Candidatures Unitaires: Les causes de l’échec
Par Frédéric Borras
Pour avancer, il faut comprendre les raisons de l’échec. La division n’est pas le résultat d’un «conservatisme d’appareil». Simplement, la convergence du « non » de gauche était plus facile à réaliser que la convergence anticapitaliste, qui suppose de dépasser le rejet du libéralisme pour se mettre d’accord sur un programme et une stratégie anticapitalistes. En d’autres termes, rien n’empêche tous les antilibéraux de gauche de se retrouver côte à côte dans les luttes et de mener ensemble des batailles contre le libéralisme, comme au printemps 2005 : ce n’est pas rien. Mais pour se présenter ensemble à des élections où la question politique centrale du pouvoir est en jeu, pour que le rassemblement soit durable, il faut un degré d’accord plus profond.
C’est aussi la cause de l’échec, dont un certain nombre de composantes du collectif national portent la responsabilité, que d’avoir cherché à relativiser le problème et d’avoir sciemment choisi des formulations qui permettaient de cheminer – très provisoirement, comme l’histoire l’a montré – avec le PCF, en poussant la LCR sur le bas-côté.
L’autre erreur, source elle aussi de désespérance, est cette absurde bataille pour faire croire qu’unis nous parviendrions à arriver en tête, et donc que le prochain locataire de l’Élysée était dans nos rangs ! Comme s’il restait juste… à bien le choisir ! Pourtant, la dynamique du « tout sauf Sarkozy » était prévisible. Et si la désignation de Ségolène Royal avait vraiment ouvert un large boulevard sur sa gauche, il n’aurait été de la capacité de personne, pas même de la Ligue ou du PCF, de le réduire à une ruelle. Pour nourrir une dynamique, il n’est certes pas utile de désespérer Billancourt en annonçant des scores anecdotiques. Mais les rodomontades sur « la gagne » et « les scores à deux chiffres », entonnées à plusieurs voix lors des meetings, constituaient autant de bombes de déception à retardement.
Et maintenant ?
Il est nécessaire de regrouper les anticapitalistes ; et c’est possible. Des anticapitalistes, il n’y en a pas que dans les rangs des organisations révolutionnaires. On en trouve aussi dans les collectifs issus de la bataille du 29 mai, au PCF, dans le mouvement social et, sans doute, même à l’intérieur du PS ou des Verts. Pour que ce rassemblement soit durable, il ne faut pas précipiter les choses. Il faut placer au bon endroit la ligne de partage entre les anticapitalistes et ceux qui n’excluent pas de collaborer avec les dirigeants du PS, de participer ou de soutenir leur gouvernement, de cogérer les grandes institutions. Ce front politique doit être bien plus qu’un front électoral : un outil efficace pour poursuivre les débats et féconder les luttes. La LCR est prête à discuter de tout ceci, y compris pour les législatives, élections pour lesquelles elle sera présente partout soit directement, soit dans le soutien à des candidats clairement indépendants de la direction du PS et de l’éventuel gouvernement qui en émanerait, si la droite était battue… ce que nous ne regretterions pas.
C’est aussi la cause de l’échec, dont un certain nombre de composantes du collectif national portent la responsabilité, que d’avoir cherché à relativiser le problème et d’avoir sciemment choisi des formulations qui permettaient de cheminer – très provisoirement, comme l’histoire l’a montré – avec le PCF, en poussant la LCR sur le bas-côté.
L’autre erreur, source elle aussi de désespérance, est cette absurde bataille pour faire croire qu’unis nous parviendrions à arriver en tête, et donc que le prochain locataire de l’Élysée était dans nos rangs ! Comme s’il restait juste… à bien le choisir ! Pourtant, la dynamique du « tout sauf Sarkozy » était prévisible. Et si la désignation de Ségolène Royal avait vraiment ouvert un large boulevard sur sa gauche, il n’aurait été de la capacité de personne, pas même de la Ligue ou du PCF, de le réduire à une ruelle. Pour nourrir une dynamique, il n’est certes pas utile de désespérer Billancourt en annonçant des scores anecdotiques. Mais les rodomontades sur « la gagne » et « les scores à deux chiffres », entonnées à plusieurs voix lors des meetings, constituaient autant de bombes de déception à retardement.
Et maintenant ?
Il est nécessaire de regrouper les anticapitalistes ; et c’est possible. Des anticapitalistes, il n’y en a pas que dans les rangs des organisations révolutionnaires. On en trouve aussi dans les collectifs issus de la bataille du 29 mai, au PCF, dans le mouvement social et, sans doute, même à l’intérieur du PS ou des Verts. Pour que ce rassemblement soit durable, il ne faut pas précipiter les choses. Il faut placer au bon endroit la ligne de partage entre les anticapitalistes et ceux qui n’excluent pas de collaborer avec les dirigeants du PS, de participer ou de soutenir leur gouvernement, de cogérer les grandes institutions. Ce front politique doit être bien plus qu’un front électoral : un outil efficace pour poursuivre les débats et féconder les luttes. La LCR est prête à discuter de tout ceci, y compris pour les législatives, élections pour lesquelles elle sera présente partout soit directement, soit dans le soutien à des candidats clairement indépendants de la direction du PS et de l’éventuel gouvernement qui en émanerait, si la droite était battue… ce que nous ne regretterions pas.
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