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Egalité hommes / femmes : Plus que jamais d’actualité

Dans le précédent Piment, no 64, nous nous félicitions d’une plus grande féminisation de la vie politique. Nous avons été servi-e-s : Sarkozy nous a concocté le premier gouvernement parfaitement paritaire ! Mais ne nous leurrons pas : ce gouvernement n’en demeure pas moins fait pour mener une politique ultraréactionnaire et ultralibérale dont les femmes seront les premières victimes.

Les lois demeurent insuffisantes pour stimuler la participation des femmes les plus précarisées à la vie politique : il est impératif de modifier radicalement leurs conditions de vie et de travail.

Combattre la double journée de travail pour les femmes

80 % du travail domestique est accompli par les femmes. Elles consacrent deux fois plus de temps aux enfants que les pères. Un homme sans enfant effectue 2 heures de travail domestique/jour, il n’en fait plus que 1 heure et 30 minutes lorsqu’il est en couple avec deux enfants mais pour sa compagne c’est 6 heures !

En treize ans, les hommes ont augmenté de 10 minutes leur temps de travail domestique. Quel progrès !

La place des femmes dans le monde du travail reste déterminée par cette charge domestique. L’heure de la sortie dans la plupart des écoles maternelles c’est encore « l’heure des mamans ».
Cette situation est le produit d’une société qui fonctionne, depuis des millénaires, sur l’oppression des femmes. Les inégalités, les rôles et devoirs différents entre les hommes et les femmes subsistent. Et pour la majorité des femmes, cette inégalité se combine avec l’exploitation du monde du travail.

Jean-Louis Borloo, alors qu’il était ministre de l’Emploi et de la Cohésion sociale, a fait miroiter de nouveaux emplois dits de « proximité ». Ils sont destinés en priorité aux femmes qui vont ainsi continuer à s’occuper des enfants, des personnes âgées ou handicapées avec des sous-salaires, des sous-statuts… Les besoins sociaux sont énormes dans ces domaines mais nous refusons toute recherche de profit sur ces besoins fondamentaux et nous y répondrons par la création d’emplois mixtes dans le cadre de la fonction publique avec un vrai salaire, une vraie formation, un vrai statut.

Partage des tâches domestiques parentales à égalité entre hommes et femmes

– Mise en place d’une éducation non sexiste : nous devons lutter contre la reproduction sexiste des rôles entre les hommes et les femmes dans tous les domaines et notamment dès l’école. Lieu de socialisation, d’apprentissage des idées et des valeurs, l’école joue un rôle dans les comportements futurs des femmes et des hommes.

– Congé paternité et maternité de même durée, indemnisé au niveau du salaire et non comme l’a proposé, en novembre 2006, Philippe Bas, ministre de la famille, la possibilité pour les femmes enceintes de reporter 2 semaines de leur congé prénatal à la période suivant la naissance ! C’est une mesure dangereuse, un recul pour les droits des femmes, un moyen pour les patrons d’exercer une pression pour que les femmes restent jusqu’au dernier moment, et pour le gouvernement, moins de places en crèches à fournir en espérant faire revenir les femmes au foyer. Seuls 11 % des enfants de moins de 3 ans sont accueillis en crèche faute de places. Avec des disparités importantes sur l’ensemble du territoire, nous sommes loin de l’égalité de la garde des tout-petits. Il existe une quantité de modes de garde non identifiés : voisinage, travail au noir, solidarité familiale, enfants seuls. La garde des tout-petits est un casse-tête. Ce sont les mères qui en sont les victimes. Une majorité se retrouve, seule, devant « leur » problème de garde. On veut nous faire croire qu’il s’agit là d’un problème personnel et ainsi culpabiliser les femmes. NON, il s’agit d’un problème global de société. La garde des enfants doit concerner les deux parents et la société tout entière. Pour cela il faut un grand service public gratuit d’accueil de la petite enfance, doté d’un personnel mixte avec la création de maisons de l’enfance intégrant crèches, haltes-garderies et écoles maternelles.

Choisir de ne pas avoir d’enfant et disposer librement de son corps

La loi Veil légalisant l’avortement a plus de trente ans. La loi de 2001 votée après une nouvelle mobilisation a permis d’améliorer ce droit avec l’allongement des délais de 2 semaines et la suppression de l’autorisation parentale pour les mineures. Une femme sur deux fera le choix d’avorter dans sa vie. Pourtant l’avortement reste tabou et source de culpabilisation. Les obstacles sont nombreux : offensives affichées ou sournoises en faveur de l’ordre moral, régression et remise en cause du système de santé dans son ensemble, insuffisance d’information et difficultés d’accès à l’avortement et à la contraception.
Il faut :
• des campagnes régulières d’information sur la contraception et l’avortement,
• avortement, contraception libres et gratuits pour toutes les femmes,
• des moyens pour l’avortement dans le cadre du système public de santé,
• le développement des centres d’orthogénie
• l’information sur les différentes méthodes d’avortement.

Toutes ces légitimes revendications pour les droits des femmes n’ont aucune chance d’être portées par le gouvernement pourtant paritaire de Sarkozy !

L’équipe mixte de Sarkozy est une équipe de choc qui a une mission claire : mener une politique de classe au service du Medef qui va encore plus creuser les inégalités et précariser des millions de femmes.

Et les femmes de ce gouvernement vont s’y employer au même titre que les hommes! Mais elles et ils devront compter sur notre volonté farouche de poursuivre notre combat pour préserver nos acquis et gagner de nouveaux droits!

Marie Neuville

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Souscription 2007 / 150000 €
récoltés 94000 €/ manquent 56000 €

Non, la LCR ne sort pas ruinée de l’élection présidentielle : nous avons construit notre budget de campagne de manière à ce qu’il soit couvert, pour l’essentiel, par le forfait de 800000euros accordé par l’État à chaque candidat. D’autres partis ont été moins prudents… Renforcée, non seulement par le nombre de voix qui se sont portées sur Olivier Besancenot, mais aussi par l’écho de la campagne, pour la première fois, la LCR a présenté ou soutenu plus de 500 candidatures aux élections législatives, beaucoup plus que ce que nous avions prévu et budgétisé. Et là, pas de remboursement de l’État.

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