APE : Libre-échange et néo-colonialisme
Les Accords de partenariat économiques (APE) sont en cours de négociation entre l’Union européenne (UE) et 79 pays pays d’Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP). Il s’agit, sous prétexte de conformité avec les règles de l’OMC, de remplacer les Conventions de Lomé ayant accordé depuis 1973 des préférences non réciproques aux pays ACP sur 97 % de leurs exportations vers l’UE. Ainsi, un système de libre-échange se mettrait progressivement en place sur douze ans à partir de janvier 2008, obligeant les pays ACP à supprimer leurs droits de douane sur 80 % de leurs importations venant de l’UE, laquelle n’aura plus à ouvrir que 3 % de son marché aux exportations des pays ACP.
La Commission européenne est évidemment en première ligne pour faire passer la pillule dans des négociations qui durent depuis cinq ans et qui doivent se conclure d’ici la fin 2007. En utilisant tous les moyens y compris les menaces de couper l’aide au développement aux pays les plus récalcitrants. L’UE justifie les APE avec une logique libérale béton : puisque le régime préférentiel n’a pas empêché les pays ACP de s’appauvrir, la mise en concurrence sur le marché mondial va les obliger à accroître leur compétitivité.
Il est malheureusement vrai que bon nombre de pays ACP n’ont cessé de s’appauvrir. Le PIB par habitant de l’Afrique sub-saharienne (94 % de la population des ACP) a baissé de 7,3 % de 1974 à 2004 et l’espérance de vie est passée de 48 ans en 1980 à 46 en 2002.
Le problème est que le régime de Lomé contrevient aux règles de l’OMC, et en particulier à la « clause de la nation la plus favorisée », car il est accordé sur une base géographique seulement à certains pays en voie de développement (PED) et non à tous. L’UE a donc une oreille complaisante vis-à-vis de certains PED non membres des ACP qui s’estiment lésés par les accords de Lomé. Diviser pour mieux régner…
Mais la bataille est loin d’être perdue. En effet, sur les six régions ACP mises en place par l’UE pour les besoins de la négociation, seules l’Afrique centrale et la Caraïbe seraient en passe de signer. Les autres n’acceptent pas cet accord inique. Pour éviter un échec, l’UE se contenterait d’un accord-cadre très général, quitte à poursuivre les négociations sur les produits dits « sensibles ».
Un échec est donc possible et rend d’autant plus nécessaire la mobilisation contre l’UE et en solidarité avec les peuples des ACP. Une mobilisation qui exige une coopération UE-ACP fondée sur le principe de non-réciprocité et d’un traitement particulier pour les pays les moins avancés, qui reconnaisse et soutienne la souveraineté alimentaire des pays ACP, c’est-à-dire leur droit à protéger leurs productions et leurs marchés régionaux, et à poursuivre leurs propres stratégies de développement sans subir les diktats de l’OMC et autres institutions de l’impérialisme mondial.
Une première journée de mobilisation a eu lieu le 27 septembre, avec tracts d’information, réunions et rassemblements dans diverses villes. Nationalement sont impliqués notamment : Attac, CGT, FSU, Solidaires, CCFD, Oxfam.
Sur Toulouse, un collectif se met en place et une réunion publique est prévue pour le 8 novembre.
La Commission européenne est évidemment en première ligne pour faire passer la pillule dans des négociations qui durent depuis cinq ans et qui doivent se conclure d’ici la fin 2007. En utilisant tous les moyens y compris les menaces de couper l’aide au développement aux pays les plus récalcitrants. L’UE justifie les APE avec une logique libérale béton : puisque le régime préférentiel n’a pas empêché les pays ACP de s’appauvrir, la mise en concurrence sur le marché mondial va les obliger à accroître leur compétitivité.
Il est malheureusement vrai que bon nombre de pays ACP n’ont cessé de s’appauvrir. Le PIB par habitant de l’Afrique sub-saharienne (94 % de la population des ACP) a baissé de 7,3 % de 1974 à 2004 et l’espérance de vie est passée de 48 ans en 1980 à 46 en 2002.
Le problème est que le régime de Lomé contrevient aux règles de l’OMC, et en particulier à la « clause de la nation la plus favorisée », car il est accordé sur une base géographique seulement à certains pays en voie de développement (PED) et non à tous. L’UE a donc une oreille complaisante vis-à-vis de certains PED non membres des ACP qui s’estiment lésés par les accords de Lomé. Diviser pour mieux régner…
Mais la bataille est loin d’être perdue. En effet, sur les six régions ACP mises en place par l’UE pour les besoins de la négociation, seules l’Afrique centrale et la Caraïbe seraient en passe de signer. Les autres n’acceptent pas cet accord inique. Pour éviter un échec, l’UE se contenterait d’un accord-cadre très général, quitte à poursuivre les négociations sur les produits dits « sensibles ».
Un échec est donc possible et rend d’autant plus nécessaire la mobilisation contre l’UE et en solidarité avec les peuples des ACP. Une mobilisation qui exige une coopération UE-ACP fondée sur le principe de non-réciprocité et d’un traitement particulier pour les pays les moins avancés, qui reconnaisse et soutienne la souveraineté alimentaire des pays ACP, c’est-à-dire leur droit à protéger leurs productions et leurs marchés régionaux, et à poursuivre leurs propres stratégies de développement sans subir les diktats de l’OMC et autres institutions de l’impérialisme mondial.
Une première journée de mobilisation a eu lieu le 27 septembre, avec tracts d’information, réunions et rassemblements dans diverses villes. Nationalement sont impliqués notamment : Attac, CGT, FSU, Solidaires, CCFD, Oxfam.
Sur Toulouse, un collectif se met en place et une réunion publique est prévue pour le 8 novembre.
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