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ÉDUCATION SANS FRONTIÈRES: Le gouvernement durcit paroles et actes

Brice Hortefeux a rappelé lors de sa visite le jeudi 24 mai à Toulouse sur la question de l’immigration que « la politique qu’entend mener le gouvernement repose sur deux piliers très clairs : la fermeté et l’humanisme », et plus tard le même jour il a précisé « la nécessité d’une très grande fermeté dans la lutte contre l’immigration illégale ».

C’est à la suite à cette visite que la préfecture a décidé pour la première fois à Toulouse d’interpeller le mardi 29 mai au petit matin trois familles logées à l’hôtel et qui devaient accéder à un logement temporaire le jour même, avec l’accord des institutions compétentes.

Ces familles, soutenues par le Réseau Éducation Sans Frontières (RESF 31) et qui sont parrainées, se sont retrouvées au centre de rétention pour deux d’entre elles à Cornebarrieu (Toulouse) et pour la troisième, la famille Khalili, au centre de rétention de Marseille.
Non content de ce premier éloignement, la famille Pelou Bosala avec Séphora, 3 ans, a été transférée à 4 heures du matin dans la nuit de jeudi à vendredi 31 mai au centre de rétention de Lyon !

Bel humanisme qui consiste à mettre en prison des enfants, selon les dires mêmes de Nelli, 8 ans, élève de CE de l’école Ferdinand-de-Lesseps de Toulouse et transportée à Marseille mardi 29 mai avec ses parents, et pour Séphora réveillée à 4 heures du matin pour être enfermée à nouveau à Lyon, sans aucun doute pour les éloigner des soutiens. Bel humanisme pour ces trois familles, dont quatre enfants, installées depuis plusieurs années en France et en cours de procédure pour l’acquisition d’un titre de séjour en tant que réfugiés.

Manifestement le gouvernement veut faire des exemples et mettre de suite en pratique sa traque des sans-papiers et des familles pour atteindre le chiffre de 125000 arrestations pour 25000 expulsions programmées par an.

Après la famille Raba il y a quelques mois, il choisit, à Toulouse, trois familles de façon arbitraire pour donner des gages à une partie de son électorat et indiquer sans attendre la politique qu’il compte mener dans les mois qui viennent, en particulier pour les familles sans papiers d’enfants scolarisés.

Heureusement, la solidarité de RESF 31 a joué à plein : il a appelé de suite à un rassemblement devant le centre de rétention puis vendredi 1er juin à un rassemblement devant le tribunal administratif (TA) ; des enseignants de l’école de Nelli, dont sa maîtresse, étaient également présents.

À Lyon, RESF 69, alerté de suite, a pu joindre la famille dès son arrivée et étudier les recours possibles en liaison avec Toulouse.

Aujourd’hui, la famille n’a pu être renvoyée en RDC (République démocratique du Congo) car le laissez-passer n’a pas été délivré par l’ambassade du pays ; pour la famille S-MP à Toulouse avec Delphine, 3 ans, et Kenge Clémence, 1 an, le père a été libéré le vendredi 1er juin au soir pour vice de procédure de la préfecture et a pu sortir avec ses deux filles, mais la mère est toujours au centre de rétention ! la période maximale de 32 jours va être atteinte ! Pour la famille K, après avoir été libérée du centre le mercredi, le TA de Marseille a renvoyé au TA de Toulouse le jugement sur la reconduite fin juin : Nelli a pu retrouver sa classe dès le lundi 4 juin et nous attendons les résultats du TA en délibéré début juillet.

La vigilance et la solidarité ont permis que ces trois familles soient toujours là. Mais ces familles restent toutes menacées d’expulsion, ainsi que toutes celles convoquées au TA de Toulouse les 26 et 27 juillet (22 pour cette seule journée !)

Tous les OQTF (« obligation à quitter le territoire français ») délivrés en juin sont des menaces très claires d’expulsion dès le 15 juillet.

L’été est à l’organisation de la vigilance et du soutien.
À Toulouse, comme ailleurs, laissons-les grandir ici !

Cathy Granier,
le 3 juillet 2007

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