ÉLECTIONS MUNICIPALES 2008: Nos vi(ll)es valent plus que leurs profits
À l’occasion des élections municipales qui vont se dérouler en mars prochain, les travailleurs et la jeunesse doivent se voir offrir, dans le maximum de villes, la possibilité d’émettre un vote clair, à la fois pour rejeter radicalement la politique de Sarkozy et se prononcer en faveur d’un plan de mesures d’urgence sociale, répondant aux exigences exprimées par les luttes. Un vote dans la lignée de celui qui s’est exprimé en faveur d’Olivier Besancenot à la présidentielle.
Conformément à la politique décidée par la direction nationale de la LCR, la coordination Midi-Pyrénées de la LCR, qui rassemble des délégations des directions de toutes les sections et fédérations de notre région, s’est réunie le 1er décembre et a examiné les possibilités qui apparaissent.
En 2001, nous avions présenté ou soutenu quatre listes, à Toulouse, Tarbes, Aureilhan dans les Hautes-Pyrénees et Millau. Nous avions obtenu des élus dans ces deux dernières municipalités. Pour 2008, il s’agit d’augmenter le nombre de listes de façon sensible. Des difficultés objectives existent. Financières d’abord, car comme chacun le sait, nos possibilités en la matière ne sont pas infinies et, de ce point de vue, la réussite de la souscription annuelle est très importante (voir page 20). Militantes aussi, car les élections municipales sont « gourmandes » en candidates et candidats. Nous ne le cachons pas : dans de nombreuses villes petites ou moyennes, le nombre de candidatures nécessaires dépasse, parfois de beaucoup, le nombre de militants ou de sympathisants prêts à s’inscrire sur les listes. Alors l’effort que nous avons engagé est considérable. Dans le cadre de la campagne pour un nouveau parti anticapitatiste, de nombreuses réunions sont organisées et à chaque fois nous posons également la question du lancement d’une liste dans la ville concernée.
À cette étape, des listes sont envisagée ou décidées à Pamiers, Millau, Albi, Montauban, Moissac, Tarbes, Aureilhan, Villeneuve-Tolosane, Cugnaux, Muret, Colomiers, Saint-Orens, Castelginest et dans d’autres localités parfois plus petites.
À Toulouse, les militantes et les militants de la LCR ont désigné notre camarade Myriam Martin pour les conduire dans cette campagne. Des rencontres unitaires sont en cours pour permettre le rassemblement de toute la gauche anticapitaliste notamment avec le collectif antilibéral de Toulouse-centre et les Motivé-e-s. Une réunion unitaire a aussi eu lieu avec une délégation de la direction de LO qui n’a débouché sur rien. En effet, conformément à la politique décidée par leur congrès national, les camarades de LO ont indiqué qu’ils ne pouvaient envisager aucune liste avec notre organisation, dans la mesure où ils ne veulent pas cautionner notre politique de nouveau parti anticapitaliste jugée comme s’émancipant trop de la tradition trotskyste. Pourtant, il est évident que nous ne comptons nullement imposer ni à LO, ni d’ailleurs à quiconque accepterait une collaboration unitaire aux municipales, d’épouser la conception du parti que nous voulons. Mais le plus surprenant, c’est que cette intransigeance affichée à notre égard contraste grandement avec la souplesse dont LO fait preuve vis-à-vis du PS ou du PCF en envisageant de participer dès le premier tour à des listes conduites par ces partis. Comprenne qui pourra.
Pour notre part nous souhaitons un accord unitaire de toutes les forces possibles qui se situent sur le terrain de la défense intransigeante des intérêts des travailleurs et de la jeunesse, qui entendent incarner une opposition radicale à la liste UMP de la mairie sortante mais en toute indépendance de la liste rassemblant le PS, le PRG, le PCF et les Verts.
Frédéric Borras
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