Salariés-usagers, tous ensemble pour faire reculer le gouvernement !Depuis des années, l’Etat et les gouvernements successifs n’ont eu de cesse d’accélérer la privatisation rampante de la Poste. La recherche de la rentabilité à tout prix s’est traduite par la fermeture de milliers de bureaux de poste, la réduction des effectifs et l’allongement des queues devant les guichets, la précarisation croissante des personnels. Près de la moitié des salariés de la Poste n’a déjà plus le statut de fonctionnaire.
Le gouvernement veut maintenant frapper un grand coup : après l’ouverture à la concurrence, la Poste devrait désormais changer de statut. C’est le préalable à l’ouverture du capital et à une privatisation pure et simple.
La logique du privé est incompatible avec l’intérêt du plus grand nombrePrivatiser la Poste, ce serait la livrer directement aux actionnaires, à leur appétit de profits, et aggraver cette situation.
La logique du profit est incompatible avec une mission de service public, qui consiste à rendre le même service quel que soit l’endroit où l’on habite ; et le faire quelque soient les revenus des habitants, en permettant à tout à chacun non seulement de recevoir du courrier mais également les minima sociaux, d’ouvrir un compte bancaire ou un compte d’épargne, ce que les banques refusent généralement de faire lorsque les revenus sont trop bas.
Ce sont ces missions, utiles à la population, qui seront sacrifiées au profit de contrats plus juteux avec les entreprises, en pressurant un peu plus au passage les salariés de la Poste.
Faisons converger les luttes des salariésUne première journée de grève aura lieu le mardi 23 septembre. Toutes les organisations syndicales doivent y appeler dans l’unité, tous les partis de gauche devraient la soutenir et aider à sa réussite, pour donner sans attendre un avertissement au gouvernement, lui montrer que nous ne nous laisserons pas faire.
La réussite du 23 doit être avant tout un encouragement pour aller vers une action prolongée, qui pourrait même commencer à s’étendre à d’autres secteurs : une grève reconductible, voire explosive, imprévisible, c’est cela qui pourrait faire trembler le gouvernement !
Or dans bien des secteurs, à commencer par l’éducation, la santé, les transports, l’énergie, de nombreux salariés ressentent aujourd’hui le besoin de faire converger leurs luttes.
C’est une nécessité, et c’est possible, parce que dans tous les secteurs, on trouve les mêmes problèmes : dégradation du service rendu au public faute de moyens, sélection des activités les plus rentables, privatisation partielle ou totale.
Elargissons la mobilisation à l’ensemble de la populationPlusieurs organisations syndicales et politiques proposent aujourd’hui une campagne de débat public pour aller vers l’exigence d’un référendum. Cette exigence est légitime : ce n’est pas au gouvernement de décider mais à la population de le faire. C’est elle après tout qui est directement concernée.
En exigeant un référendum, c’est une grande campagne d’opinion publique que nous pouvons démarrer pour conforter les salariés dans leur résistance et dans leurs luttes.
L’exigence d’un référendum doit être l’occasion de nous mobiliser dans l’unité, salariés et usagers, pour mettre un coup d’arrêt à la privatisation, exiger des services publics de qualité, avec un personnel suffisant, correctement payé.
Ce sera une lutte prolongée, pour changer le rapport de force et faire respecter les intérêts des salariés et de toute la population alors que le monde de la finance et de la bourse nous conduit chaque jour vers des crises toujours plus graves, au détriment de l’intérêt du plus grand nombre.