Second Tour à Toulouse: Déclaration de la liste « Debout ! Ensemble, la gauche qui ne renonce pas »
Déclaration de la liste « Debout ! Ensemble, la gauche qui ne renonce pas »
Au terme d'une campagne unitaire dynamique et réussie, la liste « Debout ! » a réussi à rassembler plus de 5 % des voix. Ce score participe de la percée des listes de « la gauche qui ne renonce pas' » un peu partout en France.
Si la proportionnelle intégrale – seul système électoral démocratique – était en vigueur, nous aurions obtenu 3 élu-e-s pour représenter 6789 toulousain-e-s.
Le système électoral en vigueur laisse quant à lui la possibilité à une liste ayant franchi la barre des 5 % de fusionner au second tour avec une liste ayant dépassé les 10 %. Soucieux de permettre le rassemblement le plus large de toutes les gauches, pour battre la droite, nous avons fait la proposition à la liste Cohen d'utiliser cette possibilité légale.
Contrairement à ce qu'affirme le communiqué de la liste Cohen, nous avons adopté cette position dès le début de la campagne. Les dirigeants du PS, du PCF et des Verts ont refusé notre offre. Cette attitude que nous déplorons appelle de notre part plusieurs remarques :
1/ A juste titre, Pierre Cohen dénonce depuis le début de sa campagne le déficit démocratique à Toulouse. Il a même appelé à une « révolution démocratique ». Cela commence mal : sa première décision constitue un vrai déni de démocratie. Faire le choix d'éliminer notre liste et celle que conduit François Simon du second tour, c'est nier à 11 % de toulousain-e-s qui ont voté pour nos listes le droit d'avoir des élu-e-s qui leur ressemblent.
2/ Au plan politique, le PS estime que Toulouse se gagne au centre. Il préfère tenter de séduire l'électorat centriste et envoyer ainsi un message négatif aux 14 000 toulousain-e-s, qui ont voté à la gauche de sa liste au premier tour. C'est un choix que nous ne partageons pas et nous lui souhaitons de ne pas le regretter dimanche soir. Pour nous, Toulouse se gagne à gauche. Parce que face à la droite dure, nous continuons à penser que les classes populaires aspirent à une gauche qui s'assume et qui résiste.
3/ Nous l'avons dit et répété, au-delà des critiques que nous faisons au PS, nous ne confondons pas la droite et la gauche. Nous souhaitions et nous souhaitons toujours la défaite de la droite au pouvoir depuis 37 ans à Toulouse. Mais en nous écartant de cette bataille, le PS et ses alliés estiment qu'ils sont mieux placés que nous-mêmes pour convaincre les électeur-rice-s des listes de la gauche radicale qu'il faut voter en masse pour eux dimanche prochain. Dont acte.
2 commentaires:
Très bien !!!
Pour moi, ça sera grasse matinée et balades dimanche...
Les dés en sont jetés. Il est 18 heures passées et les rotatives tournent pour imprimer les professions de foi et les bulletins de vote d'une « gauche toulousaine unie » croupion qui se refuse à ouvrir la porte du Capitole à ces « trotskystes » (et d'autres de la gauche qui ne renonce pas) dont Monsieur Moudenc disait en ouverture de campagne qu'ils seraient indispensables à Pierre Cohen s'il voulait conquérir la municipalité. Comme quoi, celui-ci connaît parfaitement sa carte électorale toulousaine.
Le message du représentant de la droite locale, désormais unie avec le ralliement du MoDem de Jean-Luc Forget et donc en position de l'emporter, aura été entendu 5 sur 5 par le PS toulousain.
Pour être si bien entendu, c'est certainement que ce message-là vient de loin. Comme en 2001 où les chambres de commerce et de l'industrie et le patronat de l'aéronautique avaient fixé la ligne rouge : pas d'« Arabes » (les Motivé-e-s) au Capitole, en 2008, les « infréquentables » sont les « trotskystes » de la LCR et leurs alliés de la liste Debout ! (Motivé-e-s et Appel unitaire antilibéral) et, pour faire bon poids, les alternatifs de l'Autre liste. Soit, tous ensemble rejetés dans l'opprobre par la gauche modérée, 15 000 électrices et électeurs toulousains, soit 1 électeur sur 5 ayant voté pour une liste de gauche au 1er tour.
Pierre Cohen a signé, ce jour, sa défaite. Il n'y aura pas de dynamique à gauche entre les deux tours. Jean-Luc Moudenc et le patronat local se frottent les mains. Le PS toulousain leur a renouvelé un bail de 6 ans.
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