TARN: Réseau Sortir du nucléaire 81
À l’initiative de la LCR et des Verts, le 30 octobre, s’est organisée une journée-débat contre le nucléaire et contre la crise climatique dans le Tarn. Une table ronde avec des élus locaux le matin à Albi, deux fois la projection d’un film sur les problèmes des déchets nucléaires suivi d’un débat, l’après-midi à Mazamet et le soir à Saint-Juéry (Albi).
Cette initiative avait comme but de sensibiliser les gens et d’arriver à constituter l’association Sortir du nucléaire-Tarn (SN-81), affiliée au Réseau Sortir du nucléaire (RSN) au niveau national.
On peut dire que la journée fut un succès : une trentaine de personnes ont participé au débat à Mazamet et une cinquantaine à Albi. Le débat était riche et posait des questions intéressantes à l’orateur Didier Anger, administrateur du RSN national.
Table ronde avec deux élus
Les Verts et la LCR avaient déjà participé (avec le PCF et le PS) au Collectif Pélissier, constitué par la CGT, pour la sauvegarde de la centrale thermique de Pélissier. C’est dans ce collectif qu’une réflexion avaitcommencé sur la diversification énergétique, contre le tout-nucléaire et pour le développement dans le nord du Tarn des énergies renouvelables.
Les atouts du bassin de Carmaux (après la fermeture des mines de charbon, nécessité de recréer des emplois stables et locaux),la présence de l’école des Mines d’Albi et de lycées professionnels, avaient amené ce collectif et aussi des élus réunis dans Énergies et Territoires, de proposer le développement d’un pôle des énergies renouvelables dans le Carmausin et un projet d’inplantation de cinq éoliennes dans la commune du Garric près d’Albi.
Malheureusement aucun des élus du PS n’est venu participer à la discussion. Un seul élu de Carmaux, en rupture avec le PS sur cette question des énergies, et un seul élu du PCF, conseiller général, étaient présents. Didier Anger nous a clairement résumé les principaux arguments contre le nucléaire : les déchets nucléaires sont un problème sans solution, la France n’est pas devenue indépendante des énergies fossiles grâce au nucléaire puisqu’elle a développé en même temps (dans les années 1970) et les centrales nucléaires et les autoroutes. La vente tous azimuts par Nicolas Sarkozy de centrales nucléaires françaises est une politique irresponsable et démagogique. Le Grenelle de l’environnement est une farce grossière puisque aucune des décisions prises concernant l’énergie nucléaire n’est remise en question : la construction de l’EPR à Flamanville, le stockage des déchets à Bure, en Lorraine, la construction d’ITER à Cadarache, la construction d’une nouvelle usine de production de Mox (combustible nucléaire) et d’une nouvelle usine d’enrichissement…
Le lobby de l’énergie nucléaire continue, contre toutes les règles de la transparence et de la démocratie, à peser de tout son poids en France, au détriment des possibilités de développement des énergies renouvelables, de la recherche sur les économies d’énergie,et au détriment du développement des transports ferroviaires comme alternative durable au camion.
Les débats avec le public nous ont permis de développer également les aspects démocratiques et sociaux de la lutte contre le nucléaire. Il faut avant tout exiger la constitution d’un service public de qualité des énergies renouvelables, transparent et démocratique, à un prix abordable pour les citoyens. On peut facilement démontrer qu’un scénario de sortie du nucléaire est réalisable, sans retourner au Moyen Âge. La sortie du nucléaire, combinée au développement des énergies renouvelables, sera l’axe central des activités de SN-81.
Le vendredi 23 novembre, s’est tenue l’assemblée constitutive de l’association Sortir du nucléaire-Tarn, dans la salle municipale de Lombers
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