ancien ministre responsable de la mise en place de la séparation de La Poste et de France Télécom puis de la privatisation progressive de cette dernière.

… face à une direction dure…

Pendant cette période la direction ne reste pas les bras croisés, elle emploie tous les moyens, sans pour autant se laisser arrêter par la barrière de la légalité, pour briser le mouvement et assurer la distribution du courrier.

Sur la porte du bureau de Graulhet un document est affiché indiquant que seulement 19 grévistes sur 41 agents bloquent la distribution du courrier, elle « oublie » simplement de mentionner que les 19 grévistes représentent la totalité des facteurs et que les autres services de La Poste fonctionnent normalement pendant ce temps. Les mairies sont sollicitées pour mettre à disposition un local où les habitants peuvent venir chercher leur courrier à heures fixes.

À l’approche du scrutin municipal de 2008, les préoccupations électoralistes ne sont certainement pas étrangères à l’accord de la plupart des maires, à l’exception notable de quelques élus de gauche qui refusent de se prêter à cette mascarade. Le courrier est dans des bacs où des « personnels » de La Poste le distribuent à la demande. Il n’est pas difficile d’imaginer la pagaille les jours d’affluence…

Comme si cela ne suffisait pas, La Poste embauche en toute illégalité des intérimaires via des sociétés de travail temporaire ou envoie des cadres dans leur véhicule personnel pour effectuer la distribution. La complexité du maillage des routes et chemins fait découvrir les beautés du paysage à ces facteurs improvisés. N’écoutant que leur courage, les cadres, conscients et fiers de leur mission de défenseurs de la privatisation en marche, se déplacent par deux, par peur des chiens ? de la campagne ? du public ? allez savoir… Les erreurs de destinataires sont fréquentes et ce sont les citoyens qui finissent par s’échanger les courriers indûment reçus. Le spectacle de cinq cadres de La Poste entourant deux Clio débordant d’enveloppes en plein centre de Graulhet à midi, en dit long sur leur compétence !

La déontologie, la confidentialité du courrier deviennent des critères négligeables et la prestation de serment des postiers professionnels, une pantalonnade parfaitement démagogique !
Face à cette situation, les syndicats SUD 81 et CGT-FAPT, qui soutiennent la grève, décident de porter l’affaire devant le juge des référés et demande une astreinte de 700 euros par jour. Se sachant en tort, la direction ne manque pas alors d’exercer toutes les pressions qu’elle peut sur les grévistes pour qu’ils retirent leur plainte. Précaution inutile, sans surprise la justice n’oublie pas le modèle de société dont elle assure la garde, elle ne se fait pas prier pour débouter les grévistes. L’affaire n’en restera pas là, elle est dans les mains de la cour d’appel. Patience…

… qui tente la division…

Le 3 mai, la détermination des grévistes n’a pas faibli et la direction comprend qu’elle doit lâcher du lest. Quitte à céder, autant en profiter pour essayer de piéger les salariés. Elle tente de diviser le mouvement en faisant deux propositions distinctes, une pour Graulhet, une pour Saint-Paul, transmises individuellement par lettre (avec les facteurs en grève) à chacun des postiers.

À Graulhet :
• la cadence de tri avec les CHM passe de 1200 à 1000,
• 1 semaine de RTT toutes les 14 semaines de travail.
• suppression de 3 postes.
À Saint-Paul, toutes les revendications des postiers sont acceptées :
• retour à Saint-Paul comme bureau de rattachement,
• report sine die du tri général unique, disposition qui permettait la mise en place de CHM,
• 6 tournées avec une durée hebdomadaire de travail de 39 heures et 22 minutes. La « petite tournée » avec une DHM de 30 heures, devient un poste à temps complet.

Apparemment les postiers de Saint-Paul ont gagné. Mais leur naïveté s’arrête où commence la suffisance de la direction. Accepter cette proposition c’est rompre la solidarité qui fait la force du mouvement, c’est s’isoler et ne plus pouvoir compter que sur eux-mêmes lorsque la direction essaiera de nouveau d’imposer les restrictions qu’ils refusent. Ils décident donc de poursuivre le mouvement tant que les revendications du bureau de Graulhet ne sont pas satisfaites.

… sans succès…

Comprenant que la supercherie n’a trompé personne, la direction décide d’accélérer le processus et le vendredi 4 mai, une négociation de quatre heures aboutit à l’accord suivant :
• abandon de la mise en place de CMH à Graulhet, durée hebdomadaire du travail de 40 heures avec une semaine de RTT toutes les 7 semaines, maintien de tous les postes ;
• les résultats obtenus la veille pour Saint-Paul sont confirmés.

La direction met alors comme seule condition que ni SUD ni la CGT ne posent de préavis de grève contre la mise en place des CHM à Lavaur, Castres et Carmaux.

