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DECAZEVILLE «Cette grève nous a fait un bien fou!»

Un long conflit pour les conditions de travail et la dignité, une combativité exemplaire. Pour en parler le Piment a rencontré Samir Saadane, 45 ans, employé du Géant Casino de Decazeville depuis vingt ans, délégué CGT depuis 2005.



Le Piment rouge. Depuis combien de temps prépariez-vous cette grève?

Samir Saadane. Cette grève couvait depuis deux ou trois ans car nous manquions de plus en plus de considération, sans parler des salaires qui ne progressaient pas. La goutte qui a fait déborder le vase c’est l’extension horaire d’une demi-heure le soir.

Le Piment rouge. Quelles étaient vos revendications au début de la grève?

Samir Saadane. La suppression de l’extension horaire, une amélioration des salaires, une meilleure considération par la direction qui ne savait répondre aux personnels que par des «si tu n’es pas content tu n’as qu’à aller travailler ailleurs», une charge de travail de plus en plus lourde et pas de reconnaissance du travail accompli, etc.

Le Piment rouge. Comment s’est déroulée la grève?

Samir Saadane. Nous attendions la réponse définitive de la direction sur l’extension horaire le 18 octobre et nous avions décidé de nous mettre en grève dès le 19 si la réponse était négative. La grève a duré 14 jours sans compter les dimanches, sans aucune défaillance, nous sommes partis à 95 % du personnel en grève et nous sommes rentrés à 95 %. Nous avons eu un immense soutien de la population, les clients n’allaient plus au magasin, il y a eu deux manifestations (le 26 octobre et le 6 novembre) qui ont réuni chacune un bon millier de personnes en présence de tous les syndicats, des partis politiques, des élus locaux qui nous ont fait très chaud au cœur et nous ont aussi donné de l’espoir. Les dons ont afflué de partout, le PCF a organisé un quine et les associations culturelles ont organisé un concert avec douze groupes de musiciens locaux qui se sont produits bénévolement.

Le Piment rouge. Comment s’est conclu le conflit?

Samir Saadane. À la fin de la deuxième semaine de grève nous n’avions toujours pas gagné sur la demi-heure d’extension horaire mais nous avions avancé sur pas mal de points : les temps partiels imposés qui se transformaient en temps pleins, 2 CDD qui passaient en CDI, le travail du dimanche sur la base du volontariat…

Le Piment rouge. Quelle est l’ambiance au magasin après la reprise?

Samir Saadane. Nous sommes rentrés tous ensemble dans une ambiance très chaleureuse. Nous nous sentons beaucoup plus solidaires et unis qu’avant le conflit, les salariés se parlent beaucoup plus. La direction et l’encadrement font beaucoup plus attention à ce qu’ils nous disent et comment ils le disent. Il était prévu trois dimanches d’ouverture en décembre et ils sont tous annulés par manque de volontaires. Cette grève nous a fait un bien fou!

Propos recueillis par Alain Zaratte

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