GRAND TOULOUSE: LE SCANDALE DU PRIX DE L’EAU, ÇA NE PEUT PLUS DURER !
Voici 17 ans que la gestion de l’eau et de l’assainissement ont été délégués à la CGE Véolia par la Ville de Toulouse. Malgré la dénonciation des illégalités des tarifs de l’eau et de l’assainissement par l’association Eau Secours 31 en 2003, malgré les observations de la Chambre Régionale des Comptes Midi-Pyrénées en 2004 concluant à une facturation surévaluée d’au moins 11 %, qu’ont fait les maires de Toulouse et de la Communauté d’Agglomération du Grand Toulouse (CAGT) pour réviser à la baisse les rémunérations du délégataire ? RIEN !
Les résultats de la dernière enquête de l’UFC-Que choisir démontrent un taux exorbitant de marge de 41,7 % au profit de Véolia pour sa gestion à Toulouse et à la Communauté d’agglomération. Cela impose maintenant aux élus concernés d’agir rapidement.
Les usagers veulent payer le service de l’eau et de l’assainissement au juste coût ! La facture d’eau n’est ni une feuille d’impôt, ni une source d’argent pour rémunérer les actionnaires et contribuer au monopoly financier des multinationales.
Les élus de la Ville de Toulouse et de la CAGT doivent assurer le retour en gestion directe des services de l’eau et de l’assainissement le plus tôt possible au sein d’un service public démocratisé grâce au contrôle des usagers.
Pour cela, il est indispensable de commanditer des audits indépendants dans les plus brefs délais permettant de faire un état des lieux : à Bordeaux, cela a déjà permis aux usagers de récupérer 233 millions d’euros surfacturés par la Lyonnaise des Eaux.
Les Etats Généraux de l’eau et de l’assainissement qui se tiendront à Toulouse le 8 décembre 2007 finaliseront les revendications des associations de défense des usagers et du Service Public, trois mois avant les élections municipales.
Communiqué de presse de "eau secours 31"
2 commentaires:
Je suis scandalisé par ces propos et plus encore par l’attitude des médias qui s’empressent de relayer des inepties qui s’apparentent pour moi à de la désinformation. Clouer l’économie de marché au pilori est aisé, il est beaucoup plus dur de se livrer à une analyse objective des faits ; Il est en effet facile à l’Etat d’offrir des tarifs compétitifs en pratiquant la vente à perte et en assimilant trésorerie et masse fiscale. Que ceux qui ne souhaitent pas se cantonner à une seule version des faits n’hesites pas à consulter mon site : http://www.prix-eau-potable.com
Comment notre défenseur du privé et de la bonne concurrence par le marché censée ajuster les meilleurs prix, peut-il nous expliquer les faits suivants très récents :
- rénégociation du prix de l'eau à Cognac avec une baisse de 22% !
- même chose à Lyon avec une baisse de 15% !
- encore mieux à Alès avec 25% !
Chaque fois c'est La Lyonnaise ou Véolia qui sont concernés . Si ces grands groupes acceptent de telles baisses, on peut supposer qu'ils conservent des marges suffisantes d'au moins 10 à 15%, voire plus, ce qui confirme les chiffres donnés par QUE CHOISIR? sur des marges dépassant fréquemment les 40%.
Ne parlons pas des provisions pour travaux qui n'ont pas été utilisées et qui ont conduit Veolia et La Lyonnaise à lacher entre 200 et 300 millions d'euros à Lille Bordeaux et Lyon l'an passé.
Seul le retour en régie permettra d'éviter de tels abus.
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