NOUVEAU PARTI ANTICAPITALISTE: Haute-Garonne : c’est parti !
Le débat sur le nouveau parti anticapitaliste (NPA) a démarré. Les sections LCR de la Haute-Garonne organisent une série de réunions publiques dans plusieurs villes, moyennes et grandes, du département. Elles permettent à la fois de tester la possibilité de rassembler des militants et celle de monter des listes aux municipales dans les communes concernées. Chaque réunion est l’objet d’une préparation minutieuse : distributions de tracts dans les boîtes aux lettres, présence sur les marchés concernés pendant plusieurs semaines, communiqués d’annonce dans la presse locale, invitations des contacts accumulés ces derniers temps.
Une première initiative a ainsi eu lieu à Labège le 11 octobre, rassemblant une quinzaine de personnes, dont douze extérieurs à la LCR, en présence de Myriam Martin, porte-parole de la LCR Haute-Garonne. De même, à l’initiative de la section Santé, dix-sept salariés de ce secteur se sont réunis mi-octobre, dont une dizaine non-membres de la LCR. Les deux fois, de riches débats multiformes, portant pêle-mêle sur le clivage antilibéralisme/anticapitalisme, sur la possibilité pratique de faire massivement entrer en politique de nouveaux militants, sur certains aspects du programme, notamment l’écologie, qui tiennent à cœur, sur les relations avec le reste de la gauche.
Le coup d’envoi, au plan départemental, a eu lieu à l’occasion de la fête de la LCR (700 personnes), les 19 et 20 octobre, point d’orgue de la rentrée politique de notre organisation dans le département.
La discussion a permis un échange nourri, chacune et chacun reconnaissant l’intérêt de l’initiative de la LCR. Les intervenants – des jeunes, des militants syndicaux, mais aussi des représentants de mouvements politiques, comme la fraction l’Étincelle (minorité de LO), les Communistes unitaires ou le Collectif antilibéral de Toulouse-centre – ont permis un tour d’horizon des problèmes posés.
Quels partenaires pour la LCR, afin de mener à bien un projet salué par toutes et tous comme positif ? Quelle place pour l’écologie dans le programme du NPA après l’échec des Verts ? Le NPA doit-il être antilibéral, anticapitaliste ou également révolutionnaire ? Faut-il refuser la cogestion des institutions ? Peut-on continuer à se revendiquer du communisme, tant la confusion avec le stalinisme est forte ? Quelle articulation entre la lutte au quotidien, le travail syndical et l’action politique ?
Dans la salle, un public studieux, jeune et populaire, composé pour une moitié de nouvelles et de nouveaux.
Dans l’ensemble la démarche de la Ligue rencontre à la fois écho et sympathie.
Échos des réunions récentes
Colomiers. Réunion de quinze personnes à la librairie La Préface, le 27 novembre. Après la diffusion du film Le nouveau parti, dans la rue (micro-trottoir fait à Toulouse, disponible sur notre site lcr31.org ), Julien Terrié a présenté le projet de la LCR faisant deux constats : la violence de la politique de la droite au service d’un projet très clair idéologiquement… très patronal… et l’absence d’opposition notamment du PS. La discussion a montré que notre projet a de l’écho dans cette situation politique même s’il y a encore des questions. Nous allons continuer le débat à Colomiers où nous avons annoncé publiquement notre intention de constituer une liste aux municipales de 2008.
Grenade. Dans la foulée de la précédente réunion, la section LCR de Colomiers a organisé une réunion publique à Grenade. Une dizaine de personnes ont fait le déplacement. Débat très riche et intéressant avec vraie prise de parole des non-militants non seulement pour poser des questions précises (comment fonctionne la Ligue, quelle est la cible pour le NPA, comment en sera le fonctionnement, quel projet de société, quels réseaux actuels d’individus investis dans des luttes ponctuelles pourront en faire partie, quels réseaux internationaux, quelles expériences internationales…) mais aussi pour faire partager leur analyse de la situation actuelle (souvent pessimiste : « luttes trop centrées sur des intérêts particuliers », « trahison complète du PS » qui n’est « plus à gauche » ou « de notre côté », « il ne faut plus compter sur eux »). Une attention soutenue aux réponses données par l’ensemble des militants. La soirée s’est terminée dans le café-restau-spectacle associatif de Burgaud, le village à côté où se retrouvaient côte à côte habitants du village et tous ceux qui venus de plus loin partagent l’espoir d’autres mondes possibles.
Villeneuve-Tolosane. Une quinzaine de personnes étaient présentes le 4 décembre. Après un premier débat sur la Ligue, ses propositions et ses projets sur le NPA, une bonne partie des participant-e-s ont échangé sur ce que feraient des élus 100 % à gauche dans une municipalité, en rupture avec la traditionnelle gestion libérale ou sociale-libérale. D’autres initiatives suivront dans les semaines à venir : présence sur les marchés, nouvelles réunions…
Ramonville. Le 4 décembre aussi, douze participants, dont un sympathisant de LO faisant part de son désaccord avec la tactique d’alliance ici ou là avec le PS au premier tour des municipales de l’organisation d’Arlette Laguiller. L’occasion aussi d’aller au fond des choses avec une conseillère municipale, ex-PCF, sur l’échec de la candidature unitaire à la présidentielle, de rencontrer deux adhérents de Place publique, association de gauche de Castanet, venus expliquer leurs raisons de présenter une liste aux municipales indépendante de celle du PS, et de (re)nouer contact avec des électeurs ramonvillois d’Olivier Besancenot pour envisager la constitution d’une liste anticapitaliste sur la ville.
Saint-Orens. Six personnes seulement le 11 décembre, mais une discussion fort intéressante sur l’inattendue alliance électorale de Lutte ouvrière avec le PS et sur les enjeux locaux des prochaines municipales d’où il ressort que l’accord PS-PCF Haute-Garonne est un marché de dupes pour le PCF, dont le seul maire sortant du département, Christian Sempé, s’il est réélu, devra passer sous les Fourches caudines du PS pour gérer social-libéralement la municipalité – mais n’est-ce pas le cas depuis six ans ? –, le PS ayant exigé et obtenu la majorité des futurs conseillers de gauche. Tout reste à faire pour les anticapitalistes saint-orennais 100 % à gauche s’ils veulent vraiment arracher la distribution de l’eau à la Lyonnaise.
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