SFR : La lutte de salariés contre la vente des sites de Toulouse, Poitiers et Lyon
Après plus de deux mois de lutte, le 1er août dernier, les 1900 salariés des trois centres d’appel SFR ont été « externalisés » vers deux sous-traitants : Arvato Services (filiale du groupe allemand Bertelsmann) et Infomobiles (filiale de Téléperformance). Les salariés de SFR qui refusaient ce transfert avaient compris, dès l’annonce de l’opération, deux choses essentielles : d’abord que seuls les actionnaires allaient se remplir les poches et ensuite que leurs conditions de travail allaient en être totalement bouleversées, mais pas dans le bon sens comme les exemples qui vont suivre peuvent facilement le démontrer.
À Lyon dès le premier jour, les salariés ont eu la surprise de découvrir les logos de Téléperformance partout dans la boîte, les boîtes mail et les dossiers des salariés supprimés des postes, un règlement strict « à l’américaine » dans lequel il est justifié un contrôle permanent et stipulé par exemple qu’on ne peut sortir de l’enceinte de l’entreprise pendant les heures de travail. Tout un programme…
Même constat à Toulouse où 724 personnes avec l’intersyndicale bloquaient le site le 1er août. La réunion qui se tient dans la journée avec l’intersyndicale et la nouvelle direction, là aussi de Téléperformance, est éclairante : d’après les délégués des salariés, la réunion confirme les craintes des SFR, avec manque de garantie sur l’emploi et sur le quotidien des salariés : « Les avantages établis au sein de la société [SFR] n’ont plus lieu depuis le 1er août. » Déjà les boîtes mail avaient été fermées et avec l’externalisation qui modifie les conditions des primes d’intéressement, les salariés s’attendent à une perte de revenus de l’ordre de 40 %.
À Poitiers, le choc du transfert a été tel qu’une représentante du personnel a tenté de mettre fin à ses jours sur son lieu de travail : « Tout ça c’est la faute à SFR », tel est le message SMS que cette salariée de 34 ans a fait connaître.
Malgré tout les salariés ont continué à résister, tous d’accord pour continuer la mobilisation dans le but de maintenir leurs acquis sociaux et d’améliorer leurs conditions de travail.
Courant septembre, la réunion des CE, à Lyon et à Toulouse, a déjà montré que les salariés auront à affronter une direction brutale qui ne veut rien concéder.
Au côté de la détermination de ces salariés, ajoutons celle de la solidarité sans faille.
1 commentaire:
et aujourd hui c est au tour des salariés de la Redoute d 'être transfèrés vers Téléperformance
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