INSERTION : UN « GRENELLE » QUI ÉLUDE LES VRAIS PROBLÈMES
Les 23 et 24 novembre s'ouvre à Grenoble le « Grenelle de l'insertion ». L'appellation affiche les ambitions gouvernementales, de même que la responsabilité donnée à Martin Hirsch de s'occuper pour le gouvernement de cette conférence.
La pauvreté est bien installée, en dépit de chiffres officiels du chômage contestés :
- Martin Hirsch lui-même reconnaît pour 2005 des chiffres alarmants, puisque la pauvreté est passée d'un taux de 11,7% de la population à 12,1%.
- De nombreux salariés, hommes et femmes, continuent à être pauvres et mal logés en ayant un travail, mais très peu payé, à temps partiel, ou avec des alternances de chômage et d'emploi répétées. Il y a 7,1 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, 2 millions de travailleurs pauvres dont 200 000 sans logement.
Face à une telle situation, les quatre propositions actuelles faites par le gouvernement sont pour certaines inappropriées, pour d'autres insuffisantes, et toutes renvoient à un traitement spécifique qui, sans mesures globales, maintiendront de nombreuses personnes durablement dans l'exclusion.
Fusion des minima sociaux
Il faut rappeler le niveau très bas des allocations actuelles : RMI (440 euros), allocation parent isolé, allocation adulte handicapé, allocation spéciale de solidarité... sans parler du minimum vieillesse. La discussion sur cette fusion ne pourrait avoir de sens qu'avec des minima réévalués. De plus, la charge serait aussi à revoir parce que ces allocations ou minima relèvent aujourd'hui de systèmes différents de solidarité (certains financés par l'impôt, et sous la responsabilité des conseils généraux comme le RMI, certains relevant du système de protection sociale comme l'allocation de parent isolé ou l'allocation adulte handicapé). Faire sortir du système de protection sociale de nouveaux éléments reviendrait à l'affaiblir encore un peu. Lire la suite...
- Martin Hirsch lui-même reconnaît pour 2005 des chiffres alarmants, puisque la pauvreté est passée d'un taux de 11,7% de la population à 12,1%.
- De nombreux salariés, hommes et femmes, continuent à être pauvres et mal logés en ayant un travail, mais très peu payé, à temps partiel, ou avec des alternances de chômage et d'emploi répétées. Il y a 7,1 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, 2 millions de travailleurs pauvres dont 200 000 sans logement.
Face à une telle situation, les quatre propositions actuelles faites par le gouvernement sont pour certaines inappropriées, pour d'autres insuffisantes, et toutes renvoient à un traitement spécifique qui, sans mesures globales, maintiendront de nombreuses personnes durablement dans l'exclusion.
Fusion des minima sociaux
Il faut rappeler le niveau très bas des allocations actuelles : RMI (440 euros), allocation parent isolé, allocation adulte handicapé, allocation spéciale de solidarité... sans parler du minimum vieillesse. La discussion sur cette fusion ne pourrait avoir de sens qu'avec des minima réévalués. De plus, la charge serait aussi à revoir parce que ces allocations ou minima relèvent aujourd'hui de systèmes différents de solidarité (certains financés par l'impôt, et sous la responsabilité des conseils généraux comme le RMI, certains relevant du système de protection sociale comme l'allocation de parent isolé ou l'allocation adulte handicapé). Faire sortir du système de protection sociale de nouveaux éléments reviendrait à l'affaiblir encore un peu. Lire la suite...
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