Avant de signer l’accord, les grévistes demande l’avis des postiers de ces trois bureaux qui ont eux-mêmes déjà accepté ces modalités de fonctionnement.

Les postiers de Saint-Paul et Graulhet sortent vainqueurs de cette confrontation et obtiennent en plus le paiement de 6 jours de grève

Résister est possible

Ce conflit exemplaire montre que la détermination dans la lutte n’est pas forcément une affaire de nombre, les bureaux de Graulhet et Saint-Paul ne représentent pas en eux-mêmes un enjeu déterminant pour l’avenir de La Poste dans son ensemble. L’attitude de la direction de La Poste montre cependant sa volonté de liquider son image de premier service public de France pour se transformer progressivement en entreprise libérale néocapitaliste au même titre que n’importe quel autre transporteur. L’implantation à Toulouse et à Lille d’une entreprise privée de distribution des petits plis marque les premiers pas de cette mise en concurrence directe.

Mais ce conflit montre également qu’un action déterminée des salariés peut faire reculer le patronat, malgré l’attitude arrogante et triomphaliste de la droite.

Rappelons que La Poste qui prétend être contrainte de réduire son personnel n’embauche plus que des contractuels, faisant disparaître en douceur les postes de titulaires à mesure des départs à la retraite. Rappelons également que l’entreprise – quelle autre dénomination peut-on lui donner aujourd’hui ? – a dégagé un bénéfice de 789 millions d’euros en 2006, soit quelque 3000 euros par agent. Il est clair que ce service public ne coûte rien au budget de l’État, mais peut-être sa rentabilité est-elle insuffisante pour attirer les investisseurs privés le jour où Bruxelles décidera que, le monopole étant liquidé, ce n’est plus l’affaire de l’État que d’acheminer et distribuer le courrier et qu’il est impératif de privatiser. Peut-être faut-il dégager des bénéfices encore plus substantiels pour financer des infrastructures qui seront ensuite bradées au privé. Peut-être faut-il que les postiers travaillent plus pour que La Poste entre au CAC 40.

Les postiers de Graulhet et Saint-Paul ont tenu leur engagement, il n’y a pas eu de préavis de grève ni à Lavaur, ni à Castres, ni à Carmaux. Mais la grève s’est étendue à d’autres villes de la région. La poste centrale d’Auch a connu une grève similaire qui a bloqué la distribution pendant plusieurs semaines sur une zone de distribution concernant 30000 personnes, même chose à Pamiers.

Malgré la victoire de Sarkozy, malgré le triomphalisme de la droite qui a gagné sur la peur et l’individualisme, le deuxième tour des élections législatives a montré que quand la gauche, même réformiste, se bat sur le terrain social, le pendule peut changer d’orientation.

Une lutte comme celle des postiers du Tarn montre que rien n’est inéluctable. Cette droite dont l’ambition gouvernementale est aussi faible que sa soumission au Medef est grande, recule sur tous les fronts dès qu’une opposition un peu structurée lui fait face. Cela a encore été le cas récemment avec le projet de réforme des universités.

Merci aux postiers du Tarn, ils ne se sont pas seulement battus pour sauver quelques postes et la LCR du Tarn sera toujours à leur côté dans les luttes à venir.

Antoine Dequidt

Souscription 2007 / 150000 €
récoltés 94000 €/ manquent 56000 €

Non, la LCR ne sort pas ruinée de l’élection présidentielle : nous avons construit notre budget de campagne de manière à ce qu’il soit couvert, pour l’essentiel, par le forfait de 800000euros accordé par l’État à chaque candidat. D’autres partis ont été moins prudents… Renforcée, non seulement par le nombre de voix qui se sont portées sur Olivier Besancenot, mais aussi par l’écho de la campagne, pour la première fois, la LCR a présenté ou soutenu plus de 500 candidatures aux élections législatives, beaucoup plus que ce que nous avions prévu et budgétisé. Et là, pas de remboursement de l’État.

Mais les activités de la LCR ne s’arrêtent pas à cela :
– Nous voulons que de nombreux jeunes, chômeurs, salarié-e-s précaires puissent participer à notre Université d’été, au-delà des contraintes financières.

– Nous voulons pouvoir être présents, dès maintenant, avec des affiches, des tracts contre la politique de Sarkozy et sa bande de tueurs des droits sociaux et démocratiques.

– Nous voulons que notre hebdomadaire, Rouge, puisse vivre.
Nous savons que vous comptez sur la LCR pour les luttes futures. La LCR compte sur vous pour l’aider à les mener. En 2006, comme en 2005, nous avons réussi la souscription et dépassé les 150000 euros. En 2007,nous ne doutons pas que nous ferons aussi bien.

D’avance, merci à toutes et tous

Participez à la souscription en envoyant vos chèques pour "lcr souscription" à lcr31 9, rue corneille 31300 Toulouse