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AIRBUS

Nouvelle année record chez Airbus en 2007, après 2006 qui en était déjà une : 1 341 avions commandés soit, aux cadences actuelles, six années de travail. L’année 2008 démarre en fanfare avec une commande historique passée par le Pentagone portant sur 170 appareils, soit 35 milliards de dollars. La productivité a augmenté de 50 % (si! si !) au cours des trois dernières années. Quant à la trésorerie nette de EADS (le groupe dont Airbus fait partie), elle est passée de 4,2 milliards d’euros l’année dernière à un peu plus de 7 milliards en 2007. Les perspectives, elles, sont colossales avec un marché estimé à 25 000 avions à produire dans les vingt prochaines années.

Vous allez donc penser que tout va bien. Eh bien! non… tout va mal, parce que figurez-vous que le taux de rentabilité ne veut toujours pas passer à deux chiffres, et que ça, c’est dramatique
pour tout actionnaire normalement constitué.

Comment faire alors… Eh bien! notre actionnaire normalement constitué se met à gémir et à crier au loup. C’est que, voyez-vous, le dollar est trop faible par rapport à l’euro, la main-d’oeuvre est trop chère et puis les pouvoirs publics ne l’aident pas assez.

Licenciements et fermetures de sites à l’horizon…

Nous en sommes là aujourd’hui chez Airbus. Louis Gallois (EADS) et Tom Enders (Airbus) ont annoncé en début d’année que le plan Power 8, qui prévoit entre autres 10 000 suppressions
d’emplois et la vente de sept sites en Europe, serait renforcé. Pas question, donc, de lâcher sur quoi que ce soit. En France, le site de Méaulte et celui de Saint-Nazaire-ville sont vendus à Latécoère qui, dans le même temps, annonce la construction d’un site de production en Tunisie. Airbus se veut rassurant en disant qu’il reste dans le capital de la joint-venture pendant trois ans. Mais il n’y a pas besoin d’être devin pour dire dès aujourd’hui que nos camarades de Méaulte et Saint-Nazaire-ville iront pointer au chômage dans cinq ans au maximum.

Tout cela se fait avec la complicité tacite, si ce n’est active, des syndicats majoritaires. Après l’annonce de la vente des sites à Latécoère, Force Ouvrière raconte qu’elle restera vigilante
sur le statut des salariés des deux sites ; autrement dit la vente est entérinée…

La CGT reste le seul syndicat à être opposé à la vente des sites et elle a d’ailleurs organisé une manifestation à Saint-Nazaire le 9 avril. Le sort de l’usine de Saint-Éloi à Toulouse n’est pas encore scellé mais la production du site (les mâts réacteurs) est très facile à délocaliser et
cela pourrait très bien être la prochaine étape du vaste mouvement de restructuration de l’industrie aéronautique européenne.

Notre actionnaire normalement constitué de tout à l’heure s’est trouvé un nouvel Eldorado où la paix sociale est assurée (pour le moment), la maind’oeuvre pas chère et les pouvoirs
publics très accueillants. Ce nouvel Eldorado, c’est le Maghreb où EADS emploie déjà 10 000 personnes au Maroc. Le modèle de nos dirigeants c’est leur concurrent Boeing qui sous-traite
80 % de sa production. Pour eux c’est l’objectif à atteindre. Ce qui se joue là c’est l’existence de milliers d’emplois sur l’agglomération toulousaine, c’est la quasi-disparition de l’industrie
aéronautique de la région, même si les deux principales têtes de liste aux municipales à Toulouse (Moudenc et Cohen) se sont bien gardés de faire campagne là-dessus.

… et salaires en berne

Les négociations salariales annuelles viennent de commencer chez nous, une première réunion
vient d’avoir lieu : c’est la cerise sur le gâteau. Pour le personnel non cadre, la direction lâche, tenez vous bien… 1,5 % d’augmentation générale, plus 1,1 % d’augmentation individuelle (à la tête du client), quant à la prime de participation et à l’intéressement inutile de dire que l’on
peut s’asseoir dessus. Eh oui! n’oublions pas que l’entreprise fait face à de « graves » difficultés. EADS peut mettre du jour au lendemain 7 milliards d’euros sur la table… mais
non! pour nous, ce sera 1,5 % d’augmentation !

Décidément il y a des grèves et des coups de pied au c…l qui se perdent!

Correspondant

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Souscription 2007 / 150000 €
récoltés 94000 €/ manquent 56000 €

Non, la LCR ne sort pas ruinée de l’élection présidentielle : nous avons construit notre budget de campagne de manière à ce qu’il soit couvert, pour l’essentiel, par le forfait de 800000euros accordé par l’État à chaque candidat. D’autres partis ont été moins prudents… Renforcée, non seulement par le nombre de voix qui se sont portées sur Olivier Besancenot, mais aussi par l’écho de la campagne, pour la première fois, la LCR a présenté ou soutenu plus de 500 candidatures aux élections législatives, beaucoup plus que ce que nous avions prévu et budgétisé. Et là, pas de remboursement de l’État.

Mais les activités de la LCR ne s’arrêtent pas à cela :
– Nous voulons que de nombreux jeunes, chômeurs, salarié-e-s précaires puissent participer à notre Université d’été, au-delà des contraintes financières.

– Nous voulons pouvoir être présents, dès maintenant, avec des affiches, des tracts contre la politique de Sarkozy et sa bande de tueurs des droits sociaux et démocratiques.

– Nous voulons que notre hebdomadaire, Rouge, puisse vivre.
Nous savons que vous comptez sur la LCR pour les luttes futures. La LCR compte sur vous pour l’aider à les mener. En 2006, comme en 2005, nous avons réussi la souscription et dépassé les 150000 euros. En 2007,nous ne doutons pas que nous ferons aussi bien.

D’avance, merci à toutes et tous

Participez à la souscription en envoyant vos chèques pour "lcr souscription" à lcr31 9, rue corneille 31300 Toulouse