Le partage des richesses, c’est pour quand ?
Et de l’autre côté de la barricade, me direz-vous ? Allez ! jouons une dernière fois aux devinettes des records ! Saviez-vous qu’en 2004 il y avait 6,9 millions de pauvres et que le nombre de Rmistes a doublé entre 1990 et 2005 (de 500000 à 1,2 million), qu’à l’heure actuelle 1 million de salariés disposent d’un revenu inférieur au seuil de pauvreté et qu’un salarié sur deux gagne moins de 1400 euros par mois ?
Les salariés de Planète Saturn, à Portet-sur-Garonne, eux le savent bien. Eux qui ont lutté quinze jours afin d’obtenir des augmentations de salaire dignes de ce nom (200 euros/mois). Et combien on les comprend, quand dans cette boîte, un salarié avec une ancienneté de seize ans touche 1100 euros par mois ! Quand il n’y a ni treizième mois, ni requalification des employé(e)s en fonction de leur ancienneté et de leur poste. Quinze jours de grève exemplaire durant laquelle 95 % de grévistes ont tenu tête au groupe Media Saturn Holding, filiale du groupe allemand Metro AG. Les salariés ont repris le travail début décembre sans avoir obtenu quoi que ce soit de la direction générale. Pourtant le groupe n’est pas à court d’argent : 14 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2005 dans 580 magasins en Europe. Mais les grévistes sont rentrés la tête haute, et fiers de leur combat. Leur lutte a connu un véritable écho sur le Midi toulousain et au-delà, suscitant admiration, solidarité et soutien financier.
Dans la dernière période la lutte des « Planète Saturn » n’est pas restée isolée : pour les salaires, 800 salariés de Siemens ont cessé le travail fin novembre (voir page 7). Parce qu’ils n’acceptaient plus la détresse dans laquelle se trouve la population SDF, les travailleurs sociaux du 115, à Toulouse, ont aussi fait grève. Cette dernière lutte a permis d’obtenir des moyens supplémentaires par rapport au plan initial et de mettre en évidence aussi la conséquence de la baisse des moyens sur les conditions de travail. De même, car ils en ont assez de la précarité de leur statut et de leurs bas salaires, les animateurs de Garonne Animation se sont mobilisés.
Ailleurs, dans le pays, nombreux sont les salariés qui cessent le travail, réclament des hausses de salaire, parce que pour la majorité des travailleurs c’est de plus en plus dur de boucler les fins de mois, pour beaucoup aussi c’est même impossible, alors qu’une poignée de millionnaires accapare tout.
Or aujourd’hui augmenter les salaires de manière significative, c’est possible de suite ! Revenir simplement à la répartition capital-travail d’il y a 25 ans permettrait d’augmenter tous les salaires de 300 euros net par mois, d’obtenir 1500 euros net comme salaire minimal, et de relever les minima sociaux et les pensions de retraite de 300 euros.
Ces revendications la LCR les porte dans le cadre de sa campagne électorale et chaque fois que notre candidat et porte-parole Olivier Besancenot les avance dans les meetings, elles trouvent toujours un écho favorable parmi le public. Ces revendications doivent devenir celles de l’ensemble du monde du travail.
C’est dans les semaines et les mois à venir qu’il nous faut les populariser.
C’est maintenant qu’il faut exiger une autre répartition des richesses.
C’est tout ce que l’on peut souhaiter pour la nouvelle année qui se profile avec nos meilleurs vœux de luttes et de victoires.
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